Édouard Mounier
Claude-Philibert-Édouard Mounier, titré baron Mounier en 1809, né le à Grenoble (Isère) et mort le à Passy (Seine), est un homme politique français.
Pair de France |
---|
Baron |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 58 ans) |
SĂ©pulture | |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Distinction | |
---|---|
Archives conservées par |
Archives nationales (234AP)[1] |
Biographie
Il est le fils du révolutionnaire Jean-Joseph Mounier, qu'il suit en émigration. Il rentre en France après le 18 brumaire. 1805, son ami Stendhal tombe très amoureux de sa sœur, Victorine Mounier, rencontrée à Grenoble. En 1806, Il devient auditeur au Conseil d'État. L'année suivante, il est envoyé à Weimar et en Silésie en tant qu'intendant puis il entre au cabinet de Napoléon Ier en tant que secrétaire en 1809. Il est alors fait baron de l'Empire le . Il se marie à Liegnitz, avec l'accord de l'empereur le avec une Prussienne, Wilhelmine Lighton, petite-fille du général Johann Anton von Dessaunieres (1731-1802), commandant la forteresse de Glogau, et de Jeannette Claire du Fresne de Francheville (1742-1830). Le consentement fut donné, mais pas sans peine. " Une Allemande ! Une Prussienne ! " répétait l'Empereur avec impatience " N'y a-t-il donc pas assez de Françaises ! " Mais jamais union ne fut plus tendre et plus heureuse, et ne laissa des regrets plus vifs et plus durables [2]. En 1813 il est intendant des bâtiments et conserve cette dernière fonction à la Restauration[3], se ralliant à Louis XVIII, il se retire en Allemagne pendant les Cent-Jours. En 1817 il préside la commission mixte créée à Paris pour liquider les créances étrangères. Il accompagne le duc de Richelieu au congrès d’Aix-la-Chapelle. En 1818. Il est nommé directeur général de la police et pair de France en 1819. En 1841, ce fut encore lui qui fit le rapport dans le projet de loi concernant les fortifications de Paris. C'est au milieu de ces travaux, atteint d'un début de paralysie que la mort vint le surprendre. Il succomba quelques mois plus tard à Passy, le [4]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (32e division). Son épouse Wilhelmine décède à 92 ans le à Paris.
Bibliographie
- « Mounier », dans Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1999, t. 2, p. 354
- « Édouard Mounier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Distinction
Grand officier de l'Ordre Royal de la LĂ©gion d'Honneur le (Ă‚ge 36 ans) [5]
Ĺ’uvres et archives
- Le comte d'Hérisson a publié en 1896 les Souvenirs intimes et notes du baron Mounier (lire en ligne)
- Les papiers personnels de Claude-Philibert-Édouard Mounier sont conservés aux Archives nationales sous la cote 234AP[6]
- Des correspondances spécialement de l'année 1838 avec Labaume sont consultables à la Bibliothèque Municipale de Grenoble, cote : fr/dl/fdsadkbg, elles ont été numérisées.
Références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-1gmvl5snt-2v14vihopjnv »
- « Souvenirs d'Adrienne MOUNIER, conservés aux Pradeaux, retranscrits par Bruno… », sur portalis.name (consulté le ).
- Ch. Dezobry, Th. Bachelet et al., Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne moderne et comparée, partie 2 10e édition, Paris, Charles Delagrave, , 3018 p., p. 1966
- « Edouard, Claude, Philippe MOUNIER 1784-1843 », sur portalis.name (consulté le ).
- Base Leonore des archives nationales
- Voir la notices dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales