Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy est une église catholique située dans le 12e arrondissement de Paris, dans le quartier de Bercy, sur la place Lachambeaudie et isolée au milieu des voies de circulation. Elle est aussi souvent appelée Notre-Dame de Bercy.
Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | |||
Début de la construction | fin du XVIIe siècle | |||
Fin des travaux | vers 1870 | |||
Protection | Inscrit MH (1982) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Arrondissement | 12e arrondissement | |||
Coordonnées | 48° 50′ 10,49″ nord, 2° 23′ 13,5″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : France
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L'animation de la paroisse a été confiée par l'archevêque de Paris à la Communauté de l'Emmanuel.
Histoire
Avant la construction de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy, les habitants de ce qui était, à l'époque, le village de Bercy, étaient très éloignés de leur église paroissiale l'église Sainte-Marguerite de Paris, dans le faubourg Saint-Antoine. En 1677, l'église est édifiée par les pères de la doctrine Chrétienne sous le nom de Notre-Dame de Bon Secours. L'église conventuelle devient église paroissiale en 1790, à la suite de la création de la commune de Bercy[1].
Elle est détruite en 1821 car quasiment en ruine, puis reconstruite les années suivantes (première pierre le ) par l'architecte André Chatillon[2] . Elle est consacrée en 1826 sous le nom de Notre-Dame de la Nativité[3].
En mai 1871, elle est détruite à nouveau, incendiée pendant la Semaine sanglante à la fin de la Commune, en même temps que la première Mairie du douzième arrondissement, alors toute proche[2]. Elle est la seule église parisienne à subir ce sort[4]. Elle est reconstruite à l'identique par l'architecte Antoine-Julien Hénard, également architecte de la nouvelle mairie[2] - [5].
L'église est totalement inondée pendant la crue de la Seine de 1910[5].
En avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est touchée par le bombardement des voies de chemin de fer situées juste derrière[2].
En 1982, un incendie détruit le banc d'œuvre, un calvaire et une partie du parquet. L'église est restaurée en 1985[2].
L’église est inscrite au titre des monuments historiques en 1982[6].
Architecture
L'architecture de l’église prend comme modèle les basiliques romaines antiques[5].
L’église comprend une nef principale et deux nefs latérales avec des transepts peu saillants. Son style, sobre et solide, se distingue toutefois par un porche de facture classique, avec fronton et colonnes, et par un chevet décoré à l'extérieur par des motifs d'inspiration byzantine.
Les deux sculptures de la façade — de Saint Pierre et Saint Paul — sont des œuvres d’élèves de l’école française réalisées en 1866[4].
- Portail, façade sud.
- Chevet.
- Chevet (détail).
À l'intérieur, la nef présente un plafond plat et un chœur peu profond.
Nef, vers l'autel. Nef, côté entrée. Chœur.
Le décor intérieur
L'église possède une collection remarquable de peintures religieuses des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment :
- Jésus et la Samaritaine, Jacques Stella, c.1640-1645 ;
- La Nativité, École flamande du XVIIe siècle ;
- L'assassinat de saint Thomas Becket; Jean Baptiste-Marie Pierre, 1748, provenant de l'église Saint-Louis-du-Louvre[7] ;
- L'annonciation, Daniel Hallé, 1659, œuvre offerte par la ville de Paris en 1877 ;
- La Résurrection de la fille de Jaïre, Charles de La Fosse, vers 1680 ;
- Le Christ en croix, la Vierge et saint Jean, Louis Boullogne, 17ème siècle.
Une petite statue du moine Émilion de Combes, saint patron des négociants en vins, est également exposée, car l'église est située dans le quartier des entrepôts de Bercy.
Une peinture contemporaine, Lumière divine (Annonciation), située dans la chapelle du baptistère à gauche de l'entrée, est une œuvre de Monique Baroni (1930-2016).
Une sculpture en feuille d’étain représente le Bon Larron. Elle est l’œuvre de Michel Laude et date de 1996[4].
L’orgue est un instrument romantique construit par les frères Stolz & Frères, fils de Jean-Baptiste Stoltz, vers 1880. Il est constitué de deux claviers à traction mécanique et de treize jeux. Depuis sa construction, l’instrument n’a jamais été restauré, ce qui est à prévoir[4].
Orgue. Chaire.
- L'Assassinat de saint Thomas Becket, 1748.
- La Fosse
La Résurrection de la fille de Jaïre. - Daniel Hallé
L'Annonciation. - Jacques Stella
Le Christ et la Samaritaine.
Notes et références
- Aline Dumoulin et al., Paris d'église en église, Paris, Massin, , 399 p. (ISBN 978-2-7072-0583-4), p. 244-246.
- Pierre Chavot, Les Eglises de Paris, Paris, Flammarion, , 191 p. (ISBN 2-7003-1320-8), p. 154-157.
- Jacques Hillairet, Evocation du Vieux Paris: Les Villages, Paris, Les Edition de Minuit, , 424 p., p. 402-403.
- « L’histoire de notre église | Notre Dame de bercy » (consulté le ).
- « Eglise Notre-Dame-de-la-Nativité-de-Bercy à Paris », sur www.patrimoine-histoire.fr (consulté le ).
- « Eglise Notre-Dame-de-Bercy », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Christine Gouzi, Le Baroque des Lumières. Chefs-d'oeuvre des églises parisiennes au XVIIIe siècle, vol. 11, Paris, Petit Palais, , 368 p. (ISBN 978-2-7596-0344-2)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'architecture :
- Ressource relative à la musique :
- Site internet de la paroisse Notre Dame de la Nativité de Bercy