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Église Saint-Antoine de Loches

L'église Saint-Antoine de Loches est une église paroissiale située dans la région Centre-Val de Loire, en Indre-et-Loire, dans la commune de Loches.

Église Saint-Antoine
La façade de l'église.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Sainte-Monégonde-en-Lochois (d)
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
47° 07′ 42″ N, 0° 59′ 45″ E
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Construit à partir de 1809 en réutilisant des structures du XVIIe siècle, et ouvert au culte en 1812, l'édifice est inscrit comme monument historique français en 2006 ; six des tableaux qu'il renferme sont des objets protégés répertoriés dans la base Palissy.

Localisation

L'église Saint-Antoine (au centre de l'image) sur la cadastre napoléonien.

L'église Saint-Antoine est située dans la ville basse de Loches. Elle est bordée à l'ouest par la place de Mazerolles, au nord par l'avenue des Bas-Clos et le place de Verdun et à l'est par la rue Descartes. Sur le cadastre napoléonien, publié en 1826, seule cette dernière voie apparaît sous le nom de « rue du Cimetière ».

Elle emprunte le vocable de « Saint-Antoine » à une chapelle disparue, située plus à l'est dans la ville et contiguë à la tour Saint-Antoine[1].

Historique

Vue générale de l'église.

En 1803, la création de la paroisse Saint-Antoine, dans la ville basse de Loches, nécessite la création d'un nouveau lieu de culte, alors inexistant dans le secteur[2]. La construction d'une nouvelle église ex nihilo s'avérant trop onéreuse, il est décidé de profiter de la présence des bâtiments de l'ancien couvent des Ursulines, fondé en 1627[3] mais fermé à la Révolution. Ces bâtiments sont achetés au début du XIXe siècle grâce à des dons de fidèles, collectés par l'abbé Château[4]. L'église Saint-Antoine de Loches résulte ainsi du réaménagement du réfectoire et du dortoir du couvent dont elle demeure le dernier vestige. Si l'église est ouverte au culte en 1812, elle continue d'être aménagée pendant encore plusieurs décennies : la majeure partie du gros œuvre date de la phase initiale d'aménagement mais une chapelle est édifiée entre 1823 et 1840, le clocher est bâti en 1836[3].

L'église est inscrite au titre des monuments historiques en 2006[5]. En 2010, en parallèle avec la restauration générale de l'édifice, une petite galerie d'exposition est construite contre le flanc ouest de sa nef en remplacement d'un appentis de servitudes (chaufferie...), pour y présenter quelques œuvres d'art jusqu'alors installées dans l'église elle-même.

Architecture

Nef et chœur de l'église.

Construite sur la base de bâtiments existants, l'église ne respecte pas l'orientation est-ouest couramment rencontrée : sa nef s'ouvre au nord tandis que son chœur est tourné vers le sud.

Elle comporte une nef simple sur plan rectangulaire prolongée par un chœur carré terminé par un chevet plat. Deux chapelles latérales au chœur, disposées symétriquement à l'est et à l'ouest, complètent l'édifice. Un vestibule, dont les murs portent le clocher, se trouve à l'entrée de la nef.

DĂ©cor et mobilier

Les boiseries qui ornent les murs du chœur sont en bois de chêne plaqué d'acajou et décoré à la feuille d'or ; le même principe est appliqué aux colonnes qui, au niveau de l'entrée, soutiennent la tribune de l'orgue[6].

La plupart des vitraux de l'église sont confectionnés dans l'atelier du vitrailliste tourangeau Julien-Léopold Lobin[3].

En même temps que l'édifice lui-même, six tableaux qu'il renferme sont inscrits dans le base Palissy comme objets protégés par arrêté du [7]. Il s'agit d'une Vierge à l'Enfant avec saint Jean-Baptiste (XVIIe siècle) d'après Anton Van Dyck[8], d'une représentation de saint Charles Borommée (XVIIe siècle) d'après Charles Le Brun[9], d'une huile sur toile figurant sainte Angèle (1769)[10], d'une Adoration des mages (XVIIe ou XVIIIe siècle) d'après Simon Vouet[11], d'une Annonciation (XVIIe siècle)[12] et d'une figuration de la Sainte Famille (XVIIe siècle) d'après Pierre de Cortone[13], un portrait de sainte Angèle par Madame Mauzay[14].

Références

  1. Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-85554-017-8), p. 444.
  2. Lhéritier de Chézelle 2007, p. 204.
  3. Flohic 2001, p. 839.
  4. Jean Raust, Loches au cours des siècles, Chambray-lès-Tours, CLD, , 151 p., p. 104.
  5. « Eglise paroissiale Saint-Antoine, ancien couvent des Ursulines », notice no PA37000025, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Flohic 2001, p. 840.
  7. « Liste des objets protégés au titre des monuments historiques - église Saint-Antoine de Loches », sur Base Palissy du ministère français de la Culture (consulté le ).
  8. Notice no PM37001304, base Palissy, ministère français de la Culture.
  9. Notice no PM37001303, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. Notice no PM37001302, base Palissy, ministère français de la Culture.
  11. Notice no PM37001301, base Palissy, ministère français de la Culture.
  12. Notice no PM37001300, base Palissy, ministère français de la Culture.
  13. Notice no PM37001299, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. D'après le cartel du tableau qui fait référence à une annotation au revers: "Peint par Madame Mauzay, supérieure des religieuses de Notre-Dame de Richelieu, 7bre 1769".

Voir aussi

Bibliographie

  • StĂ©phane Blond, « Une source inĂ©dite sur le couvent des Ursulines Ă  Loches », Le Val de l'Indre, no 19,‎ , p. 43-50.
  • Pascal Dubrisay, Église Saint-Antoine et galerie Antonine Ă  Loches : histoire & rĂ©novation, Chambourg-sur-Indre, PBCO, , 64 p. (ISBN 978-2-35042-030-1).
  • Pascal Dubrisay, « Histoire de quelques tableaux de l'Ă©glise de Saint-Antoine : collection de BĂ©thune », Bulletin des amis du pays lochois, no 29,‎ , p. 24-26.
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I et II, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-84234-115-5).
  • Henri LhĂ©ritier de ChĂ©zelle, « Histoire de l'Ă©glise Saint-Antoine de Loches », Bulletin des amis du pays lochois, no 23,‎ , p. 193-215.
  • Jean-Jacques Mounier, « PrĂ©sentation de l'orgue de Saint-Antoine », Bulletin des amis du pays lochois, no 32,‎ , p. 60-61.

Articles connexes

Liens externes

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