Loi du silence
La loi du silence est un décret du roi Louis XV de France pris le pour imposer la fin de la querelle entre le Parlement de Paris et l'archevêque de Paris à propos de la doctrine janséniste.
Historique
En 1746, l’archevêque de Paris Christophe de Beaumont, fortement opposé au jansénistes, demande à tous les membres du clergé de son diocèse de réclamer des billets de confession qui marquent l’adhésion des fidèles à la bulle Unigenitus de 1713, laquelle condamne le jansénisme, entrainant de nombreux incidents dont notamment l’enterrement de personnes n’ayant pas reçues l’extrême-onction, car elles n’avaient pas de billet de confession[1].
Les jansénistes, de confession chrétiens, se révoltent contre cette pratique qu’ils considèrent comme abusive et le Parlement de Paris prend plusieurs arrêtés en leur faveur. Cependant le roi Louis XV délègue au parlement le rôle de vérifier qu'un nouvelle loi n'est pas contradictoire avec les lois existantes. Le Parlement se met alors en grève de 1753 à 1754, mais le roi exile le parlement en province.
Louis XV déclare une amnistie générale et le 2 septembre 1754 par la « loi du silence », il interdit toute discussion sur le jansénisme. En 1756, le pape Benoît XIV publie l’encyclique Ex omnibus christiani orbis regionibus qui ramène définitivement le calme.
MĂ©moire sur le silence
Le philosophe Montesquieu a rédigé un mémoire sur le silence vers 1753-1754, dans le contexte de la querelle janséniste relative aux refus de sacrements, afin de se démarquer de tous les protagonistes de la querelle : jansénistes, parlements, les évêques constitutionnaires et le pape[2].
Références
- Michel Antoine, Le Gouvernement et l'Administration sous Louis XV, P. du Puys, 2004.
- Site dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr, "MĂ©moire sur le silence Ă imposer sur la Constitution" de Catherine Maire.