Tour Saint-Antoine
La tour Saint-Antoine est une tour du XVIe siècle construite dans la ville française de Loches, dans le département d'Indre-et-Loire.
Type | |
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Partie de |
Église Saint-Antoine de Loches (d) |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
47° 07′ 43″ N, 0° 59′ 56″ E |
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Clocher d'une chapelle disparue, elle sert de beffroi à la ville après la Révolution française. La tour fait partie de la liste des monuments historiques protégés en 1840.
Localisation
La tour borde la rue Saint-Antoine ; elle est construite en limite de la ville médiévale de Loches, près de sa pointe septentrionale.
Historique
La construction de la tour, débutée en 1529[1] - [2], s'achève probablement dans le troisième quart du XVIe siècle[3]. Elle sert alors de clocher à une chapelle contiguë[4]. Elle apparaît sur une vue cavalière de Loches en 1575[5].
Elle revient à la ville en tant que bien national à la Révolution française. Elle sert alors de beffroi[4]. Atteinte par la foudre dans les années 1820, il est décidé, pour ne pas la soumettre à des contraintes trop fortes, de ne plus faire sonner ses cloches à partir de 1826[2]. La tour Saint-Antoine est classée comme monument historique par la liste de 1840[6]. La reprise complète de la partie supérieure de la tour, en mauvais état, est lancée en 1890[7].
Architecture
La tour, construite sur un plan quadrangulaire et haute de 52 m[2], est soutenue à chacun de ses angles par un contrefort oblique. Si les étages inférieurs sont aveugles, l'avant-dernier étage est percé sur chaque face de deux baies géminées en plein cintre. Le dernier étage, de plan octogonal, est coiffé par un dôme comportant quatre lucarnes, lui-même surmonté d'un lanternon[3]. Cette disposition rappelle le couronnement des tours de la cathédrale Saint-Gatien de Tours[8], achevées en 1547[9].
Les deux derniers étages sont pourvus d'une balustrade de pierre ouvragée et décorée de monogrammes et de figures héraldiques ; parmi elles figurent les armes d'Honorat II de Savoie[1], gouverneur de Loches jusqu'à sa mort en 1580[10] et qui fait sans doute achever la construction de ce monument[5].
- La tour et la ville de Loches.
- Les étages inférieurs.
- Les modillons.
- La tour (tableau d'Edme-Émile Laborne).
Notes et références
- Ranjard 1949, p. 445.
- Pierre Calmeilles, « La tour Saint-Antoine a tout pour couper le souffle », La Nouvelle République du Centre-Ouest,‎ (lire en ligne).
- Couderc 1987, p. 486.
- Ranjard 1949, p. 444.
- Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes de France : L'Indre-et-Loire, t. 2, Paris, Flohic, , 1406 p. (ISBN 2-84234-115-5), p. 837.
- Notice no PA00097825, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Procès-verbaux de la Commission des Monuments historiques de 1848 à 1950, conservés à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont) », sur le site de la Médiathèque de l'architecture et du patrimone/École nationale des chartes (consulté le ).
- Louis-Auguste Bosseboeuf, « Excursion à Beaulieu, le Liget et Montrésor (18 mai 1896) », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. X,‎ , p. 406 (ISSN 1153-2521, lire en ligne).
- « Cathédrale Saint-Gatien de Tours », sur le site de l'encyclopédie Larousse (consulté le ).
- Jean-Louis Chalmel, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu'à l'année 1790, vol. III, Paris, H. Fournier, , 541 p. (lire en ligne), p. 145.
Annexes
Bibliographie
- Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-85443-136-7).
- Jacques Lablancherie, « La tour Saint-Antoine de Loches », bulletin des amis du pays lochois, no 2,‎ , p. 101-109.
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-85554-017-8).
Articles connexes