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White Terror

White Terror est un film documentaire du réalisateur suisse Daniel Schweizer sorti en 2005. C'est une coproduction entre la Suisse et la Finlande.

White Terror

RĂ©alisation Daniel Schweizer
Sociétés de production Dschoint Ventschr Filmproduktion
Pays de production Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de la Finlande Finlande
Genre documentaire
Durée 90 minutes
Sortie 2005

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Ce film est le dernier volet de la trilogie sur le mouvement skinhead réalisée par Schweizer, après Skin or Die et Skinhead Attitude.

Synopsis

Ce documentaire parle du mouvement skinhead d'extrême droite. Le film retrace, grâce à des témoignages, les différents aspects du mouvement extrémiste. Il explique notamment comment le mouvement recrute de nouveaux membres et en démontre sans retenue les principales idées.

Thématique abordée

Le début du documentaire laisse s'exprimer l'état de choc de la population d'un canton suisse germanophone en apprenant que des jeunes entre 19 et 22 ans ont tué l'un des leurs et ont balancé le corps dans un lac depuis un pont surélevé ; le motif : la victime avait enfreint une loi du silence concernant leur organisation.

Partant de cette résurgence de la violence, le réalisateur cherche à trouver des ramifications.

Il traite de la nĂ©buleuse Blood and Honour structurĂ©e en Europe depuis 1990 par une lĂ©gislation en Suède permissive pour les supports de mĂ©diatisation ; en AmĂ©rique des groupuscules « leaderless Â» associant survivalisme et suprĂ©matie blanche (mouvement WAR, secte Creativity Movement, et Nations aryennes du rĂ©vĂ©rend Richard Butler). Un long passage du reportage concerne l'Ă©vènement promotionnel organisĂ© Ă  Valley Forge, sur les lieux symboliques de l'indĂ©pendance nationale du pays, repris par une interprĂ©tation biaisĂ©e comme indĂ©pendance des WASPs par ses organisateurs, qui voudraient montrer aux mĂ©dias une manifestation de force. Vu le ceinturage des forces de police d'État de Pennsylvanie et fĂ©dĂ©rales et le fait qu'aucun des grands mĂ©dias nationaux n'a relayĂ© cette manifestation auprès du public[1], il est manifeste que si l'expression publique est garantie par le premier amendement de la Constitution, l'encadrement disproportionnĂ© des forces de l'autoritĂ© publique prĂ©vient dĂ©sormais tout dĂ©bordement de violence de type rejet social depuis la pĂ©riode contestataire des annĂ©es soixante[2] (en particulier les contestations violentes liĂ©es Ă  l'affirmation du mouvement des droits civiques dans les États du sud).

Le documentaire finit par la Russie en mentionnant la paradoxale amnésie du mouvement néonazi russe dans un pays qui sortit vainqueur du second conflit mondial au prix de 25 millions de morts. Le reportage se termine par une réflexion sur la permissivité des autorités face aux actes violents en Russie, sans laisser entendre s'il s'agit de racisme dans les institutions ou de stratégie politicienne, lorsqu'une personnalité experte des réseaux d'extrême droite en Russie disparaît sans que l'enquête de police ne permette de retrouver ses assassins.

Dans les différents pays traversés, la comparaison est donnée des interdictions pour motif législatif ou juridique, l'Allemagne étant la plus restrictive compte tenu du contexte historique. Une personne travaillant pour l'Union européenne donne un point de vue concernant la politique de censure à appliquer pour réprimer ce genre d'exhibitions, argumentant du fait que ces dernières se replieraient dans des pays plus laxistes si une loi de ban était promulguée.

Au fil du documentaire, une vision des moyens technologiques fournis par la numérisation et le développement d'Internet montre à quel point les promoteurs de ces idées, partis d'une situation de marginalisation dans chacun de leurs pays fin 1990, ont pu trouver un public en utilisant à plein le potentiel de la mondialisation à leur propre usage.

En Europe, le recrutement des adolescents est une stratégie affichée dans le documentaire, commençant entre 14 ans et 17 ans dans les abords des concerts de Kraftschlag (de) ou Kolovrat (groupe russe) avec comme perspective d'en tirer un adepte endoctriné à 24.

Fiche technique

  • Titre : White Terror
  • RĂ©alisation : Daniel Schweizer
  • Musique : Tapani Rinn
  • Genre : documentaire
  • Format : 35mm

Notes et références

  1. Considération appuyée par un commentaire du réalisateur dans le documentaire.
  2. . Les manifestants du bord diamétralement opposé, les associations antinazies, sont tenues à distance de l'autre côté du champ par des barrières et un ceinturon de Troopers prévenant leur franchissement.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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