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École de l'artillerie

Pour les articles homonymes, voir EAA.

L'École d'application de l'artillerie (EAA) est une école militaire d'application de l'Armée de terre française.

Histoire

Insigne de l'Ecole d'application de l'artillerie.

Il existait au XVIIIe siècle plusieurs Ă©coles d'artillerie. La première Ă©cole d'officiers d'artillerie fut crĂ©Ă©e par Louis XIV en 1679 Ă  Douai, jouxtant l'universitĂ© de Douai[1] et la fonderie de canons de Douai. D'autres Ă©coles furent crĂ©Ă©es ensuite Ă  Metz et Strasbourg. Le roi avait en effet crĂ©Ă© en 1671 un rĂ©giment de fusiliers du roi chargĂ© de l'artillerie et composĂ© de quatre compagnies, celle des canonniers, celle de sapeurs qui creusaient les tranchĂ©es, et celles des charpentiers et d'autres ouvriers d'artillerie qui servaient de pontonniers[2]. D'autres Ă©coles furent ensuite crĂ©Ă©es Ă  Besançon, Grenoble, Auxonne, Metz, Perpignan et Valence. Ainsi, selon Le Mau de La Jaisse, on comptait cinq Ă©coles en 1680 : selon la Carte gĂ©nĂ©rale de la monarchie française de 1720, elles Ă©taient alors situĂ©es Ă  Metz, La Fère, Strasbourg, Perpignan et Grenoble ; et, selon l'Almanach royal, on en comptait sept en 1789 : Ă  Valence, Douai, Auxonne, La Fère, Metz, Besançon et Strasbourg[3].

Le maréchal de Jaunay, fut notamment un artisan de l'utilisation massive d'artillerie dont il commanda l'école de Strasbourg ainsi que l'école des bombardiers de France créée en 1720.

En 1693, le rĂ©giment des fusiliers du roi prit le nom de RĂ©giment Royal-Artillerie, puis y furent rĂ©unies les compagnies de mineurs et d'ouvriers du gĂ©nie pour former en 1755 le corps royal du gĂ©nie et de l'artillerie ; enfin en 1758 les corps du gĂ©nie et de l'artillerie furent sĂ©parĂ©s.

En 1756, une Ă©cole royale des Ă©lèves de l'artillerie est crĂ©Ă©e Ă  la Fère sur le modèle de l’École royale du gĂ©nie de MĂ©zières, avec une cinquantaine d'Ă©lèves. L'abbĂ© Nollet y est nommĂ© professeur de physique expĂ©rimentale et Charles Étienne Louis Camus examinateur. Elle fut transfĂ©rĂ©e Ă  Bapaume en 1766. Étienne BĂ©zout succĂ©da Ă  la fois Ă  Camus et Ă  l'abbĂ© Nollet. Le nombre des Ă©lèves est portĂ© Ă  80 en 1768. L'Ă©cole est cependant fermĂ©e en 1772. Ce n'est qu'en 1779 que sont rĂ©tablis des « Ă©lèves dans le corps royal de l'artillerie Â», et des petites sections de six places sont crĂ©Ă©es dans chacune des Ă©coles rĂ©gimentaires Ă  La Fère, Metz, Strasbourg, Auxonne, Besançon, Douai et Verdun.

Par décret du 18 floréal de l'an III, le nombre des écoles d'artillerie placées près des régiments est porté à huit par la création d'une nouvelle école à Toulouse.

Une Ă©cole des Ă©lèves d'artillerie est crĂ©Ă©e en 1791 Ă  Châlons-en-Champagne (alors Châlons-sur-Marne) ; Jean-François-Damien Tardy de Montravel est commandant de l'École royale militaire d'Artillerie de Châlons. Elle fusionne en 1807 avec l'École du gĂ©nie pour donner l'École d'application de l'artillerie et du gĂ©nie Ă  Metz. Puis une Ă©cole est Ă©tablie Ă  Mayence. Cette dernière s'installe Ă  Fontainebleau, au quartier des HĂ©ronnières (1872 Ă  1940). L'Ă©cole d'artillerie retrouve son autonomie en 1912.

De 1872 à 1940, l'École d'application d'artillerie de Fontainebleau assure l'instruction de l'arme aux sous-lieutenants sortis de Saint-Cyr ou de Polytechnique, ainsi que la formation directe des sous-officiers d'active, élèves officiers, destinés à l'artillerie de campagne, à l'artillerie blindée et aux forces antiaériennes légères. (Les officiers des forces antiaériennes lourdes sont formés à l'École de spécialisation de l'artillerie antiaérienne, installée à Nîmes en 1952 et qui a repris la mission du cours pratique de D.C.A. de Metz [1920-1939]).

Commémorations de la bataille de Wagram en 2011.

Les formations à l'artillerie se déroulent à Nîmes (1940-1942) puis à Cherchell en Algérie (1942-1945) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Après la Libération, l'école est recréée à Idar-Oberstein en 1945 et commandée par le général André Navereau jusqu'en 1948. En parallèle, le centre des forces terrestres antiaériennes est créé la même année à Nîmes avant de devenir l'école de spécialisation de l'artillerie antiaérienne (ESAA) puis l'École d'application de l'artillerie sol-air (EAASA).

Fin 1952, l'Ă©cole d'application de l'artillerie se rĂ©installe dans sa ville de crĂ©ation : Châlons-sur-Marne.

En 1976, elle emménage dans des locaux neufs à Draguignan avant de se voir joindre par l'EAASA en 1983 puis par l'École d'application de l'infanterie en 2010.

Voir aussi

Bibliographie

Claude Marion, Chronologie des machines de guerre et de l'artillerie : depuis Charlemagne jusqu'Ă  Charles X, Quinquenpoix, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Marion 1828, p. 23.
  2. Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France par Adolphe Chéruel.
  3. Histoire de l'instruction publique en Europe et principalement en France par Auguste Vallet de Viriville.