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Zen'en

Zen’en (斄憆) (1197–1258) Ă©tait un sculpteur bouddhique (busshi) membre de l’école Zenpa (ć–„æŽŸ) de Nara au Japon durant l’époque de Kamakura. Selon certains historiens de l’art, il aurait Ă©galement pu employer le pseudonyme de Zenkei (ć–„æ…¶).

Zen'en
Naissance
DécÚs
Nom dans la langue maternelle
ć–„æ…¶ ou 斄憆
Activités
Mouvement
Zen school (d)
Enfant
Zenshun (d)

Biographie

Zen’en est membre de l’école de sculpture Zenpa de Nara, qu’il a d’ailleurs dirigĂ© d’aprĂšs Nagahiro et al.[1] ; les origines de l’école restent obscures, mais son nom provient du caractĂšre « zen » (斄) prĂ©sent dans les noms de ses principaux reprĂ©sentants : Zen’en, Zenkei et Zenshun[2]. Zen’en a travaillĂ© Ă  plusieurs reprises pour le compte des moines du Tƍdai-ji ainsi que pour Eison au Saidai-ji, patriarche de l’école bouddhique Shingon Ritsu au Japon dont Zen’en et son fils Zenshun (ć–„æ˜„) semblent avoir Ă©tĂ© proches[3]. Parmi les sculptures de Zen’en demeurent un JĆ«ichimen Kannon (Kannon Ă  onze tĂȘtes, 1221, conservĂ© au musĂ©e national de Nara), un Shaka assis (1225 au Sashizu-dƍ du Tƍdai-ji), un Jizƍ bosatsu[4] (1240 au Yakushi-ji) ; en lien avec Eison, il subsiste un Aizen Myƍƍ assis (1247 au Saidai-ji)[3]. Cette derniĂšre statue fameuse est conservĂ©e comme une image secrĂšte (hibitsu) par le temple, n’étant donc exposĂ©e que fort rarement au public[5].

Mort en 1258, ses travaux en cours sont achevés par son fils Zenshun, comme des lions gardiens en terre au Hannya-ji[3].

Une hypothĂšse de travail courante avance que Zenkei serait un pseudonyme utilisĂ© par Zen’en dans la seconde partie de sa carriĂšre, sans preuve formelle[3] - [6]. Diverses Ɠuvres signĂ©es Zenkei demeurent, comme un Shaka (1249 au Saidai-ji, avec d’autres maĂźtres de l’école Kei dont Kaikei) ou un Monju bosatsu (1255 au Hannya-ji, voir)[3]. Il est Ă©galement possible que Zenkei soit un autre membre de l’école Zenpa[1].

Style

Images externes
Images des principales statues de Zen’en
Jƫichimen Kannon
Shaka
Aizen Myƍƍ

Zen’en Ă©tait un sculpteur Ă  la technique aboutie dont le style Ă©voque celui d’Unkei de l’école Kei, qu’il a probablement Ă©tudiĂ©[3]. Un Jizƍ de 57,8 cm datant d’environ 1223-1226 et dĂ©tenu par une collection privĂ©e illustre le style de la premiĂšre partie de sa carriĂšre : visage doux et jeune et drapĂ© long aux plis profondĂ©ment modelĂ©s[6]. Son Kannon Ă  onze tĂȘtes du musĂ©e national de Nara, Ă©galement de petite taille (46,6 cm), exprime tout autant jeunesse et santĂ© ; la dorure a presque intĂ©gralement disparu, mais il reste des inscriptions de priĂšres Ă  l’encre de Chine au dos, en l’honneur de divinitĂ©s du sanctuaire Kasuga-taisha[7]. Son style prĂ©sente Ă©galement des variations au style Kei dominant, comme en tĂ©moigne son Aizen Myƍƍ de 1247, dont la couleur rouge et or a Ă©tĂ© bien prĂ©servĂ©e[8].

Sources et références

  1. (en) Toshio Nagahiro, Eun Hyun Yum et Takeshi Kuno, Great sculpture of the Far East, Reynal: Morrow, , 191 p. (ISBN 978-0-688-03489-4, lire en ligne), p. 84
  2. (en) « Zenpa », Japanese Architecture and Art Net Users System (JAANUS) (consulté le )
  3. (en) Hiromichi Soejima, « Japan, §V: Sculpture > (iv) Kamakura period (1185–1333) », Oxford Art Online, universitĂ© d’Oxford (consultĂ© le )
  4. Voir l'article Bosatsu.
  5. (en) Roger Goepper, « Aizen-Myƍƍ: The Esoteric King of Lust: An Iconological Study », Artibus Asiae. Supplementum, vol. 39,‎ , p. 100 (lire en ligne)
  6. (en) Denise Leidy, « Jizo Bosatsu (Bodhisattva Kshitigarbha) », Asia Society (consulté le )
  7. (ja) « ćäž€éąèŠłéŸłç«‹ćƒă€€é™„ćƒć†…çŽć…„ć“ », musĂ©e national de Nara (consultĂ© le )
  8. (en) Sampa Biswas, Indian Influence on the Art of Japan, Northern Book Centre, , 198 p. (ISBN 978-81-7211-269-1, lire en ligne), p. 154
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