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Yves-Gomezée

Yves-Gomezée (en wallon Ive) est une section de la ville belge de Walcourt située en Région wallonne dans la province de Namur.

Yves-Gomezée
Yves-Gomezée
Vue générale en août 2015
Blason de Yves-Gomezée
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Walcourt
Code postal 5650
Zone téléphonique 071
DĂ©mographie
Gentilé Yvetois(e)/Gomezéen(ne)
Population 1 728 hab. (01/01/2008)
DensitĂ© 123 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 14′ nord, 4° 29′ est
Superficie 1 405 ha = 14,05 km2
Localisation
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Yves-Gomezée
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Yves-Gomezée

    Commune bornée au nord par Walcourt et Fraire, à l’est par Saint-Aubin et Hemptinne, au sud par Daussois, Jamiolle et Jamagne et à l’ouest par Vogenée. La commune est constituée par Arrêté royal du par la réunion d’Yves et de Gomezée.

    La commune est arrosée par le ruisseau d’Yves qui prend sa source dans les bois de Florennes et se jette dans l’Eau d'Heure à Walcourt.

    Le village compte comme hameaux : Bellevue, Crèvecœur, Fontaine, Froidmont, Gomezée, Monplaisir, la Reinette, Saint-Lambert et Yves.

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Etymologie

    Les anciennes formes d’Yves ( « Iuio » en 1028, « Evam » en 1061, « Yva » en 1221 et « Yvia » en 1406) proviennent, peut-être, du germanique « Awjô » qui signifie pré-humide ou rivière.

    Ernerst Crepez, dans son ouvrage, résume quelques propositions sur l’origine du nom d’Yves :

    – ava ou ara qui signifie eau, attribué à la rivière qui arrose le village.

    – De la racine Is, du celte isarnos signifiant fer et à laquelle a été ajouté le suffixe ara

    – Yves déterminerait une situation géographique, endroit inondable, aquaria en latin et l’endroit aurait donné son nom à la rivière

    – Yves pourrait avoir une tout autre origine (nom d’homme ou lieu de culte).

    Yves dépendait autrefois, avec Walcourt, de la principauté de Liège et constituait, dès le 13ème siècle, une seigneurie importante.

    Le premier seigneur de cette maison est Guillaume d’Yves qui a été inhumé dans l’abbaye de Moulins en 1211.

    Gomezée (« Gomenceias » en 1018) veut probablement dire « villa de Gummund ».

    Déjà habitée à l’époque gauloise par une population qui travaille le fer, Yves est un fief des seigneurs de Florennes dès 1235, tandis que Gomezée avec Mimbercée, Saint-Lambert et Fontaine dépendent du monastère de Saint Jean-Baptiste de Florennes[1].

    Histoire

    En 1829, on y dĂ©nombre 1 158 habitants, 217 maisons et 4 fermes ainsi que le Château du baron de Cartier d'Yvves. On compte Ă©galement 134 chevaux, 28 poulains, 284 bĂŞtes Ă  cornes, 88 veaux, 20 porcs et 820 moutons.

    Le tiers de la population est occupé dans l’extraction du minerai de fer, son transport et sa transformation. 107 ouvriers travaillent dans le haut fourneau de Gomezée. Il existe de même deux hauts fourneaux et deux affineries à Gomezée. On trouve encore 3 brocards (machines à broyer les minerais), 2 moulins à farine, 2 moulins à drêche (résidu de l’orge comme nourriture du bétail), une brasserie, un teinturerie, une blanchisserie de toiles, une fabrication de chaux. La grand-route de Philippeville (RN 5) traverse le territoire[2].

    En 1943, un bombardier anglais est tombé au sud de la localité. Son équipage était composé de sept sergents. Une stèle en leur mémoire fut élevée à l'endroit où l'avion s'est enfoncé dans le sol marécageux.

    L'école communale existait depuis l'époque espagnole. Elle atteindra son apogée avec la famille Wariginaire, père et fils, aux XIXe siècle et XXe siècle. Viendront ensuite les maîtres Riga, Scieur et Colbacq. Le dernier instituteur sera Charles Adam de Laneffe. L'école fermera ses portes durant les années 1980.

    Folklore

    Fin du 19ème siècle, le village comptait près de 84 cabarets et autres maisons particulières où l’on vendait des boissons alcoolisées. A cette époque, il suffisait d’accrocher une branche de genêt au-dessus de la porte pour signaler à tout un chacun qu’il pouvait entrer et se faire servir à boire moyennant paiement. En outre, le village possédait un extraordinaire carnaval[3].

    L’évènement folklorique aujourd’hui est la marche Saint-Laurent. A Crèvecoeur, se trouvait une chapelle dédiée à Saint-Laurent dont l’eau, selon la légende, guérissait de nombreuses maladies. Les habitants d’Yves, de Gomezée et des villages voisins s’y rendaient. C’est de cette façon qu’un pèlerinage se créa autour de la réputation de cette fontaine et que Saint-Laurent devint très populaire à Yves comme à Gomezée[3].

    HĂ©raldique

    Blasonnement : Parti : à dextre de vair renversé à trois pals de gueules, qui est d'Yves ; à senestre d'azur à l'agneau pascal d'argent, la banderole chargée d'une croix de gueules, passant sur une terrasse de sinople mouvante de la pointe de la partition, qui est de l'abbaye de Florennes.



    Patrimoine

    • L’Eglise Saint-Remi. L’édifice du 14ème siècle de style ogival a Ă©tĂ© modifiĂ© par l’allongement de la surĂ©valuation de l’église entre 1864 et 1868. L’érection d’une tour de 46 m de haut de style nĂ©o-gothique lui donnait fière allure. Malheureusement, en 1967, le clocher doit ĂŞtre allĂ©gĂ© et diminuĂ© de hauteur. A voir : les peintures provenant de l’abbaye de Liessies (Nord de la France) et offertes par la famille Paule de Maibe ; la Sainte TrinitĂ©, toile restaurĂ©e par la Fondation Roi Baudouin en 1992[3].
    • La Fontaine Jean Grosset. SituĂ©e non loin du Tienne Jean Grosset et de la ruelle du mĂŞme nom qui aboutissait près de la vieille forge, la fontaine n’a pas encore livrĂ© tous ses secrets. DĂ©jĂ  en 1847, le Conseil communal d’Yves dĂ©cide d’amĂ©liorer le lavoir et de l’abriter. Il faut dire qu’à l’époque le lavoir est un passage obligĂ© pour ceux qui ne possèdent pas de puits privĂ©. Vers 1950, le toit est dans un Ă©tat dĂ©plorable et est dĂ©moli. Il faut attendre les annĂ©es 2000 pour que l’on s’intĂ©resse Ă  nouveau Ă  la Fontaine-Lavoir. Tout le quartier s’est mobilisĂ© autour d’un projet lancĂ© par Olivier Scaillet et deux architectes, Virginie Delsaut et Philippe Lefèvre. La ville de Walcourt est partie prenante et, la vieille fontaine a Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©e comme par le passĂ©[3].

    Patrimoine disparu

    • Le Château. « Cet ancien château qui occupe le fond d’une vallĂ©e marĂ©cageuse, cette avenue de murailles, ce pont de pierre qui traverse un fossĂ© d’eau vive… » dont parle le moine Saumery en 1774, n’a rien Ă  voir avec le château que l’on retrouve sur les cartes postales du 19ème siècle. C’est un Ă©difice de grande allure, dans un cadre de marronniers sĂ©culaires au milieu d’un vaste parc, malheureusement incendiĂ© par les allemands en 1914 et remplacĂ© après 1935 par un jardin Ă  la française avec bassins et parterres, qui lui aussi a disparu[4].

    Notes et références

    1. « Yves-Gomezée », sur walcourt.be (consulté le )
    2. Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur,
    3. « Yves-Gomezée », sur walcourt.be (consulté le )
    4. « Yves-Gomzée », sur walcourt.be (consulté le )

    Bibliographie

    • GĂ©nĂ©ral Philippe, Yves-GomezĂ©e. Quelques notes historiques,
    • Joseph Gonze, « Yves — L’état civil 1796 Ă  1832 », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, ASBL MusĂ©e de Cerfontaine, no 359,‎
    • Joseph Gonze, « GomezĂ©e — L’état civil de 1795 Ă  1825 », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, ASBL MusĂ©e de Cerfontaine, no 358,‎
    • Jacques Brilot, Yves-GomezĂ©e, Histoire de l'enseignement communal,
    • Roger Anthoine, Roland Charlier, Cynrik De Decker, Jean LĂ©otard et Jean-Louis Roba, Yves-GomezĂ©e, le 17 avril 1943, fin tragique de l’équipage du Lancaster ED 800, Clermont, ComitĂ© du Lancaster Englouti, , 38 p.

    Voir aussi

    Liens externes

    Yves-Gomezée sur www.walcourt.be

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