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Église Saint-Martin de Vendresse

L'église Saint-Martin est une église située à Vendresse, en France, datant du XIIe siècle, qui a fait l'objet de transformations tout au long de son histoire.

Église Saint-Martin de Vendresse
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse du Val-de-Bar (d)
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
49° 36′ 12″ N, 4° 47′ 42″ E
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Localisation sur la carte des Ardennes
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Description

L'église est en pierres blanches de Chéhéry. La partie la plus ancienne, du XIIe siècle, est le chœur et le soubassement de la tour à lanternon. Le portail occidental, assez simple, date du premier âge gothique. Les travées de la nef sont plafonnées. Les bas-côtés sont voutés sur croisées d'ogives[1].

Au-dessus d'une petite porte, dans la façade nord de l'église, subsiste une inscription révolutionnaire, datant de la fin de 1793 ou du début de 1794, et faisant référence au Culte de la Raison et de l'Être suprême : « Le peuple français reconnaît l'Être suprême et l'immortalité de l'âme. »[2]

Parmi le mobilier religieux, il faut remarquer les fonts baptismaux romans, avec quatre têtes encadrant la cuve, un homme tirant la langue[2], et les dalles funéraires[1].

Les dalles conjointes d'Érart de Chalendry, mort en 1480, et de sa fille GĂ©rarde, morte en 1500, sont particulièrement intĂ©ressantes. Érart de Chalendry, seigneur de Neufmanil, Ă©tait un vassal du comte de Nevers et de Rethel. Le monument funĂ©raire, placĂ© dans le bas-cĂ´tĂ© sud de l'Ă©glise, est une pierre bleue de 2,75 m sur 1,85 m. Cette pierre bleue est peu courante dans cette partie des Ardennes, elle est plus habituelle dans la partie septentrionale et dans l'art funĂ©raire mosan, et provient d'une carrière de calcaire givetien. Les dĂ©funts sont reprĂ©sentĂ©s debout sous un dais, un lĂ©vrier couchĂ© aux pieds de l'homme, un lion aux pieds de la jeune femme (si l'on en croit la crinière). Le chien est le symbole de la fidĂ©litĂ©, le lion est un animal polysĂ©mique et peut symboliser la force du croyant. Habituellement, le lion est davantage l'apanage du seigneur, et le chien celui de la dame. Deux autres caractĂ©ristiques de cette dalle sont Ă  remarquer dans l'effigie de ce noble Érart : le portrait est relativement individualisĂ©, avec des cheveux longs, et des yeux oblongs et Ă©cartĂ©s, et son allure est peu militaire par rapport aux autres dalles existantes en Ardennes avec un vĂŞtement au-dessus de l'armure, l'absence d'armet et d'Ă©pĂ©e[3] - [4].

Une plaque funéraire, en marbre noir, fixée verticalement, est consacrée à la famille, Jean Lebœuf décédé le , Marie Rohart son épouse décédée le , Poncelet Le Bœuf, bourgeois de Paris décédé le , Jean Le Bœuf décédé le [5]. Enfin, deux autres dalles funéraires, avec blason et inscription, sont dédiées à Pierre Joseph Poschet, écuyer, décédé à Lalobbe le , âgé de 67 ans, et à Marie Philippe Jabart, veuve de Louis Poulain, maître de forges de Boutancourt, décédée le , âgée de 55 ans[6].

Localisation

L'église est située au centre de la commune de Vendresse, rue de l’Église, dans le département français des Ardennes.

Historique

L'édifice a été l'objet de plusieurs bouleversements et reconstructions. Il a été construit vers 1155. La partie la plus ancienne correspond au chœur et au soubassement du clocher[7]. Les habitants se sont employés à la fortifier au XVIe siècle et XVIIe siècle. Les bas-côtés de la nef ont été construits du milieu du XVIe siècle eu début du XVIIIe siècle. Côté sud, ils sont munis de canonnières[1]. La tour porte la date de 1595 mais a été en partie refaite au XVIIIe siècle. L'église a été agrandie encore au XIXe siècle[1] - [7].

De à , elle a eu comme curé Nicolas Diot, futur évêque constitutionnel du département de la Marne[8].

En 1972, l'église est inscrite au titre des monuments historiques[9]. Elle fait l'objet de travaux de restauration de 2008 à 2011, remettant notamment en état la couverture, les murs de la nef, les enduits intérieurs et les vitraux[7] - [10] - [11].

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • RĂ©daction L'Union, « Vendresse. Inauguration des travaux de l'Ă©glise », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • RĂ©daction L'Union, « Vendresse. La restauration de l'Ă©glise s'achève », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • RĂ©daction L'Union, « Vendresse. La restauration de l'Ă©glise en bonne voie », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • RĂ©daction L'Union, « Vendresse. Une souscription pour sauver l'Ă©glise », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • Patrick Demouy, Genèse d'une cathĂ©drale : Les archevĂŞques de Reims et leur Église aux XIe et XIIe siècles, Langres, Éditions Dominique GuĂ©niot, , 814 p. (ISBN 2-87825-313-2), p. 730.
  • Philippe Moyen, « La dalle tumulaire d'Erart et GĂ©rarde de Chalendry dans l'Ă©glise de Vendresse : un exemple de monument funĂ©raire de la fin du Moyen-Age », Terres Ardennaises, no 73,‎ , p. 46-49.
  • Marcel Parent, « De l’Église de Vendresse Ă  la CathĂ©drale de Reims, Nicolas Diot, ÉvĂŞque constitutionnel de la Marne », Revue Historique Ardennaise, vol. XXV,‎ , p. 207-220.
  • Hubert Collin, Les Églises anciennes des Ardennes, Édition de l'office dĂ©partemental du tourisme des Ardennes, , 178 p., p. 163.
  • Henri Manceau, « ChĂ©mery et la Bar », L'automobilisme ardennais, no 95,‎ , p. 10-11.

Article connexe

Liens externes


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