Eison
Eison (叡尊) (1201-1290) était un moine bouddhiste japonais; il est le fondateur de la secte Shingon Risshu
Naissance | Soekami district (en) |
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Décès | |
Sépulture | |
Prénom social |
思円 |
Nom posthume |
興正菩薩 |
Activité |
Kongō Busshi Eison Kanshin Gakushōki (d) |
Eison a commencé sa formation religieuse quand il avait onze ans; il étudie d'abord au temple Daigo-ji, ensuite au Kongōbu-ji. À l'âge de 34 ans, alors qu'il est au Saidai-ji, il prend la décision de devenir moine. Cependant, comme le rituel d'ordination était perdu à ce moment-là dans le Bouddhisme Shingon, Eison décide de se faire moine lui-même, et, avec trois compagnons, il effectue sa propre cérémonie d'ordination à Tōdai-ji en 1236[1].
Après avoir vécu quelques années comme prêtre itinérant, Eison retourne à Saidai-ji et y fonde l'école Shingon Risshu. Saidai-ji prospère sous sa gouvernance, reçoit de plus en plus de dons, et ses revenus augmentent malgré les vœux de pauvreté d'Eison. Des années plus tard, Eison accepta aussi des dons fonciers de l'Empereur retiré Kameyama. Ces dons généreux sont peut-être la conséquence de la réaction d'Eison aux invasions mongoles du Japon: il avait accompli des rituels ésotériques pour repousser les envahisseurs[2]. Pour honorer cette action, ses disciples ont commandé l'un des premiers exemples connus de juzo (le portrait d'un moine de son vivant), sculpté dans le bois[3].
En 1273, 1275 et 1280, malgré son âge avancé, Eison fait des pèlerinages au Sanctuaire d'Ise, où il présente des copies de la Sutra Daihannya-kyo[4]. Après sa mort en 1290, il reçoit le titre posthume de Kosho Bosatsu (興正菩薩).
Références
- Robert E. Buswell Jr. et Donald S. Lopez Jr., The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-4805-8, lire en ligne), p. 280
- David Quinter, From Outcasts to Emperors : Shingon Ritsu and the Mañjuśrī Cult in Medieval Japan, BRILL, , 135–136 p. (ISBN 978-90-04-29459-2, lire en ligne)
- Robert H. Sharf et Elizabeth Horton Sharf, Living Images : Japanese Buddhist Icons in Context, Stanford University Press, , 266 p. (ISBN 978-0-8047-3989-4, lire en ligne), p. 122
- Mark Teeuwen et John Breen, A Social History of the Ise Shrines : Divine Capital, Bloomsbury Publishing, , 77 p. (ISBN 978-1-4742-7281-0, lire en ligne)
Bibliographie
- Eison et David Quinter, « Account of the Origin of the Hannyaji Mañjuśrī: A Translation of "Hannyaji Monju Engi" », Monumenta Nipponica, vol. 62, no 4, , p. 459–468 (lire en ligne)
- Eison et David Quinter, « Votive Text for the Construction of the Hannyaji Mañjuśrī Bodhisattva Statue: A Translation of "Hannyaji Monju Bosatsu Zō Zōryū Ganmon" », Monumenta Nipponica, vol. 62, no 4, , p. 469–479 (lire en ligne)
- Meeks, Lori (2009), Vows for the Masses: Eison and the Popular Expansion of Precept-Conferral Ceremonies in Premodern Japan, Numen 56 (1), 1-43
Liens externes
- Jon Morris, compte-rendu de D. Quinter, From Outcasts to Emperors: Shingon Ritsu and the Mañjuśrī Cult in Medieval Japan, H-Japan, H-Net Reviews (Avril 2018)