AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Xu Zhimo

Xu Zhimo (chinois : ćŸćż—æ‘© ; pinyin : XĂș zhĂŹmĂł) nĂ© le et mort le est un Ă©crivain chinois de la pĂ©riode moderne. « Adieu Ă  Cambridge, une seconde fois », son poĂšme le plus cĂ©lĂšbre, composĂ© en 1928, est enseignĂ© dans nombre d’écoles en Chine jusqu’à aujourd’hui.

Xu Zhimo
Xu Zhimo.
Biographie
Naissance

Haining, Zhejiang, Qing Empire
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Xu Zhimo Tomb (d)
Nom dans la langue maternelle
ćŸćż—æ‘©
Prénoms sociaux
æ§±æŁź, ćż—æ‘©
Nationalité
Formation
Activités
Conjoints
Zhang Youyi (de Ă  )
Lu Xiaoman (en) (de Ă  )
ParentĂšle
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Société du croissant (en)
ƒuvres principales
Saying Good-bye to Cambridge Again (d)

Biographie

Xu Zhimo est nĂ© Ă  Haining, dans le Zhejiang et a Ă©tudiĂ© au lycĂ©e de Hangzhou (æ”™æ±Ÿçœæ­ć·žé«˜çș§äž­ć­Š). En 1915, il Ă©pouse Zhang Youyi, une jeune fille d’une riche famille de Shanghai, dans le cadre d'un mariage arrangĂ© par ses parents. L'annĂ©e suivante, il part faire des Ă©tudes de droit Ă  l'universitĂ© de Tianjin. L'intĂ©gration du dĂ©partement de droit de l'universitĂ© de Tianjin Ă  l'universitĂ© de PĂ©kin le pousse Ă  dĂ©mĂ©nager Ă  la capitale.

Xu entreprend des Ă©tudes Ă  l’étranger, dĂ©gagĂ© de tout souci financier grĂące au soutien de sa famille. Il sera banquier, avocat ou comptable, un Alexander Hamilton chinois. Il quitte PĂ©kin en 1919 pour Ă©tudier l'histoire, la gestion bancaire et l'Ă©conomie Ă  l'universitĂ© Clark Ă  Worcester dans le Massachusetts, puis Ă  l'universitĂ© Columbia Ă  New York en sciences politiques.

AttirĂ© par les Ă©crits de Bertrand Russell, Xu Zhimo s’établit Ă  Londres en 1920 pour poursuivre des Ă©tudes de sciences politiques Ă  la London School of Economics[1]. C’est lĂ , chez Lin Changmin, qu’il rencontre Lin Huiyin, dont il tombe amoureux. Zhang Youyi le rejoint au dĂ©but de l’annĂ©e 1921. A la recherche d'un autre direction, il s’inscrit Ă  Cambridge, pour Ă©tudier au King's College de Cambridge en tant qu’auditeur libre en littĂ©rature et en sciences morales, Ă  partir de , grĂące Ă  l'aide de Goldsworthy Lowes Dickinson. Xu Zhimo divorce de Zhang Youyi en , Ă  Berlin, en rupture franche avec les conventions et les traditions de l’époque, et peut-ĂȘtre sous l’influence de Shelley ou de Wordsworth qu’il lisait Ă  l’époque. C’est Ă  cette Ă©poque que sa vocation de poĂšte se rĂ©vĂšle pleinement.

Il retourne en Chine le et s’établit Ă  PĂ©kin. Il enseigne l’anglais et la littĂ©rature, il publie des poĂšmes et des articles dans diverses revues, il donne des confĂ©rences, il voyage.

Il crĂ©e en 1923 la SociĂ©tĂ© du croissant de Lune (en) (新月掟), nommĂ©e ainsi en hommage au poĂšte indien Rabindranath Tagore, en compagnie de Hu Shi, Wen Yiduo, Chen Mengjia, Liang Shih-chiu, Shen Congwen, Rao Mengkan, and sociologist Pan Guangdan. Xu Zhimo et Lin Huiyin servent d’interprĂšte Ă  Tagore au cours de sa visite en Chine en 1924[2].

Xu Zhimo et sa seconde femme Lu Xiaoman

En 1924, Xu Zhimo rencontre Lu Xiaoman. Il part de nouveau pour un long voyage en Europe en 1925, de mars Ă  aoĂ»t. En , il devient Ă©diteur du supplĂ©ment littĂ©raire du Morning News (Chenbao Fukan). Xu Zhimo se marie avec Liu Xiaoman le Ă  PĂ©kin. Il cristallise sa recherche de l’idĂ©al fĂ©minin et de l’idĂ©al tout court en la personne de Liu Xiaoman, dont le prĂ©nom lui Ă©voquait Katherine Mansfield. Un tiers des poĂšmes de Xu Zhimo est consacrĂ© a Lu Xiaoman (« Qu’est-ce que l’amour aprĂšs tout ? », « Une nuit Ă  Florence », « L’Inspiration de l’amour », « Je t’attends », « Je suis venu sur les bords de la riviĂšre Yangzi pour ramasser des graines de lotus », « La Renaissance du printemps », « Elle dort », parmi les plus reprĂ©sentatifs). Il plaçait beaucoup d’espoir en Lu Xiaoman, avec laquelle il rĂȘvait d’une union artistique brillante.

Ses parents, qui vivent maintenant Ă  PĂ©kin en compagnie de Zhang Youyi et de leur petit-fils, lui ont coupĂ© les vivres. Il doit maintenant subvenir seul Ă  ses besoins et Ă  ceux de Lu Xiaoman, dans la ville de Shanghai oĂč ils se sont maintenant Ă©tablis.

Au dĂ©but de 1927, il ouvre une librairie. La revue Nouvelle Lune paraĂźt pour la premiĂšre fois en . Xu Zhimo part de nouveau en voyage au cours de l’étĂ© 1928. Il retourne Ă  Cambridge pour la derniĂšre fois, et il y Ă©crit son cĂ©lĂšbre poĂšme, « Prendre congĂ© de Cambridge une seconde fois ». Il revient en Chine au dĂ©but de 1929. Il fait quelques recherches pour Ă©tablir en Chine une communautĂ© rurale sur le modĂšle de Sriniketan, suivant l’exemple de Rabindranath Tagore. Mais les affrontements violents entre nationalistes et communistes font obstacle au projet.

Le , il entreprend un voyage de Nankin Ă  PĂ©kin pour assister Ă  une confĂ©rence de Lin Huiyin. Il monte dans un avion postal qui s’écrase dans le Shandong, prĂšs de Tai'an. Il meurt Ă  34 ans.

Influences

Xu Zhimo fut l'un des premiers auteurs chinois Ă  parvenir Ă  intĂ©grer des formes occidentales de littĂ©rature dans la poĂ©sie chinoise. Au cours de son premier sĂ©jour en Angleterre, Il Ă©prouve un vĂ©ritable coup de cƓur pour la poĂ©sie romantique anglaise (Keats, Shelley) et recoit aussi l'influence des poĂštes français du mouvement romantique et symboliste, dont il traduit bon nombre d'Ɠuvres en chinois.

En termes politiques, Xu Zhimo Ă©tait opposĂ© Ă  une conception de la poĂ©sie la rĂ©duisant Ă  des slogans rĂ©volutionnaires ou patriotiques. Dans son Ɠuvre poĂ©tique, il invitait Ă  l’introspection de chaque ĂȘtre humain plutĂŽt qu’à l’action violente organisĂ©e. Il conseillait aux Ă©tudiants d’adopter la devise de Carlyle, le « Everlasting Yeah » (qui exprime selon SĂ©bastien Scarpa « l’espoir Ă©prouvĂ© par une conscience enfin libĂ©rĂ©e des carcans qui l’asservissaient et rĂ©solue Ă  exploiter les possibilitĂ©s de l’ici-bas sensible dans le but de vivre au maximum de sa puissance » [3])

Influencé par Hu Shi et Liang Qichao, il défend l'usage du Baihua dans la littérature.

ƒuvres

Au cours de sa vie, il publie principalement quatre recueils de poésie, entre 1924 et 1931, qui comprennent au total plus de 200 poÚmes.

  • Les poĂšmes de Zhimoă€Šćż—æ‘©çš„èŻ—ă€‹
  • Le tigre ă€ŠçŒ›è™Žé›†ă€‹
  • Une nuit Ă  Florenceă€ŠçżĄć†·çż çš„äž€ć€œă€‹
  • Vagabonder dans les nuages《äș‘æžžă€‹

Il a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement republiĂ© en Chine, sous de nombreuses formes, depuis une dizaine d’annĂ©es. Seul existe en anglais un livre (Xu Zhimo, Selected Poems, Oleander Press, 2013).. On peut trouver quelques traductions en anglais dans les ouvrages de Jonathan Spence, de G. K. L. Leung[4], et chez Cyril Birch. Il a Ă©tĂ© traduit en français pour la premiĂšre fois en 2017[5]

Postérité

Xu Zhimo est connu en Chine autant pour ses poĂšmes que pour ses aventures romantiques.

L’universitĂ© de Cambridge est devenue une destination privilĂ©giĂ©e pour les touristes chinois qui se rendent au Royaume-Uni[6]. Les deux vers du dĂ©but et les deux vers de la fin du poĂšme « Adieu Ă  Cambridge, une seconde fois » sont gravĂ©s sur une stĂšle en marbre placĂ©e en 2008 aux abords du King’s College : « Doucement je m’en vais, tout comme je suis venu... », « Je secoue lĂ©gĂšrement la manche de mon vĂȘtement, sans rien emporter, pas mĂȘme un morceau de nuĂ©e. »

Notes et références

  1. « Two Tiers of Nostalgia and a Chronotopic Aura: Xu Zhimo and his Literary Cambridge Identity »
  2. Spence, Jonathan D., The gate of heavenly peace : the Chinese and their revolution, 1895-1980, Penguin Books, (ISBN 0-14-006279-3, OCLC 8347599, lire en ligne)
  3. S. Scarpa, « Carlyle Ă©ducateur, ou l’influence du penseur Ă©cossais sur l’Ɠuvre de Swinburne », », Études Écossaises,‎ , p. 161-174.
  4. Leung, G. K. L., « The poetry of Hsu Chih-Mo (Doctoral dissertation », University of British Columbia,‎
  5. Francois Duhamel, Doucement je m'en vais, Librinova, (lire en ligne)
  6. « Poetry or property punts: what's driving China's love affair with Cambridge? »

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.