Vittorio Mangano
Vittorio Mangano, né le à Palerme et mort le dans cette même ville était un membre de la mafia sicilienne (Cosa Nostra) condamné et arrêté à plusieurs reprises pour ses activités criminelles. Il était officiellement embauché comme « garçon d'écurie » dans la villa de Silvio Berlusconi à Arcore au cours de la première moitié des années 1970 ce qui lui a valu le surnom de «stalliere di Arcore» (garçon d'écurie de Arcore)[1]. Berlusconi deviendra premier ministre d'Italie.
Vittorio Mangano | ||
Cosa Nostra | ||
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Vittorio Mangano Pénitentiaire de Secondigliano AOO Ref: Instituts Pénaux Italiens Unicode : 1I80AN | ||
Information | ||
Nom de naissance | Vittorio Mangano | |
Naissance | 18 août, 1940 Palerme, Italie |
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Décès | 23 Juliette, 2000 Palerme, Italie |
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Surnom | lo stalliere di Arcore (Le garçon d'écurie d'Arcore ) |
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Sentence | 11 ans (procès Spatola) Mafia (1980-1991) Trafic de stupéfiants (maxi-procès), prison à vie (2000) Double assassinat de Giuseppe Pecoraro et Giovambattista Romano. |
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Actions criminelles | activités criminelles |
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Pays | Italie | |
Régions | Sicile | |
Ville | Palermo | |
Maxi-Procès
Pendant le Maxi-Procès au milieu des années 1980, les transfuges de la mafia (repentis), Tommaso Buscetta et Salvatore Contorno, ont déclaré que Mangano était un « uomo d'onore » (homme d'honneur) de Cosa Nostra et un membre de la famille Porta Nuova qui était dirigée par Pippo Calò. Buscetta était lui-même membre de cette famille.
Employé par Silvio Berlusconi
De 1973 à 1975, Mangano a été embauché comme garçon d'écurie à la Villa San Martino appartenant à Silvio Berlusconi à Arcore (Brianza), une petite ville située près de Milan. Le vrai travail de Mangano consistait à dissuader les ravisseurs de cibler les enfants du magnat. C'est Marcello Dell'Utri le bras droit de Berlusconi qui lui a conseillé de prendre Mangano pour cet emploi[2] - [3]. Mangano a ainsi assuré la sécurité de la villa et a parfois récupéré les enfants de Berlusconi à l'école.
Silvio Berlusconi a conservé Vittorio Mangano comme employé en dépit de son casier judiciaire datant des années 1960. Il ne l'a jamais renvoyé, même si, pendant qu'il était employé à la Villa, il a été emprisonné en raison de condamnations, et a été soupçonné d'organiser l'enlèvement d'un ami de Berlusconi. Mangano a quitté spontanément l'emploi à la fin de 1975, préoccupé par la réputation de Berlusconi, quand de nombreux journaux ont commencé à faire scandale à propos de son séjour à Arcore. Berlusconi a déclaré plus tard qu'il n'était absolument pas au courant de la mauvaise réputation de Mangano quand il l'a embauché.
Déclarations faites par le juge antimafia Paolo Borsellino
Le juge antimafia Paolo Borsellino a cité nommément Mangano dans sa dernière entrevue du , avec les journalistes Jean-Pierre Moscardo et Fabrizio Calvi. Borsellino a parlé des relations et des connexions de la mafia avec les entreprises et la politique. Selon Borsellino, Mangano était le lien entre la mafia sicilienne et ses intérêts dans le Nord de l'Italie. Borsellino a été tué deux mois après cette interview par une voiture piégée dans la Via D'Amelio[4].
Le repenti Salvatore Cancemi a révélé que la société de Berlusconi Fininvest, avait versé à Cosa Nostra par l'intermédiaire de Marcello Dell'Utri et de Mangano, 200 millions de lires (100 000 euros) par an.
Le contrat prévoyait que Cosa Nostra soutiendrait le parti Forza Italia de Berlusconi en échange de faveurs politiques, dans le but de faire voter une législation favorable à Cosa Nostra, en particulier concernant l'article du régime carcéral 41 bis.
Selon le repenti Antonino Giuffrè, Mangano a servi comme interface entre le chef de la mafia Stefano Bontade : « Quand Vittorio Mangano a obtenu l'emploi dans la villa Arcore, le patron Stefano Bontade et certains de ses proches collaborateurs l'ont utilisé pour répondre à Berlusconi en utilisant les visites de Mangano comme prétexte. » Giuffrè devant la cour de Palerme a affirmé que contrairement aux affirmations de Berlusconi, celui-ci connaissait les liens de Mangano avec la Mafia quand il l'avait embauché à la villa[5].
Assassinat de Giuseppe Pecoraro et Giovambattista Romano
Vittorio Mangano a été condamné à la prison à vie le pour l'assassinat de Giuseppe Pecoraro et Giovambattista Romano en . La victime, déjà le boss du quartier de Borgo Vecchio à Palerme, a été éliminé sur l'ordre de Bagarella et Brusca. Attiré dans un piège, il a été étranglé et dissous dans 'acide. En outre, il a été soupçonné d'être responsable de l'enlèvement de Luigi D'Angerio après un dîner dans la villa de Silvio Berlusconi le .
Mort en prison
Mangano est mort en prison d'un cancer le , quelques jours après le verdict.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vittorio Mangano » (voir la liste des auteurs).
- LE TEMPS - Les liaisons dangereuses de Silvio Berlusconi avec la «Pieuvre»
- themes wordpress - http://themeswordpress.fr, « Vittorio Magano « le héros »… », sur mafias.fr (consulté le ).
- LEXPRESS - Dell'Utri, l'éminence noire de Berlusconi
- HUFFINGTON POST - Borsellino. L'une de ses dernières interviews a lieu le 19 mai 1992, 4 jours avant le massacre de Capaci.
- BBC - Italian supergrass Nino Giuffre accuses Italian Prime Minister Silvio Berlusconi of meeting Mafia bosses during the 1980s
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (it) La relation entre Mangano et Dell'Utri
- (it) Le juge antimafia Paolo Borsellino sur Vittorio Mangano. Entrevue avec Jean-Pierre Moscardo et Fabrizio Calvi,
- (it) Vittorio Mangano, La Repubblica, .
- (it) La mort de Mangano, La Repubblica, .
- (it) Berlusconi : Mangano était un héros, RadioDue, .