Virginie Centurione Bracelli
Virginie Centurione Bracelli (GĂȘnes, - GĂȘnes, ) est une laĂŻque Italienne fondatrice des sĆurs de Notre Dame du refuge du Mont Calvaire et des Filles de Notre-Dame du Mont Calvaire et reconnue sainte par l'Ăglise catholique.
Virginie Centurione Bracelli | |
Sainte Virginie Centurione Bracelli (1587-1651) | |
Sainte | |
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Naissance | GĂȘnes |
DĂ©cĂšs | (64 ans) GĂȘnes |
VĂ©nĂ©rĂ© Ă | GĂȘnes |
BĂ©atification | 1985 par Jean-Paul II |
Canonisation | au Vatican par Jean-Paul II |
VĂ©nĂ©rĂ© par | l'Ăglise catholique romaine |
FĂȘte | 15 dĂ©cembre |
Biographie
Virginie Centurione Bracelli est issue d'une famille noble gĂ©noise et Ă©levĂ©e pieusement par sa mĂšre, Lelia Spinola, au point d'envisager, dĂšs l'enfance, de consacrer sa vie Ă la religion. Son pĂšre, Giorgio Centurione, Doge de la RĂ©publique de GĂȘnes au cours des annĂ©es 1621-1622 oblige sa fille, malgrĂ© l'ardent dĂ©sir de celle-ci de devenir religieuse, Ă Ă©pouser, en 1602, Ă l'Ăąge de quinze ans, Gaspare Grimaldi Bracelli, un jeune vaurien, issu lui aussi d'une illustre famille, mais qui mĂšne une vie extrĂȘmement dissolue. Ils ont deux filles, Lelia et Isabella.
Devenue veuve trĂšs tĂŽt â aprĂšs seulement cinq ans de mariage, le , alors qu'elle a Ă peine vingt ans â elle fait vĆu de chastetĂ©, refusant de se remarier, et mĂšne une vie retirĂ©e chez sa belle-mĂšre avec ses deux filles. Ă partir de 1610, elle dĂ©cide de consacrer sa vie Ă soulager la misĂšre et se dĂ©die aux enfants abandonnĂ©s, aux vieillards, aux malades et Ă tous les laissĂ©s pour compte.
AprĂšs la mort de sa belle-mĂšre, en 1625, une fois ses deux filles mariĂ©es, elle fonde les cent dames de la MisĂ©ricorde protectrices des pauvres de JĂ©sus-Christ (Cento Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri di GesĂč Cristo), une institution qui a pour but de constater, lors de visites Ă domicile, les besoins des plus dĂ©munis et de leur venir en aide.
Pendant la guerre entre la RĂ©publique de GĂȘnes et le duc de Savoie, au cours de l'hiver 1624-1625, elle accueille chez elle une quinzaine de jeunes orphelins, puis de nombreuses femmes pauvres aux besoins desquelles elle subvient. Pendant la peste et la famine de 1629-1630, elle ouvre Ă nouveau sa maison aux nĂ©cessiteux. En 1631, elle s'installe avec ses protĂ©gĂ©es dans le couvent vide du Mont Calvaire qu'elle a louĂ©. AprĂšs trois ans, l'Ćuvre compte dĂ©jĂ trois maisons et accueille environ 300 pensionnaires.
Elle demande la reconnaissance du SĂ©nat de la RĂ©publique, qui lui est accordĂ©e en dĂ©cembre 1635. Elle achĂšte alors deux maisons et fait construire une Ă©glise consacrĂ©e Ă Notre-Dame du Refuge qui devient la maison-mĂšre de son Ćuvre dont la rĂšgle est Ă©crite entre 1644 et 1650.
Le SĂ©nat nomme comme protecteur, Emmanuel Brignole, patricien et sĂ©nateur de GĂȘnes. Grand admirateur de la fondatrice, il met tant de zĂšle Ă organiser la communautĂ© que bientĂŽt les sĆurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire sont appelĂ©es par le peuple, les "sĆurs Brignolines". Virginie Centurione Bracelli meurt le Ă l'Ăąge de 64 ans.
Elle est bĂ©atifiĂ©e le par le pape Jean-Paul II Ă l'occasion du voyage apostolique que celui-ci fait Ă GĂȘnes et canonisĂ©e dix-huit ans plus tard, Ă Rome, le , en mĂȘme temps que trois autres bienheureux : JĂłzef Sebastian Pelczar, Ursule LedĂłchowska et Maria De Mattias.
Dans l'homĂ©lie qu'il prononce Ă cette occasion, le pape souligna que « sainte Virginia Centurione Bracelli laisse Ă l'Ăglise le tĂ©moignage d'une saintetĂ© simple et fĂ©conde. Son exemple de fidĂ©litĂ© Ă©vangĂ©lique courageuse continue Ă exercer une profonde fascination Ă©galement sur les personnes de notre Ă©poque. Elle avait l'habitude de dire : « lorsqu'on a Dieu seul pour objectif, toutes les oppositions s'aplanissent, toutes les difficultĂ©s se surmontent. » (Positio, n. 86). »