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Économie de l'Allier

L’Allier est un département français de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Carte du département

Données globales

Valeur ajoutée brute par secteur d'activité

En 2018, la valeur ajoutée brute du département est de 7 345 millions d'euros, dont la répartition par secteur d'activité est[1] :

Agriculture : 212 (2,9 %)

Industrie : .1 330 (18,1%)

Construction : 420 (5,7 %)

Commerces, transports, hébergement, restauration : 1 168 (15,9 %)

Autres services : 4 216 (54,7 %)

Emploi

L'évolution de l'emploi selon le secteur d'activité, de 2008 à 2018, montre une diminution totale de 7,7 %. La diminution concerne tous les secteurs à l'exception de celui de " l'administration publique, enseignement, santé, action sociale" (+ 2,2 %)[2].

2008 2013 2018
Nombre % Nombre % Nombre % dont femmes en % dont salariés en %
Ensemble 132 045 100,0 127 627 100,0 121 946 100,0 49,8 85,6
Agriculture 7 650 5,8 6 769 5,3 6 249 5,1 26,0 21,7
Industrie 22 433 17,0 19 602 15,4 18 942 15,5 29,6 93,2
Construction 9 324 7,1 9 119 7,1 7 670 6,3 9,3 74,1
Commerce, transports, services divers 49 809 37,7 48 100 37,7 45 281 37,1 49,9 84,3
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 42 829 32,4 44 036 34,5 43 805 35,9 68,8 94,9

Agriculture

La principale source d’emplois dans l’Allier est l’industrie, surtout la production des biens intermédiaires, qui occupe 28 % de la population active. Malgré cela, l’Allier est un département rural : sur 320 communes, 284 sont rurales et l’agriculture emploie 8 % des actifs contre 4 % en moyenne nationale. L’élevage prédomine dans la production agricole de l’Allier. Ainsi, ce département dispose du 2e troupeau de vaches allaitantes et le 7e troupeau ovin de France.

Les productions agricoles sont diversifiées. On y trouve toutes sortes d’élevages (bovin lait, bovin viande, cheval, mouton, volaille…) et un large éventail de cultures (céréales, maïs grain et ensilage, prairie, pois, soja, betteraves, sylviculture, maraîchage, horticulture, viticulture, etc.).

Ici, l’agriculture s’est plutôt spécialisée dans le haut de gamme. Ainsi, l’Allier est le 5e département pour son agriculture biologique et dispose de plusieurs labels pour la production de viandes mais aussi des appellations d’origine contrôlée (AOC) pour la volaille et les vins. Par ailleurs, sans être officiellement reconnues, certaines régions ont une réputation flatteuse pour leurs produits (blé de Limagne à haute valeur boulangère, chêne de la forêt de Tronçais).

L’Allier est une terre de transition entre le Massif central et le Bassin parisien, traversées par les vallées de la Loire, de l’Allier et du Cher atteignant des altitudes de 200 à 300 m, le département possède deux zones de relief distinctes. Au sud, proche du Massif central, il y a une zone accidentée relativement élevée (400-500 m) voire montagneuse au sud-est (1200 m), alors que le nord est une zone de plateaux et de plaines dont l’altitude décroît (de 350 à 200 m) en allant vers le bassin parisien.

Ce département se divise en 5 régions naturelles :

  • Ă€ l'ouest : le Bocage bourbonnais, la plus vaste rĂ©gion naturelle du dĂ©partement, est surtout une zone d’élevage herbager avec quelques Ă®lots de grandes cultures.
  • Au sud-ouest : la Combraille bourbonnaise, est un long plan inclinĂ© qui donne l’impression de transition entre les paysages de bocages au nord et les montagnes du Massif central au sud. Cette rĂ©gion est aussi très orientĂ©e vers l’élevage bovin allaitant et ovin qui est pratiquĂ© sur des structures moyennes et de façon intensive.
  • Au sud : le Val d’Allier fait exception dans le Bourbonnais herbager. La Limagne et la Forterre donnent des hauts rendements en cultures. Autour de Saint-Pourçain-sur-Sioule, les terrains tantĂ´t riches, tantĂ´t pauvres, conviennent aux prairies, aux cultures et Ă  la vigne. Le nord du Val d’Allier, aux sols d’alluvions rĂ©centes, s’est orientĂ© vers l’irrigation, nĂ©anmoins, Ă©tant donnĂ© l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des sols, les prairies restent importantes.
  • Au sud-est : la Montagne bourbonnaise est la seule rĂ©gion vraiment montagneuse et garde un taux de boisement de 30 %. Les exploitations sont de petites dimensions. L’élevage charolais est dominant. L’élevage hors sol est bien reprĂ©sentĂ© et le lait occupe encore une place significative.
  • Au nord-est : la Sologne bourbonnaise. Dans cette grande rĂ©gion en limite de la Bourgogne, on trouve de grandes exploitations consacrĂ©es Ă  l’élevage. Les grandes cultures s’y sont dĂ©veloppĂ©es après d’importants travaux d’assainissement, d’apports d’amendements calciques et d’engrais.

Viticulture

La production viticole dans l'Allier est essentiellement concentrée autour de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Le vignoble de Saint-Pourçain s'étend ainsi sur 19 communes de l'Allier et bénéficie de l’appellation AOC. Voir Saint-pourçain (AOC)

Sylviculture

L'Allier est riche en forêts : le département compte 125 000 hectares de massifs boisés, soit 119 000 ha de forêt de production. 97 000 ha appartiennent à des particuliers, contre 28 000 ha de forêts domaniales gérées par l'Office national des forêts.

Cette situation tient d'ailleurs Ă  un choix historique.

En effet, sous le règne de Louis XIV, le ministre Colbert a ordonné le début de plantation de la Forêt de Tronçais, la plus vaste chênaie d'Europe, d'une superficie supérieure à 10 000 hectares (la superficie de la ville de Paris) pour y faire grandir les arbres destinés au bois d'œuvre nécessaire pour la réalisation de la flotte royale.

La filière bois regroupe près de 800 entreprises, pour un effectif de plus de 2 000 personnes. En 2002, 235 000 m3 de bois ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s, dont 173 000 m3 de bois d'Ĺ“uvre, 22 000 m3 de bois d'industrie et 38 500 m3 de bois de chauffage.

Références

  1. CCI, « Chiffres clés 2022 Allier », sur auvergne-rhone-alpes.cci.fr, (consulté le )
  2. INSEE, « Dossier complet. Département de l'Allier (03) », sur insee.fr, (consulté le )
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