Wilfred Monod
William Frédéric Monod, dit Wilfred Monod, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un pasteur et théologien réformé français. Pasteur au temple protestant de l'Oratoire du Louvre de 1907 à 1938, c'est une figure historique du christianisme social.
Prieur Fraternité spirituelle des Veilleurs | |
---|---|
- | |
Georges Grosjean (d) | |
Pasteur Temple protestant de l'Oratoire du Louvre | |
- | |
Théodore Monod (d) Gustave Vidal (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 75 ans) 12e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
William Frédéric Monod |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Théodore Monod (d) |
Mère |
Gertrude Monod (d) |
Enfants | |
Parentèle |
Parti politique | |
---|---|
Archives conservées par |
Bibliothèque de la Société de l'histoire du protestantisme français (d) (020Y) |
Biographie
Wilfred Monod, fils du pasteur Théodore Monod (1836-1921) et de Gertrude Monod (1846-1878) fait partie de la descendance de Jean Monod et de Louise de Coninck[2]. Il fait ses études à la Faculté de théologie protestante de Montauban, où il soutient une thèse pour le grade de bachelier en théologie intitulée Les bases psychologiques du dogme de la rédemption en 1891[3]. Il soutient en 1901 une thèse de doctorat en théologie intitulée L'espérance chrétienne à la Faculté de théologie protestante de Paris et il est professeur dans cette même faculté[4].
Il est d'abord pasteur en Normandie, à Condé-sur-Noireau et à Rouen. De 1907 à 1938 il est pasteur du temple protestant de l'Oratoire du Louvre à Paris[5] - [6]. Il y assure l'éducation religieuse des jeunes protestants du quartier des Halles et des enfants de familles défavorisées. En 1911, il fonde ainsi l'École du Jeudi, rebaptisée ensuite La Clairière, selon ses mots « un espace défriché, libre et clair dans la sombre forêt »[7]. En 1935, elle devient une association loi de 1901. Elle existe toujours, est membre du Centre d'action sociale protestant (CASP)[8]. Son centre historique est au 60 rue Greneta, dans le 2e arrondissement de Paris.
En 1923, il crée avec son fils le naturaliste Théodore Monod, le Tiers-Ordre des Veilleurs, une fraternité de prière. Centrée sur la vie chrétienne pratique et la méditation de la Bible, la Fraternité est régie par une Règle, sous la direction d'un(e) Prieur(e). Les membres s'engagent notamment à prier trois offices quotidiens et à s'imprégner des Béatitudes.
Wilfred Monod est aux côtés d'Élie Gounelle, l'une des figures phare du christianisme social et un pionnier du mouvement œcuménique en France[9] - [10] - [11]. Il meurt le dans Paris occupé. Il repose au cimetière de Châtillon[12].
Publications
- Aux croyants et aux athées, Fischbacher, Paris, 1906.
- (en collaboration avec P. PflĂĽger), Socialisme et christianisme. Volksdrukkerij, Gand, 1908.
- À Paris et ailleurs (Échos et reflets), Fischbacher, Paris, 1912, lire en ligne sur Gallica
- Verdun (un diptyque), Fischbacher, Paris, 1922, lire en ligne sur Gallica
- La Nuée de témoins, Fischbacher, Paris, 1929.
- Le Problème du Bien. Essai de théodicée et journal d'un pasteur, Félix Alcan, Paris, 1934, 3 vol., 986 p. ; tome I (1 141 p.) ; tome II (741 p.), tome III (985 p.), lire en ligne sur Gallica
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 1845, vue 15/31.
- Philippe Vassaux, « Famille Monod (Jean, Frédéric, Gabriel, Adolphe, Wilfred et Théodore...) », sur Oratoire du Louvre, (consulté le )
- Thèse de baccalauréat, 1891, notice du Sudoc, consultée en ligne le 13.07.15.
- « Wilfred Monod (1867-1943) », sur www.museeprotestant.org, Musée protestant
- Laurent Gagnebin, « Wilfred Monod (1867 - 1943) », sur Oratoire du Louvre, (consulté le )
- Wilfried Monod, « Après la Victoire - discours prononcé par le Pasteur Wilfred Monod », sur Oratoire du Louvre, (consulté le )
- « Histoire de La Clairière | LA CLAIRIERE », sur www.laclairiere.org (consulté le )
- « Centre d'action sociale protestant | Accueil », sur www.casp.asso.fr (consulté le )
- Klaus-Peter Blaser, « Élie Gounelle et Wilfred Monod, chefs de file français du socialisme chrétien », Autres Temps, vol. 66, no 1,‎ , p. 73–82 (DOI 10.3406/chris.2000.2201, lire en ligne, consulté le )
- André Gounelle, « La providence selon Wilfred Monod », sur andregounelle.fr
- Laurent Gagnebin, « Un anniversaire pour un christianisme social », Évangile et Liberté,‎ (Un anniversaire pour un christianisme social)
- Cimetières de France et d'ailleurs
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Gagnebin, Christianisme spirituel et christianisme social : la prédication de Wilfred Monod (1894-1940), Labor et Fides, Genève, diffusion Bégédis, Paris, 1987, 470 p. (ISBN 2-8309-0093-6)
- Étienne Grosjean (prêtre), « Wilfred Monod et le début des Veilleurs », in Les Cahiers des Veilleurs, 1994, no 6, 36 p.
- Bernard Reymond, « La démission de Wilfred Monod », in Théologien ou prophète, les francophones et Karl Barth avant 1945, L'Âge d'Homme, Lausanne, 1985, p. 162-173, (ISBN 9782825130834)
- Lilian Seitz, Wilfred Monod, lieux théologiques de son ministère : le christianisme social et l'œcuménisme, Faculté libre de théologie protestante, Montpellier, 2011, 64 p. (mémoire de master professionnel)
- Laurent Gagnebin, Wilfred Monod - Pour un Evangile intégral, Éditions Olivétan, Lyon, 2018, 120 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :