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XVIIe siècle en sport

Billard

  • 1630 : le roi de France Louis XIII autorise l’installation de 120 billards publics Ă  Paris. Le but du roi n’est pas de promouvoir spĂ©cialement le jeu de billards, mais plutĂ´t d’offrir une alternative au jeu de paume.

Boxe

  • : première trace d’un match de boxe anglaise outre-Manche. Le duc d'Albemarle tient lieu d’organisateur d’un combat opposant son boucher Ă  son footman ; le boucher s’impose[1].

Calcio florentin

  • 1607 : proclamation en Italie d’une loi visant au maintien de l’ordre pendant les matches de Calcio : « Tous les spectateurs doivent rester Ă  leur place ; personne ne doit pĂ©nĂ©trer sur le terrain de jeu. Les contrevenants doivent ĂŞtre apprĂ©hendĂ©s et punis d’une amende. »
  • 1676 : Tommaso Rinuccini Ă©dite une Mise en garde contre le dĂ©clin du calcio regrettant que le jeu n’était plus pratiquĂ© par les jeunes.
  • : grande partie de Calcio entre une Ă©quipe « europĂ©enne » et une Ă©quipe « asiatique ». Les EuropĂ©ens s’imposent.

Cricket

  • 1611 : le premier match de cricket organisĂ© connu au monde est jouĂ© Ă  Chevening, dans le Kent, entre les Ă©quipes de Weald et Upland et Chalkhil[2].
  • 1620 : Cromwell est dĂ©noncĂ© pour avoir pris part Ă  un match de cricket. Une fois au pouvoir, Cromwell renforcera l’interdiction du cricket…
  • : mort de Jasper Vinall (nĂ© vers 1590), le premier joueur de cricket connu Ă  mourir des suites d’une blessure reçue en jouant au jeu. Le cricket de village prospère au milieu du 17ème siècle, mais il n’y a aucune preuve que des Ă©quipes de force du comtĂ© se forment Ă  cette Ă©poque[3].
  • 1646 : première mention de la pratique des paris Ă  l’occasion d’un match de cricket en Angleterre.
  • 1660 : dans le sillage de la restauration anglaise, la popularitĂ© du cricket en tant que sport de jeu encourage l’investissement et le mĂ©cĂ©nat; L’introduction de joueurs professionnels et la formation d’équipes reprĂ©sentatives de plusieurs paroisses, Ă©ventuellement de comtĂ©s entiers, marquent le dĂ©but d’une Ă©volution du niveau du cricket villageois vers un niveau de compĂ©tition plus Ă©levĂ©[4] - [5] .
  • 1680 : première trace Ă©crite de la prĂ©sence d’un Umpire (arbitre) pour un match de cricket en Angleterre.
  • 1695 : le Parlement se prononce contre le renouvellement de la loi de 1662 sur les licences, ouvrant la voie Ă  une presse libre Ă  l’expiration de la loi en 1696; C’est Ă  partir de cette Ă©poque que les questions concernant le cricket et d’autres sports peuvent ĂŞtre rapportĂ©es dans les journaux[6].
  • : le Foreign Post rapporte un A Great Match in Sussex jouĂ© pendant cinquante guinĂ©es, le plus ancien record connu d’un match de haut niveau [7] - [8].

Football / Soule

  • 1615 : nouvelle proclamation du maire de Londres rappelant l’interdiction de la pratique du football (soule) dans la ville.
  • 1686 : le Parlement de Bretagne rappelle l’interdiction de la pratique de la soule, « ce jeu maudit ».

Golf

Jeu de paume

  • 1604 : publication en Angleterre de The View of France de Sir Robert Dallington (1561-1637). Ă€ la suite d'un sĂ©jour en France en 1598, ce maĂ®tre d’école anglais nous livre un tableau (Ă©videmment) très critique. Le goĂ»t pour le sport des Français Ă©tonne ainsi beaucoup, « Les Français naissent une raquette Ă  la main », et l’auteur n’est pas avare de critiques car le sport est avant tout perçu par les Anglais d’alors, dans la plus pure tradition de Pline le Jeune, comme une perte de temps…. Paris compte, il est vrai, pas moins de 1.800 salles et terrains en plein air de jeu de paume ! Passion française par excellence, la paume se mue alors en authentique raz-de-marĂ©e. Dallington nous prĂ©cise que la France est « un pays semĂ© de jeux de paume, plus nombreux que les Ă©glises et des joueurs plus nombreux que les buveurs de bière en Angleterre. »
  • 1610 : les paumiers se constituent en corporation. Les abus du raz-de-marĂ©e du jeu de paume en France se devaient d’être corrigĂ©s. Certains paumiers peu scrupuleux n’hĂ©sitaient en effet pas Ă  bourrer leurs Ă©teufs de pierres provoquant des accidents, parfois mortels. Le frère de Montaigne dĂ©cède ainsi. De nombreuses salles sont fermĂ©es tandis qu’une rĂ©glementation stricte (c’est le principe mĂŞme d’une corporation) encadre dĂ©sormais la production d’éteufs et autres raquettes.
  • 1612 : par lettres patentes de Louis XIII, le nombre des salles de jeu de paume est une nouvelle fois drastiquement rĂ©duit.
  • 1657 : 114 salles de jeu de paume sont recensĂ©es Ă  Paris. La paume reste encore le sport roi du moment, mais il est dĂ©jĂ  en net recul sous les coups portĂ©s par Louis XIII.
  • Novembre 1676 : Louis XIV confirme l’autorisation d’installer des tables de billard dans les salles de jeu de paume. Le Roi Soleil prĂ©fĂ©rait en effet le billard Ă  la Paume. DĂ©jĂ  en perte de vitesse, le jeu de paume est dĂ©sormais boudĂ© par la Cour…
  • 1686 : construction de la salle de jeu de paume du château de Versailles. 103 ans plus tard, c’est lĂ  que les dĂ©putĂ©s du tiers Ă©tat prĂŞteront le fameux « serment du Jeu de Paume » ().

Joute nautique

Sport hippique

  • : première course de chevaux moderne organisĂ©e Ă  Paris. Deux cavaliers s’affrontent sur un parcours dans le Bois de Boulogne. L’arrivĂ©e est jugĂ©e au château de Madrid en prĂ©sence du jeune Louis XIV.
  • : Louis XIV offre 1 000 pistoles de prix aux vainqueurs des trois courses de chevaux organisĂ©es dans la plaine d’Achères.
  • : rĂ©union de courses hippiques organisĂ©e Ă  Saint-Germain-en-Laye en prĂ©sence de Louis XIV et du roi Stuart d’Angleterre en exil.

Tir Ă  l'arc

  • 1673 : première Ă©dition du grand tournoi de tir Ă  l’arc « Ancien Scorton Arrow » qui se tient dans le Yorkshire. Cette compĂ©tition est toujours disputĂ©e aujourd’hui.

Naissance

Notes et références

  1. Henry Downes Miles, Pugilistica: the history of British boxing containing lives of the most celebrated pugilists, Edinburgh, J. Grant, , vii (lire en ligne)
  2. Underdown, p. 4.
  3. McCann, pp. xxxiii–xxxiv.
  4. Altham, p. 23.
  5. Webber, p. 10.
  6. « Charles II, 1662: An Act for preventing the frequent Abuses in printing seditious treasonable and unlicensed Bookes and Pamphlets and for regulating of Printing and Printing Presses », sur Statutes of the Realm: Volume 5, British History Online, 1628–80 (consulté le )
  7. Buckley, p. 1.
  8. McCann, p. 3.
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