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XVIe siècle en sport

Calcio florentin

Cricket

  • 1598 : première mention d’un match de cricket en Angleterre. Ce jeu français est alors appelĂ© « Krickett ». Il est citĂ© Ă  l’occasion d’un procès (Guilford)[1] - [2].

Curling

Escrime

  • 1530 : naissance de l’escrime moderne avec l’abandon progressif de l’usage systĂ©matique du tranchant au profit de la pointe (estoc), comme le prĂ©conise notamment l’Italien Aggripa.
  • DĂ©cembre 1567 : les escrimeurs de Paris se constituent en communautĂ©.
  • 1585 : la communautĂ© des escrimeurs de Paris adopte le terme de maĂ®tre d’armes.

Football / Soule

  • 1555 : Oxford interdit la pratique du football (soule) Ă  ses Ă©tudiants.
  • 1574 : Cambridge interdit la pratique du football (soule) Ă  ses Ă©tudiants.

Football gaélique & hurling

  • 1527 : les statuts de Galway (Irlande) prĂ©cisent que la pratique du football gaĂ©lique est autorisĂ©e ; en revanche, le hurling est interdit.

Jeu de paume

  • 1505 : première mention d’une raquette pour jouer au jeu de paume qui se jouait prĂ©cĂ©demment Ă  main nue ou gantĂ©e de cuir. Le battoir, raquette pleine en bois, Ă©tait apparu au siècle prĂ©cĂ©dent. La raquette dispose, elle, d’un cordage en chanvre ou en boyau. Le XVIe siècle qui s’ouvre sur cette innovation est l’âge d’or du jeu de paume en France. La pratique Ă  main nue perdure, certains matchs opposant les tenants des deux Ă©coles, mĂŞme des quatre : main nue, main gantĂ©e, battoir ou raquette !
  • : lettres patentes du roi de France François Ier, qui officialisent le professionnalisme sportif, en jeu de paume notamment. Ce texte rĂ©volutionnaire met en effet sur le mĂŞme plan les gains d’un joueur de paume et les fruits du travail. Depuis bien longtemps dĂ©jĂ , paris et enjeux ont transformĂ© de fait cette activitĂ© sportive en mĂ©tier pour beaucoup.
  • 1528 : concile de Sens qui autorise le jeu de paume sous certaines conditions.
  • 1533 : lancement au Havre du vaisseau amiral La Grande Françoise. Trop gros, ce navire dĂ©mesurĂ© est finalement incapable de quitter le port et est dĂ©montĂ© sur place… Ă€ bord de cet Ă©tonnant bateau de quelque 2 000 tonneaux, François Ier avait notamment fait construire une salle de jeu de paume.
  • 1537 : le roi de France François Ier Ă©lève le jeu de paume au rang de « noble art ».
  • 1539 : Vives, un ami d’Érasme, nous Ă©claire sur le jeu de paume en nous apprenant notamment qu’il n’y avait pas d’arbitre et qu’il fallait respecter le jugement… des spectateurs ! Interdiction absolue de se mettre en colère et obligation de s’essuyer et de changer de chemise Ă  la fin de chaque jeu. Le jeu doit ĂŞtre immĂ©diatement stoppĂ© si l’un des deux joueurs n’est plus physiquement apte Ă  jouer.
  • FĂ©vrier 1571 : le roi de France Charles IX accorde des statuts Ă  la corporation des raquettiers qui fabriquent les raquettes de jeu de paume.
  • 1594 : interdiction de sortir hors de la capitale des balles neuves ou usagĂ©es de jeu de paume confectionnĂ©es Ă  Paris ! Ces balles Ă©taient en effet très recherchĂ©es Ă  travers toute l’Europe, mais la production avait du mal Ă  suivre la demande des milliers de joueurs parisiens. La qualitĂ© de rebond de ces balles parisiennes Ă©tait sans Ă©quivalent, malgrĂ© une importante production en province et Ă  l’étranger, et il faudra attendre l’invention du caoutchouc Ă  la fin du XIXe siècle pour obtenir des balles plus efficaces. Les secrets de fabrication de ces balles de paume Ă©taient Ă©videmment jalousement conservĂ©s par les paumiers parisiens.
  • : au lendemain de son entrĂ©e royale dans Paris, Henri IV dispute une partie de jeu de paume. Cette partie disputĂ©e Ă  la Sphère fut très apprĂ©ciĂ©e par le peuple parisien et fit beaucoup pour la popularitĂ© du nouveau roi dans la capitale.
  • 1595 : construction d’une première salle de jeu de paume dans la ville universitaire anglaise d’Oxford.
  • 1596 : tĂ©moignage de l’Italien Francesco d’Ierni, qui estime Ă  250 le nombre de salles de jeu de paume Ă  Paris et Ă  7 000 le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement de cette activitĂ©. En province, le jeu de paume est Ă©galement très important ; OrlĂ©ans compte ainsi 40 salles.

Joute Ă©questre

  • : un mort est Ă  dĂ©plorer Ă  l’occasion d’une joute Ă©questre donnĂ©e en l’honneur de l’entrĂ©e de François Ier Ă  Paris. Le roi de France est un passionnĂ© et y brilla durant sa jeunesse.
  • : dĂ©but des Jeux donnĂ©s Ă  Paris après la signature de la paix du Cateau-Cambresis. Ces festivitĂ©s sportives durent tout le mois de juin et comprennent notamment des joutes Ă©questres.
  • : le roi de France Henri II est mortellement blessĂ© au cours d’une joute Ă©questre signant, du mĂŞme coup, l’arrĂŞt de mort des tournois, joutes Ă©questres et autres pas d’armes. Henri II Ă©tait un sportif complet qui excellait aussi bien en joute qu’en jeu de paume, et mĂŞme en soule. il meurt le suivant.

Lutte

Omnisports

  • 1509-1547 : règne du roi d’Angleterre Henri VIII. C’est le dernier monarque anglais Ă  proclamer des lois interdisant en bloc la pratique des jeux, le football (soule) notamment. La pratique reste toutefois interdite en ville au terme de ce règne, mais est tolĂ©rĂ©e dans les campagnes. De toute Ă©vidence, les interdits proclamĂ©s depuis quatre siècles n’ont eu que peu d’effets, et les « jeux interdits » sont restĂ©s très populaires… Henry VIII Ă©tait notamment pratiquant du jeu de paume.
  • 1534 : Rabelais publie son Gargantua. Cet ouvrage est une mine d’informations concernant les sports et jeux car l’éducation humaniste de Gargantua comprenait un solide programme sportif. C’est ainsi la dernière mention du jeu romain de la pila trigolaris. Gargantua pratiquait Ă©videmment le jeu de paume, tandis que l’écuyer qui l’enseigne Ă  l’art de la chevalerie est symboliquement nommĂ© Gymnaste par Rabelais. De fait, c’est un manifeste humaniste qui met notamment au mĂŞme plan l’éducation intellectuelle et l’éducation physique.
  • 1569 : publication de l’ouvrage De arte gimnastica de l’Italien Mercurialis. S’appuyant sur l’expĂ©rience des Anciens (Homère, Pindare et Plutarque notamment), Mercurialis vante les mĂ©rites de la pratique sportive.
  • 1595 : publication des Essais de Montaigne. Suivant l’exemple des Anciens, de Rabelais et de Mercurialis, Montaigne plaide pour une Ă©ducation Ă©quilibrĂ©e entre pratique intellectuelle et pratique physique.
  • 1595 : l’armĂ©e anglaise abandonne l’arc pour le mousquet. Contraints depuis au moins quatre siècles Ă  pratiquer quasi quotidiennement le tir Ă  l’arc, les Britanniques vont (enfin !) avoir des « loisirs » se diversifiant… La pression sur les Britanniques Ă©tait bien plus forte que celle qui pesait sur les Français pour deux raisons : la puissance de chevalerie française et la dĂ©mographie largement favorable aux Français, avec cinq Français pour un Britannique.

Sport hippique

  • : première Ă©dition en Angleterre de la course hippique de Chester’s Roodee.

Tir Ă  l'arc

  • 1583 : première grande compĂ©tition anglaise de tir Ă  l’arc. Plus de 3 000 archers s’affrontent Ă  Finsbury. Trois grandes sociĂ©tĂ©s (clubs) d’archers existent alors en Angleterre : Society of St-Georges, King Arthur’s Knights et Finsbury Archers.

Notes et références

  1. John Major, More Than A Game, London, HarperCollins, (ISBN 978-0-00-718364-7), p. 19
  2. David Underdown, Start of Play, London, Allen Lane, (ISBN 0-713-99330-8), p. 3
  3. « Wooden Curling Stone » [archive du ], Wisconsin Historical Society, (consulté le )
  4. « The Flemish and the game of 'curling' – Scotland and the Flemish People » [archive du ], sur flemish.wp.st-andrews.ac.uk (consulté le )
  5. « Hunters in the Snow, Pieter Bruegel the Elder: Interpretation, Analysis » [archive du ], sur www.visual-arts-cork.com (consulté le )
  6. « Curling was played in Paisley, near Glasgow, as early as 1541 » [archive du ], (consulté le )
  7. « Provost Celebrates Curling's Roots at Paisley Abbey – Scottish Curling »
  8. « History of the Game – Scottish Curling » [archive du ] (consulté le )
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