Ángeles Flórez Peón
Ángeles Flórez Peón, connue également sous le surnom de Maricuela, née à San Martín del Rey Aurelio dans les Asturies le , est une infirmière, femme politique et écrivaine républicaine espagnole.
Naissance | Blimea (en) |
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Nom de naissance |
Ángeles Flórez Peón |
Pseudonyme |
Maricuela |
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Activités |
Réputée dernière milicienne vivante de la guerre d'Espagne, elle est considérée comme l'un des grands témoins de l'histoire contemporaine du pays.
Biographie
Famille
Issue d'une famille dont les parents sont séparés, elle commence à travailler à l'âge de 9 ans en tant que femme de ménage. À l'âge de 16 ans, elle perd son grand frère Antonio, assassiné avec 23 camarades lors de la répression qui suit la Révolution de 1934, ce qui l'encourage à adhérer aux Jeunesses socialistes en 1936.
Guerre d'Espagne
Après le soulèvement nationaliste de 1936, elle devient milicienne dans les rangs républicains.
Elle est également infirmière dans un hôpital de campagne à Gijón[1]. Elle se fait appeler Maricuela[2], du nom de la protagoniste de la pièce de théâtre ¡Arriba los pobres del mundo! de Jacinto Sánchez publiée en 1934 : elle interprète ce rôle à l'âge de 17 ans, lorsqu'éclate la Guerre d'Espagne[3].
Elle est arrêtée en octobre 1937 et condamnée à 15 ans de réclusion. En mai 1938, elle est déplacée à la prison de Saturraran dans la Guipuscoa, au Pays basque. Elle en sort en août 1941.
Elle vit pendant un moment à Barakaldo, où réside l'une de ses sœurs, puis emménage plus tard à Oviedo où elle travaille dans une pharmacie.
Dictature franquiste et exil
En 1946, elle épouse Graciano Rozada Vallina, qui participe à la réorganisation du PSOE et de l'UGT dans les Asturies. Mais le couple, menacé, doit s'exiler en France en août 1947.
Son implication politique reste importante dans l'exil républicain et elle participe activement au 6e Congrès du PSOE de 1958[4].
Elle tente de revenir en l'Espagne en 1960 pour voir sa famille, mais est arrêtée à la frontière. Elle et son mari s'installent dans la localité de Saint-Éloy-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme[5].
Espagne démocratique
Elle revient définitivement dans les Asturies en 2004, un an après la mort de son mari, et s'établit à Gijón ; au début de 2013, elle y rejoint les Jeunesses socialistes des Asturies (es) (JSA)[1], dont elle deviendra présidente[6].
En 2014, à 95 ans, elle commence à utiliser le réseau social Facebook pour partager ses idées et opinions politiques, ainsi que Youtube[7]. Elle y popularise ses luttes et ses combats auprès des jeunes générations. Elle publie, en parallèle, ses mémoires[8].
Plus que centenaire[9], elle est considérée comme l'un des derniers grands témoins vivants[10] et réputée être la dernière milicienne vivante de la guerre d'Espagne[2] - [8].
Distinctions
En octobre 2016, le Club de las 25 lui rend hommage avec un prix dédié à “sa défense à la liberté et la démocratie”, qu'elle reçoit des mains de la directrice du Diario 16, la journaliste Cristina Fallarás[11]. Ce prix a été décerné à d'autres grandes personnalités féminines, comme la journaliste Pepa Bueno ou l'écrivaine Almudena Grandes[12].
Bibliographie
- 2013 : Las sorpresas de Maricuela. Ediciones Trea. Gijón. (ISBN 9788497047104).
- 2018 : Memorias de Ángeles Flórez Peón «Maricuela». Fundación Pablo Iglesias.
Références
- (es) Fundación Pablo Iglesias, « Flórez Peón, Ángeles - Fundación Pablo Iglesias », www.fpabloiglesias.es (consulté le )
- (es) Iban Gorriti, « «Maricuela»: La última miliciana viva no conoció el miedo en el frente », sur www.naiz.eus, (consulté le )
- (es) Jacinto Sánchez, Teatro proletario: ¡Arriba los Pobres del Mundo!, (lire en ligne)
- (es) « Ángeles Flórez Peón, miliciana durante la Guerra Civil y exiliada en Francia | Foro por la Memoria - Federación Estatal de Foros por la Memoria »
- (es) « Ángeles Flórez Peón, "Maricuela", mujer del mes en la iniciativa 12 MESES / 12 MUJERES | Onda Cero Radio », sur www.ondacero.es, (consulté le )
- (es) Marta Nebot, « Maricuela, la última miliciana socialista: "Necesitamos una izquierda unida" », sur publico.es,
- (es) « ÁNGELES FLÓREZ PEÓN » (consulté le )
- (es) G. Cuesta, « "Maricuela" sopla 104 velas con los suyos », sur La Nueva España, (consulté le )
- (es) « Maricuela cumple 103 años », sur La Voz de Asturias, (consulté le )
- (es) Memoria histórica, « Maricuela, una de las últimas milicianas vivas: "Luchábamos para defender la República y nos la robaron" », eldiario.es (consulté le )
- (es) « El Club de las 25 entrega sus premios anuales a la lucha femenina y la defensa de la igualdad », La Vanguardia, 26 de octubre de 2016 (consulté le )
- (es) Alejandra de la Fuente, « El Club de las 25 premia a Pepa Bueno, Almudena Grandes y Maricuela, entre otras », Diario16, 25 de octubre de 2016 (consulté le )