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Édouard Descamps

Le baron Édouard Eugène François Descamps, né à Belœil le et mort à Bruxelles le , était un avocat et homme politique belge.

Biographie

Edouard Descamps était le fils du brasseur Edouard Descamps et de Sylvie Van der Elst. En 1882 il épousa Marie-Thérèse David-Fischbach-Malacord 1860-1921, fille du bourgemestre de Ferrères Hubert David-Fischbach-Malacord et Leonie Van Gobbelschroy. Ils eurent trois fils. Il devint docteur en droit et en sciences politiques et administratives à l'université catholique de Louvain. Il entreprit une carrière d'avocat à Mons et Louvain.

Il entra au Parti catholique pour lequel il siégea comme conseiller provincial du Brabant (1884-1892) et ensuite comme sénateur pour l'arrondissement de Louvain de 1892 jusqu'à la veille de sa mort. Il fut ministre des Sciences et des Arts de 1907 au dans les gouvernements de Trooz et Schollaert. Après son mandat de ministre, il fut vice-président du Sénat de 1922 à 1932.

Il fut aussi avocat pour le règlement pacifique des conflits internationaux par la promotion de la médiation et surtout de l'arbitrage international. Il a représenté la Belgique, avec Auguste Beernaert à la Première conférence de La Haye en 1899 et à la Seconde conférence de La Haye en 1907. Il fut membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye.

Il enseigna le droit à l'université catholique de Louvain à partir de 1881 jusqu'à l'éméritat. Il fut promu docteur honoris causa des universités de Paris, d'Oxford, d'Édimbourg et de Lille. Il devint membre et président de l'Académie royale de Belgique. Entre 1901 et 1915 il fut à plusieurs reprises proposé pour l'obtention du Prix Nobel de la paix [1], qu'il n'obtiendra toutefois pas. A vrai dire les candidats belges furent nombreux et plusieurs furent couronnés: L'Institut de droit international en 1904, Auguste Beernaert en 1909 et Henri La Fontaine en 1913.

Il fut un membre important de la Société antiesclavagiste belge, en tant que secrétaire et rédacteur de la revue de la société. Il fut président du Conseil supérieur du Congo et de 1893 à 1907 ministre d'état de l’État indépendant du Congo.

Descamps fut anobli, avec le titre de chevalier, en 1892. En 1904 il reçut le titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture masculine.

Il est inhumé au Cimetière de Laeken[2].

Å’uvres

  • L'action du christianisme dans la science et dans les lois, Louvain, 1880.
  • Les harmonies du droit naturel et du droit chrétien, Louvain, 1880.
  • De la coordination des lois nationales, Louvain, 1885.
  • Un peu de lumière sur les immunités parlementaires, Bruxelles, 1886.
  • De l'arrestation et de la poursuite des députés en cas de flagrant délit, Bruxelles, 1886.
  • Des conflits entre les grands pouvoirs constitutionnels, Bruxelles, 1887.
  • Code constitutionnel belge, contenant la Constitution comparée aux sources modernes antérieures et aux anciennes constitutions nationales (...), Bruxelles, 1887.
  • Les grandes initiatives dans la lutte contre l'esclavage, Bruxelles, 1888.
  • La part de la Belgique dans le mouvement africain, Bruxelles, 1889.
  • Discours sur l'avenir de la civilisation en Afrique, prononcé au Congrès de Malines, Louvain, 1891.
  • La mosaïque constitutionnelle. Essai sur les sources du texte de la Constitution belge, Louvain, 1891.
  • Afrika, drame en 5 actes t en vers, Louvain, 1893.
  • Les offices internationaux et leur avenir, Bruxelles, 1894.
  • Essai sur l'organisation de l'arbitrage international. Mémoire aux Puissances, Bruxelles, 1896.
  • Le droit de la paix et de la guerre, Paris, 1898.
  • L'évolution de la neutralité en droit international', Bruxelles, 1898.
  • La neutralité de la Belgique au point de vue historique, diplomatique, juridique et politique, Bruxelles, 1902.
  • L'Afrique nouvelle. Essai sur l'état civilisateur dans les pays neufs et sur la fondation, l'organisation et le gouvernement de l'Etat indépendant du Congo, Paris/Bruxelles, 1903.
  • L'avenir de l'Albanie, Bruxelles, 1913.
  • Le génie des langues et le problème de la parenté linguistique, Louvain, 1924.
  • Léopold II au Sénat de Belgique, Bruxelles, 1927.
  • Le génie des religions. Les origines, avec un essai liminaire sur la vérité, la certitude, de la science et de la civilisation, Paris, 1930.
  • Les trois âges de la science, Liège, 1930.
  • Le droit international nouveau. L'influence de la condamnation de la guerre sur l'évolution juridique internationale, Paris, 1931.
  • Histoire Générale comparée des missions, Parijs en Brussel, 1932.

Littérature

  • Charles DE VISSCHER, Notice sur le baron Descamps 1847-1933, in: Annuaire de l'Académie royale de Belgique, 1936.
  • J.M. JADOT & L. LEJEUNE, Baron Edouard Descamps, in: Biographie coloniale belge, T. IV, 1956.
  • Paul VAN MOLLE, Le Parlement Belge 1894-1972, Anvers, 1972.
  • R. VAN KEMTCHOUK, Baron E. Descamps, in: Biographie nationale de Belgique, T. XLI, 1979-1980.
  • Oscar COOMANS DE BRACHÈNE, État présent de la noblesse belge, Annuaire 1987, Bruxelles, 1987.
  • Jean-Luc DE PAEPE & Christiane RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge, 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, 1996.
  • Bertrand MAUS DE ROLLEY, État présent de la noblesse belge, Annuaire 2020, Bruxelles, 2020.
  • Marie-Pierre D'UDEKEM D'ACOZ, L'engagement des membres de la noblesse dans la Société antiesclavagiste de Belgique, in: Bulletin de la l'Association de la noblesse du royaume de Belgique, janvier 2021.

Notes et références

  1. « nobelprize.org/nobel_prizes/pe… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  2. Derniers Domiciles Connus

Liens externes

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