Édouard Campenon
Jean Baptiste Marie Édouard Campenon, né à Tonnerre (Yonne) le et mort à Neuilly-sur-Seine le , général et homme politique français.
Ministre de la Guerre | |
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SĂ©nateur inamovible | |
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Naissance | |
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Décès | |
SĂ©pulture |
Cimetière Saint-Pierre de Tonnerre (d) |
Nom de naissance |
Jean Baptiste Marie Édouard Campenon |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Parentèle |
Edme Campenon (neveu) |
Grade militaire | |
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Conflits | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 7 YD 1612)[1] |
Biographie
Il étudie à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr d'où il sort le avec le grade de sous-lieutenant[2].
Pour certains, c'est en 1850, alors qu'il est officier de l'armée française en poste à Lyon, qu'il traduit secrètement, sous le nom de Baron R..., « Le Jardin parfumé[3] », ouvrage également connu sous le nom de « La Prairie parfumée ». Il attendra 1876 pour publier sa traduction[4].
Mais pour d'autres, c'est devant SĂ©bastopol qu'il commence cette traduction qu'il ne terminera jamais[5].
Connu pour ses opinions républicaines, qu'il professe dans ses garnisons de Paris (1848) puis Rodez (1850), il est assigné à résidence par la République conservatrice, avant d'être réintégré après le Coup d'État du 2 décembre 1851 et d'être envoyé en mission dans la régence de Tunis afin de participer à la réorganisation des troupes de l'armée beylicale tunisienne en tant qu'instructeur militaire à l'Ecole militaire beylicale. Plus tard, Sous la Troisième République, Campenon se servira de cet épisode pour se forger une image d'officier anti-bonapartiste[6].
Il est l'auteur de nombreux faits d'armes en Crimée, en Algérie, en Chine et lors de la guerre de 1870.
Ami de Gambetta, il est plusieurs fois ministre de la guerre en 1881, puis 1883 et 1885. En avril, mai et , il se prononce nettement, à la Chambre des députés pour un service militaire d'une durée de trois ans, sans exception[7].
SĂ©nateur inamovible Ă partir du , il meurt le Ă Neuilly-sur-Seine.
Ses obsèques civiles lui valent quelques lignes, publiées une semaine après son décès dans le journal La Croix, n°2398 du :
« Lorsque le général Campenon fut nommé ministre de la guerre, il était un des plus jeunes divisionnaires inconnu des quatre-vingt-dix-neuf centièmes de l'armée, à laquelle aucun grand talent, aucun fait éclatant ne l'avait signalé. Le très grand étonnement ne cessa que lorsqu'on apprit sa liaison avec Gambetta (...). Pour nous, ce qui nous reste du général Campenon, c'est que, ministre et sénateur, il fut un adversaire acharné de l'aumônerie militaire. C. B.[8]. Ajoutons que ce triste et grossier soldat a eu pour dernier exploit de se commander des obsèques civiles. Il a été servi. »[9].
Il est inhumé dans le cimetière Saint-Pierre de Tonnerre.
Références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Cote LH//415/32 », base Léonore, ministère français de la Culture
- D'après Nicolas Ballet, « Le traducteur secret du « Kama-Sutra » arabe était un officier en poste à Lyon », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
- D'après Claude Leborgne, « Le Sabre et la Plume », Le Casoar, no 205,‎ (lire en ligne).
- De l’érotologie arabe aux curiosa : Le Jardin parfumé du Cheikh an-Nafzâwî, par Sylvette Larzul - https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01524880/document
- Boudon Jacques-Olivier, « Campenon Jean-Baptiste Marie Édouard 1819-1891 » in Les Immortels du Sénat, 1875-1918, : Les cent seize inamovibles de la République, Paris, Éditions de la Sorbonne, , pp.245-247
- Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889) - https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/campenon_jean_baptiste1442r3.html
- Les initiales C.B. sont celles de l'« écrivain militaire » (un lecteur de La Croix) qui a adressé une note au journal, à la suite du décès du général Campenon. Celle-ci y a été publiée. Il s'agit d'une rubrique du type « Courrier des lecteurs ».La dernière phrase semble avoir été rédigée par la rédaction du journal, car figurant après les initiales de l'auteur du texte.
- Journal La Croix (Groupe Bayard), n°2398 du , p.3 numérisé sur Gallica, lire: et aussi .
Voir aussi
Bibliographie
- Gustave Vapereau, « Campenon, Jean Baptiste Marie Edouard » dans Le Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, 1880. (p. 10) (OCLC 36982383)