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Lin Huiyin

Lin Huiyin (en chinois : 林徽因, born 林徽音 ; pinyin : Lín Huīyīn), connue également sous le nom de Phyllis Lin Lin ou Whei-yin, née le et morte le , est une architecte, une enseignante en architecture, et une femme de lettres chinoise L'artiste américaine Maya Lin est sa nièce.

Lin Huiyin
Biographie
Naissance
Décès
(à 50 ans)
Hôpital Tongren de Pékin (en)
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
林徽因
Nom de naissance
林徽音
Nationalité
Domiciles
Formation
University of Pennsylvania School of Design (en)
Yale School of Drama (en)
Activités
Père
Lin Changmin (d)
Mère
He Xueyuan (d)
Fratrie
Henry Huan Lin (d)
Lin Heng (d)
Conjoint
Liang Sicheng (de à )
Enfants
Liang Zaibing (d)
Liang Congjie (en)
Parentèle
Liang Qichao (belle-fille)
Lin Xiaoxun (d) (grand-père)
Lin Juemin (en) (oncle)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Société pour l'étude de l'architecture chinoise (d)
Société d'architecture de Chine (d)
Å’uvres principales
Monument aux Héros du Peuple, A Pictorial History of Chinese Architecture (d), Smile, Ninety-nine Degrees, Don't Let Our Land be Lost Again! (d)

Biographie

Lin est née à Hangzhou. Elle a la chance de recevoir une éducation approfondie, en raison de l’aisance de sa famille. Elle est en mesure également de voyager avec son père. Elle prolonge ses études en Angleterre et aux États-Unis. Elle fait la connaissance à Londres du poète chinois Xu Zhimo. Elle se consacre déjà à l’écriture : vers libre ou prose. En 1924, elle est inscrite à l'université de Pennsylvanie, où elle travaille également comme assistante à temps partiel dans le département d'architecture. Elle effectue ces études avec son futur mari, Lin Liang Sicheng, qu’elle connaît depuis l’enfance. Ne pouvant étudier à l'École d'architecture, non admise en tant que femme, elle s’inscrit donc à l'École des Beaux-Arts[1] - [2].

De retour en Chine, elle se consacre à la formation en architecture, jouant un rôle de pionnière en la matière. Elle enseigne à l’université du Nord-Est puis à l’université Qinghua de Pékin. Elle s’implique profondément dans l’histoire de l’architecture traditionnelle chinoise. Plus anecdotiquement, elle est la première femme en Chine à monter sur le toit du Temple du Ciel, pour l’étudier[1]. Elle est également, avec son mari, une pionnière de l’architecture moderne dans son pays natal, concevant notamment le logement des étudiantes à l’université de Pékin, un édifice remarquable par sa rationalité, sa composition volumétrique et ses façades épurées[1].

À la suite de l’invasion japonaise de la Mandchourie en 1931, puis à l’arrivée des japonais aux portes de Pékin en 1937, Lin Huiyin et son mari coupent court à leur avenir prometteur dans les travaux de restauration des sites du patrimoine culturel de Pékin, abandonnent leur résidence de la cour à Pékin et choisissent l’exode, avec leurs enfants, dans les villes de Tianjin, Kunming, et enfin Lizhuang en 1940. En 1949, Lin Huiyin redevient professeur d'architecture à l'université de Tsinghua. Elle est impliquée dans la conception du drapeau national chinois, l'emblème national de la République populaire de Chine, et du monument aux Héros du Peuple situé sur la place Tiananmen. Elle meurt en 1955 de la tuberculose[3].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Lu 2013, p. 2581.
    2. Rowe et Kuan 2002, p. 219.
    3. Jacobs 2012, The New York Times, p. A6.

    Traductions

    • « Par trente-sept degrés à l'ombre », dans Le Fox-trot de Shanghai et autres nouvelles chinoises, trad. Isabelle Rabut et Angel Pino, Albin Michel, « Les grandes traductions », 1996, p. 115-148.
    • « Quelques poèmes de Lin Huiyin (1904-1955) », trad. Jacqueline Estran, dans Une robe de papier pour Xue Tao. Choix de textes inédits de littérature chinoise, espaces&signes, 2015, p. 201-205.

    Bibliographie

    • (en) Amy D. Dooling et Kristina M. Torgeson, Writing Women in Modern China : An Anthology of Women's Literature from the Early Twentieth Century, Columbia University Press, (ISBN 0-231-10701-3), p. 301. [13]
    • (en) Peter G. Rowe et Seng Kuan, Architectural Encounters With Essence and Form in Modern China, MIT Press, , 287 p. (ISBN 0-262-68151-X, lire en ligne), .219. [3]
    • (en) Andrew Jacobs, « In Beijing’s Building Frenzy, Even an ‘Immovable Cultural Relic’ Is Not Safe », The New York Times,‎ , A6 (New York edition) (lire en ligne). [1]
    • Yongyi Lu, « Lin Huiyin (Lin Phyllis Whei-Yin dite) [Hangzhou 1904 – Pékin 1955] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 2581-2582.

    Liens externes

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