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Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas

L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de la commune française de Saint-Jean-le-Thomas, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Auguste-Chapdelaine (d)
Dédicataire
Religion
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 43′ 49″ N, 1° 30′ 49″ O
Carte

L'église est inscrite aux monuments historiques.

Localisation

L'église Saint-Jean-Baptiste est située à l'entrée du bourg de Saint-Jean-le-Thomas, sur la route qui mène à Ronthon, dans le département français de la Manche.

Historique

L’église de style roman remonte, dans son ensemble, au milieu du XIe siècle, malgré quelques remaniements au début du XIIe siècle[1]. Les murs conservent les traces d’un très bel appareil cubique qui peut être daté du Xe siècle.

En 1965, fut découvert par Yves-Marie Froidevaux, architecte en chef des monuments historiques, sur le mur sud de la nef, sous l'enduit des fragments de peintures murales romanes du XIIe siècle, combat de Jacob avec l'ange[2]. Les fresques qui couvraient sans doute tout l’intérieur de l’édifice ont été restaurées en 1972[1].

Description

Le chœur[note 1], remanié au XIIe et XVe siècles par l'adjonction de baies nouvelles, est bâti en petits moellons de granite et de grès, noyés dans un mortier blanc. Les petites fenêtres du mur nord sont en briques[3]. Côté sud, une porte de la fin du Xe siècle[4], fermée au XIIe siècle, arbore un linteau en bâtière et un tympan décoré avec un appareil réticulé de petits cubes de granite et d'une rangée de claveaux. La nef avec ses fresques romane date du début du XIIe siècle[5].

Le porche sud, qui s'ouvre sur la nef, a été ajouté au XIVe siècle[6].

En 1895, la tour ancienne fut remplacée par un imposant clocher moderne en granit.

Peintures murales

Les peintures murales peu lisibles ont été identifiées comme la représentation du cycle biblique de Caïn et Abel, thème cher à l'époque romane. L'affrontement des deux frères : l'offrande par Abel au manteau rouge d'un agneau que Dieu bénit et l'offrande par Caïn au manteau jaune d'une petite gerbe, alors qu'une gerbe plus importante demeure entre ses jambes, et le meurtre d'Abel par Caïn avec un outil de travaux agricoles, une pelle triangulaire. Dans la scène suivante, Dieu intervient pour protéger Caïn.

  • Clocher fortifié.
    Clocher fortifié.
  • Nef.
    Nef.
  • Dalle funéraire réemployé.
    Dalle funéraire réemployé.
  • Peinture murale.
    Peinture murale.

Protection aux monument historiques

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

Mobilier

L'église abrite de nombreuses œuvres notables[8] dont :

  • Maitre-autel.
    Maitre-autel.
  • Pietà.
    Pietà.
  • Bureau transformé en autel.
    Bureau transformé en autel.
  • Stalle.
    Stalle.

Notes et références

Notes

  1. Ce chœur pré-roman présente des similitudes avec l'église souterraine de Notre-Dame-sous-Terre au Mont Saint-Michel, qui fut construite par les bénédictins au Xe siècle.

Références

  1. mondes-normands.caen.fr.
  2. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 152.
  3. Beck 1981, p. 86.
  4. Beck 1981, p. 96.
  5. Beck 1981, p. 177.
  6. Beck 1981, p. 101.
  7. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. Visite par Marie Lebert
  9. « Statue : Vierge à l'Enfant ».
  10. « Statue à usage de pupitre : Moïse ».

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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