Ăngel Canales
Ăngel Luis Canales (nĂ© le Ă Santurce (Porto Rico), quartier de San Juan, capitale de Porto Rico) est un chanteur de salsa portoricain vivant Ă New York. Il est lâun des plus chanteurs de salsa les plus ĂągĂ©s actuellement (Oscar D'LeĂłn est cependant plus ĂągĂ© par exemple). Parmi ses principaux succĂšs figurent « Nostalgia », « Sol de mi vida », « Perico Macoña », « Lejos de ti », « Hace tiempo », et sa cĂ©lĂšbre version du bolĂ©ro « Dos gardenias »".

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Biographie
Il est nĂ© le Ă Santurce (Porto Rico), quartier de San Juan, capitale de Porto Rico. Ă lâĂąge de huit ans, il dĂ©mĂ©nage avec sa famille Ă New York oĂč il vit dans le Spanish Harlem. Il a reçu dĂšs son plus jeune Ăąge une grande influence musicale, notamment la musique de Cortijo et son Combo et celle dâIsmael Rivera qui lâont le plus marquĂ© en tant que musicien.
Il a commencĂ© comme timbalero dans un groupe dirigĂ© par le guitariste Luis Torres. Dans lâorchestre de Ray Jay, il a fait ses dĂ©buts en tant que chanteur lorsquâil a dĂ» remplacer le chanteur. Il rejoint ensuite le groupe de Mark Dimond, ancien pianiste de Willie ColĂłn. Le groupe change alors de nom pour devenir « Ăngel Canales y Sabor ».
Avec cet orchestre il a enregistré plusieurs succÚs dont « Sabor de los Rumberos Nuevos », « Lejos de ti » et « Perico Macoña ». Il est reconnu pour son interprétation du boléro « Dos gardenias ».
Pour la façon dont il distribue la structure des chĆurs de ses chansons (gĂ©nĂ©ralement, il utilise deux chĆurs avec des paroles diffĂ©rentes dans le montuno), son attitude sur scĂšne et pour le timbre particulier de sa voix, Ăngel Canales est appelĂ© « El Diferente ».
Biographie détaillée et parcours
Ăngel Luis Canales est nĂ© le 29 juin 1950 Ă Santurce, Porto Rico. Ses parents Ăngel Luis Canales Sr. et Ana Ilda Canales lâont amenĂ© Ă Spanish Harlem, Manhattan, New York, Ă lâĂąge de 8 ans. Pendant son enfance, il a Ă©coutĂ© la musique de Rafael Cortijo et d'Ismael Rivera. Ă New York, les sons ont changĂ©, ses nouveaux amis ne parlaient pas espagnol et Ă lâĂ©cole, on pouvait entendre Elvis Presley et la Motown. Puis vint lâexplosion du boogaloo. Quand ses propres amis et Canales lui-mĂȘme se tournent vers la redĂ©couverte de la musique latine Ă travers le « tumbao » de jeunes groupes tels que Willie ColĂłn, Johnny ColĂłn, Pete RodrĂguez et Hermanos LebrĂłn.
Ă lâĂ©cole, il nâĂ©tait pas trĂšs bon avec les livres scolaires en gĂ©nĂ©ral, mais il excellait toujours dans lâatelier dâusinage. Il dĂ©cide donc dâaller travailler dans une bijouterie, recommandĂ© par un professeur qui lâestimait beaucoup. Il entra dâabord comme prĂ©posĂ© au courrier. Puis, en regardant curieusement lâart des tailleurs de diamants, il a appris Ă les polir, Ă les tailler et Ă les assembler, ce qui est finalement devenu son vĂ©ritable mĂ©tier.
Ă la fin des annĂ©es soixante, il a Ă©tĂ© enrĂŽlĂ© dans lâarmĂ©e. Ă son retour, il dĂ©couvre que certains de ses amis dâenfance sont devenus musiciens, dont Antonio Tapia, Luis Rivera et Johnny Torres. Tous se sont rĂ©unis dans un modeste groupe dirigĂ© par un pianiste noir amĂ©ricain qui se faisait appeler "Markolino" (Mark Dimond). Un personnage extravagant, qui aimait composer, arranger et jouer du piano dâune maniĂšre trĂšs unique et trĂšs en avance pour les pianistes de salsa des annĂ©es soixante-dix.
Ăngel Canales arrive au moment oĂč Markolino signe avec le label Fania, et Ă la suggestion de son compagnon Johnny Torres se rend en studio pour mettre sa voix dans plusieurs grooves de chansons quâil nâavait jamais entendues. De toute cette improvisation, le LP « BrujerĂa » Ă©merge oĂč la voix timide de Canales commence Ă se dĂ©marquer dans les thĂšmes: El Barrio, Yo no tengo Pena, BrujerĂa, Tiene Sabor, Mariquita et Aguardiente.
Entre 1970 et 1974, Markolino, Ăngel Canales et ses amis musiciens survivent en jouant le rĂ©pertoire de cet album unique, lors de mariages et de fĂȘtes privĂ©es, jusquâĂ ce que Markolino disparaisse de la carte en raison de problĂšmes personnels. La rumeur disait quâil Ă©tait mort, mais Hector Lavoe, Frankie Dante et Chivirico DĂĄvila le ressuscitĂšrent dans les enregistrements de « Rompe SaragĂŒey (75) », « Porque AdorĂ© (76) » et « El Quinto de Beethoven (76) ». Par la suite, il a disparu Ă nouveau et a miraculeusement repris vie dans lâenregistrement de Larry Harlow Ă Miami en 1988 « Mortifica ».
Pendant ce temps, Ăngel Canales, soutenu par la plupart des musiciens vacants, dĂ©cide de commencer une nouvelle scĂšne, oĂč il ne contribuerait pas seulement Ă lâargent de son travail, mais aussi aux compositions et au leadership. Il apparaĂźt sur le LP de 1975 « Canales y la Orquesta Sabor », produit pour le label Alegre par Joe Cain. Deux pianistes colombiens se sont dĂ©marquĂ©s dans cette production : Edy Martinez, responsable de tous les arrangements, et Joe Madrid, interprĂšte de tous les solos.
Les radios Ă©taient excitĂ©es quand « Lejos de ti » a commencĂ© Ă ĂȘtre jouĂ©, un hybride vocal a Ă©mergĂ©, une combinaison dâHector Lavoe, Juan Legido, Marco Antonio Muñiz et mĂȘme Fernando Alvarez, avec le timbre personnel du tailleur de diamants.
Il y a eu beaucoup de critiques nĂ©gatives qui ont plu autour de cet Ă©nigmatique chanteur qui sâautofinançait et nâa jamais cherchĂ© Ă promouvoir ses albums. Mais ce nâĂ©tait que le dĂ©but, Ăngel Canales a imposĂ© un nouveau style et look dans la salsa, son crĂąne rasĂ©, ses chorĂ©graphies et surtout son puissant orchestre plein de musiciens atypiques parmi lesquels des artistes de jazz les plus excentriques et agressifs de la ville, libres dâimproviser sur des mambos compliquĂ©s qui sortaient dâun saxophone baryton, une trompette trĂšs aigĂŒe et deux trombones. CâĂ©tait un son jazzy qui sonnait avec joie et simplicitĂ©, en avance sur son temps. CâĂ©tait "le sentiment dâun Latino Ă New York"...
Jalousement bloquĂ© par les plus importants promoteurs de salsa de la ville, qui voyaient en Ăngel Canales un ĂȘtre trop indĂ©pendant qui payait Ă ses musiciens les salaires les plus Ă©levĂ©s, Ăngel Canales a en 1977 lâoccasion de se produire en dehors des New York. Un homme dâaffaires lui envoie une avance de cinq mille dollars, un billet dâavion et un hĂ©bergement Ă l'hĂŽtel Hilton au Panama pour se produire pour la premiĂšre fois en AmĂ©rique latine avec tout le groupe. Le succĂšs a Ă©tĂ© retentissant, dâoĂč lâhommage ultĂ©rieur dâAngel Canales au Panama.
Les trois seuls autres dĂ©parts d'Ăngel Canales Ă lâĂ©tranger ont Ă©tĂ© Ă destination de Caracas (Venezuela) en 1982 Ă El Poliedro (dirigĂ© par Izzi Zanabria (MaĂźtre de CĂ©rĂ©monie de Fania All Stars) et Ralph Mercado), une autre prĂ©sentation Ă Cali (Colombie) et une autre Ă Lima (PĂ©rou) dans les annĂ©es 1990.
Entre 1975 et 1987, Ăngel Canales enregistre 9 albums. Il rĂ©apparaĂźt et signe briĂšvement avec Chino Rodriguez, qui lâa amenĂ© Ă New York en 1993 aprĂšs une campagne promotionnelle de 90 jours oĂč Ăngel Canales a de nouveau jouĂ© au Broadway Club avec son groupe original. Le Broadway Club appartenait Ă Ralph Mercado, le club Ă©tait plein de fans et une file dâattente sâest formĂ©e autour de lâentrĂ©e pour aller voir le chanteur lĂ©gendaire. Chino Rodriguez avait citĂ© quâil planifiait une tournĂ©e mondiale pour Ăngel Canales, mais aprĂšs un dĂ©saccord avec Chino Rodriguez, Ăngel Canales ne l'a pas gardĂ© comme agent artistique. Quelques annĂ©es passĂšrent et Ăngel Canales, en 1996, fit timidement quelques enregistrements produits Ă Miami : « Niña MelĂ© » et « SĂłlo sĂ© que tiene nombre de mujer ».
Ăngel Canales a Ă©tĂ© lâun des rares chanteurs Ă sâĂȘtre donnĂ© le luxe de se produire sans promoteurs. Un luxe qui lui a permis son mĂ©tier de tailleur de diamants.
On sait peu de choses sur le sort actuel dâĂngel Canales, mais on dit que son Ă©loignement des stades est en partie dĂ» Ă la maladie qui afflige ses articulations depuis plusieurs annĂ©es.
Discographie
- 1971 - BrujerĂa.
- 1975 - Sabor.
- 1976 - El San Juan.
- 1977 - MĂĄs Sabor. (réédition de "BrujerĂa", mais sans crĂ©diter Markolino Dimond comme artiste principal)
- 1978 - Live at Roseland.
- 1979 - Sentimiento del Latino en Nueva York.
- 1981 - El Diferente.
- 1982 - Different Shades of Thought. ("A Usted" dans cetains pays.)
- 1985 - Ya Es Tiempo (It's Time).
- 1985 - Que Nadie Sepa Mi Sufrir.
- 1991 - Y Su Salsa En Vivo.
- 1991 - Live el Diferente.
- 2002 - Historia de Una Leyenda.
- 2002 - Millonarios de la Salsa.
- Lo Mejor
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
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- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
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