Vol Varig 254
Le vol Varig 254 est, le , un vol de la compagnie aérienne brésilienne Varig, entre São Paulo et Belém avec des escales à Uberaba, Uberlândia, Goiânia, Brasilia, Imperatriz et Marabá. Lors de la dernière liaison (Marabá-Belém), l'avion — un Boeing 737–200 — atterrit en catastrophe dans la forêt amazonienne.
Vol Varig 254 | |||
PP-VMK, le Boeing 737 de la Varig impliqué dans l'accident, ici en octobre 1983 | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Atterrissage forcé en pleine forêt | ||
Causes | Erreur de navigation, panne de carburant | ||
Site | Prés de São José do Xingu, au Brésil | ||
Coordonnées | 10° 26′ 40,55″ sud, 52° 39′ 26,9″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Boeing 737–241 | ||
Compagnie | Varig | ||
No d'identification | PP-VMK | ||
Lieu d'origine | Aéroport international de São Paulo/Guarulhos, au Brésil | ||
Lieu de destination | Aéroport international de Belém, au Brésil | ||
Phase | Croisière | ||
Passagers | 48 | ||
Équipage | 6 | ||
Morts | 12 | ||
Blessés | 34 | ||
Survivants | 42 | ||
Géolocalisation sur la carte : Brésil
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Accident
L'avion quitte Marabá à 17 h 25, et après avoir tenté en vain de localiser Belèm, le pilote de l'appareil est contraint — par l'extinction des réacteurs de l'appareil — de se poser en catastrophe dans la forêt, aux environs de 20 h 45[1].
Victimes
Sur 54 personnes — 48 passagers et 6 membres d'équipage —, 6 sont tuées à l'atterrissage et 6 succombent plus tard à leurs blessures.
EnquĂŞte
Alors que l'équipage pensait pouvoir débuter l'approche sur l'aéroport de Belém, les pilotes ne voient ni la piste ni les lumières de la ville. Les aides à la navigation ne sont pas disponibles et le contrôle aérien difficile à contacter. L'appareil est finalement victime d'une panne de carburant et le commandant de bord opère un atterrissage forcé dans la jungle amazonienne. Il se trouve à proximité de São José do Xingu, situé à environ 1 120 km de sa destination prévue. Au départ de Marabá, en consultant le plan de vol informatisé fourni par la compagnie, le pilote insère — pour configurer son calculateur — une route à suivre au cap 270 (plein ouest) au lieu de 027 (nord/nord-est) ; le document présentait une information en quatre chiffres « 0270 », sans ponctuation pour la décimale. L'avion est localisé 44 heures après l'accident[1].
Autre explication
Le livre "Le secret des boites noires" avance comme explication que les pilotes qui avaient branché leur Radiocompas sur la fréquence d'une station de radio brésilienne diffusant en direct le match de Football entre le Brésil et le Chili, qualificatif pour la Coupe du monde de football 1990 ne prêtent que peu d'attention à leur navigation. Une erreur dans le réglage du cap sur le pilote automatique (270 ° au lieu de 027 °) passe inaperçue à cause le l'absence de repères au sol. Plus grave, l'équipage ne prête pas attention à l'allongement de la durée d'un vol prévu pour une quarantaine de minutes. Ce n'est qu'à la fin du match (gagné par le Brésil) à 17h25 alors que l'avion aurait dû être arrivé pour la Mi-temps que les pilotes réalisent qu'ils devraient être arrivés depuis une heure. Ils prennent un cap 060 et un régime de vol économique pour tenter de rejoindre Belem à environ 1400 km. A 20h42, les deux réacteurs s’arrêtent car les réservoirs sont vides. L'avion se pose train et volets sortis comme pour un atterrissage normal mais avec un arrondi au-dessus de la cime des arbres. L'avion perd ses ailes et le fuselage continue sa course au milieu des arbres. Pour un crash de cette ampleur le bilan est étonnamment clément. Les survivants passent deux nuits dans la jungle en attendant les secours[2].
MĂ©dias
L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série documentaire télévisée Air Crash, nommé « Disparition troublante » (saison 14 - épisode 3).
Bibliographie
- (pt) Germano da Silva, Carlos Ari César,. "Rumo errado". O rastro da bruxa: história da aviação comercial brasileira no século XX através dos seus acidentes 1928–1996, (2 ed.) 2008. Porto Alegre: EDIPUCRS.
Références
- Rapport (en) « Varig Boeing 737-200, PP-VMK », sur aviation-safety.net,
- Jean-Pierre Otelli, Le secret des boîtes noires derniers enregistrements avant le crash, Levallois-Perret, Altipresse, , 368 p. (ISBN 2-911218-07-8 et 978-2-911218-07-1, OCLC 491562991, lire en ligne), p. 131 à 148