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Viracochapampa

Viracochapampa[1] - [2] - [3] - [4] - [5], Huiracochapampa, ou Wiracochapampa[6] - [7] est un site archĂ©ologique du PĂ©rou situĂ© Ă  3,5 km au nord de la ville de Huamachuco, dans le district de Huamachuco, province de Sánchez CarriĂłn, dĂ©partement de La Libertad.

Viracochapampa
Image illustrative de l’article Viracochapampa
DĂ©tail d'un mur.
Localisation
Pays Drapeau du PĂ©rou PĂ©rou
DĂ©partement La Libertad
Province Huamacucho
CoordonnĂ©es 7° 47′ 16″ sud, 78° 02′ 47″ ouest
Altitude 3 070 m
GĂ©olocalisation sur la carte : PĂ©rou
(Voir situation sur carte : PĂ©rou)
Viracochapampa
Viracochapampa
Histoire
Huari Horizon moyen

Ă€ 3 070 m d'altitude se trouve les restes d'un complexe de bâtiments, vestiges d'un des centres administratifs de la culture Huari pendant une courte pĂ©riode.

Étymologie

Viracochapampa est un mot quechua composé de Viracocha, le principal dieu des civilisations de Tiwanaku, Huari et Inca, et de pampa, plaine. C'est-à-dire la « plaine de Viracocha »[8].

Le nom pourrait également faire référence aux conquistadors espagnols, qui ont été nommés ainsi par les Incas, bien que la théorie d'Ernst Middendorf selon laquelle Viracochapampa ait été construit par les Espagnols a longtemps été rejetée.

Chronologie

Le site a été occupé à la période appelée « Horizon Moyen » (600 à 900 ap. J.-C.) selon la chronologie établie par Dorothy Menzel, qui prend comme référence la division classique établi par John Howland Rowe (1918-2004), soit aux 7e et 8e siècles de notre ère.

Histoire

On a longtemps cru que les ruines étaient d'origine inca. Le voyageur français Charles Wiener (1851-1913) a identifié l'un des bâtiments comme le palais du Sapa Inca dans les années 1870, mais a suggéré qu'il pourrait également s'agir d'une acllawasi ou maison des élues.

En 1945, Theodore D. McCown a fait une description détaillée du complexe, qu'il considérait également comme d'origine inca, en le comparant au complexe de Pikillacta, près de Cuzco. Des études ultérieures ont montré que Viracochapampa et Pikillacta sont tous deux d'origine Tiahuanaco-Huari et appartiennent à la période de l'horizon moyen; tous deux étaient des centres administratifs-cultistes Huari qui ont cessé de fonctionner lors de l'effondrement de cet État.

La présence des Huari dans cette région de la Sierra Liberteña obéirait à une stratégie de contrôle de l'accès aux ressources naturelles et aux populations, puisque, en raison de leur position intermédiaire, ils pouvaient contrôler des territoires dans les vallées.

Viracochapampa serait le centre Huari le plus important qui marquait la frontière nord de l'empire Huari, bien qu'il existe d'autres centres entre Huamachuco et Cajamarca mais de moindre ampleur, selon ce qui a été étudié jusqu'à la fin du XXe siècle.

La présence des Huari à Viracochapampa a été intense bien que brève, les experts émettent à ce sujet deux explications possibles :

Soit ils l'ont abandonnée car ils n'ont pas atteint leurs objectifs de domination dans la région après des affrontements avec les habitants, comme on peut le déduire de l'état de construction inachevé.

Soit ils auraient été déplacés par la seigneurie de Cajamarca, un état important qui a commencé son expansion et dont l'influence se faisait sentir même sur la côte, à Lambayeque.

Non loin du site se trouvent les vastes constructions de Marcahuamachuco, un autre centre important des Huari qui doit avoir supplanté Viracochapampa. Au XVe siècle, Marcahuamachuco a été conquis par les Incas, qui en ont fait un centre important de leur domination dans la région.

Quand les Espagnols sont arrivés, ils ont trouvé Marcahuamachuco toujours dans toute son ampleur et avec une grande population, mais la fondation espagnole de Huamachuco en 1533 a signifié la fin de son importance.

Description

Le complexe, de style Huari typique, occupe un quadrilatère de 583 Ă— 566 m et un peu moins de 30 % de cette surface Ă©tait occupĂ©e par des bâtiments Ă  diffĂ©rents stades de construction.

Il comprend huit grands groupes de constructions en pierres brutes jointées avec un mortier d'argile rouge, disposés autour d'une place. Un mur d'enceinte entourait le complexe. Certaines parties des murs s'élèvent à plus de m mais la plupart sont plus bas.

Cette muraille était constituée de deux murs parallèles, dont l'espace intérieur était remblayé. La partie supérieure comporte des porte-à-faux supposés avoir été utilisés pour soutenir les plafonds.

L'enceinte Ă©tait partagĂ©e du nord au du sud, par une rue en ligne droite de 565 m de long et m de large qui divisait le complexe fortifiĂ© d'un bout Ă  l'autre. Ă€ l'intĂ©rieur de l'enceinte, il y a aussi des vestiges de fossĂ©s.

On considère qu'en tant que centre rituel, c'était le siège de la classe gouvernementale et sacerdotale, avec leurs serviteurs ou ouvriers respectifs, ce n'était pas une ville au sens occidental du terme, puisque la majeure partie de la population vivait dans les champs environnants.

Notes et références

Références

  1. (en) Jeffrey Quilter, The Ancient Central Andes, Routledge, , 222–223 p. (ISBN 9781317935230)
  2. Peru 1:100 000, Cajabamba (16-g), IGN (Instituto Geográfico Nacional - Perú)
  3. (en) Jeffrey Quilter, The Civilization of the Incas, The Rosen Publishing Group, , 114 p. (ISBN 9781448885053)
  4. (en) William Harris Isbell, Gordon Francis McEwan et Dumbarton Oaks, Huari Administrative Structure: Prehistoric Monumental Architecture and State Government, Dumbarton Oaks, , 141–153 p. (ISBN 9780884021865)
  5. (en) Helaine Silverman et William Isbell, Handbook of South American Archaeology, Springer Science & Business Media, , 742–766 p. (ISBN 9780387749075)
  6. « SITIO ARQUEOLÓGICO WIRACOCHAPAMPA », sur Inventario Turístico de Perú, MINCETUR (consulté le )
  7. (en) Ben Box et Alan Murphy, Peru Handbook: The Travel Guide, Footprint, , 434 p. (ISBN 9781900949842)
  8. (es) Teofilo Laime Ajacopa, Diccionario BilingĂĽe Iskay simipi yuyayk'ancha, La Paz, 2007 (Quechua-Spanish dictionary), p. 136 (see wiraqucha) and p. 209 (see wiracocha)

Bibliographie

  • Denise Pozzi–Escot Buenano: Historia del PerĂş III. El PerĂş Antiguo III (500-1400) El Horizonte Medio y los estados regionales, Empresa Editora El Comercio S.A., Lima, 2010. (ISBN 978-612-4069-88-8)
  • Kauffmann Doig, Federico: Historia y arte del PerĂş antiguo. Tomo 3. Lima, Ediciones PEISA, 2002. (ISBN 9972-40-215-0)
  • Lumbreras, Luis Guillermo: “El Imperio Wari”. Incluido en Historia del PerĂş. Tomo II. PerĂş Antiguo. Lima, Editorial Juan MejĂ­a Baca, 1980.
  • Makowski, Krzysztof: "Primeras civilizaciones," Enciclopedia Temática del PerĂş, Tomo 2. Lima, Empresa Editora “El Comercio” S.A., 2004. (ISBN 9972-217-17-5)
  • Santillana, Julián I.: «Los estados panandinos: Wari y Tiwanaku». Incluida en Historia del PerĂş. Lexus Editores. Barcelona, 2000. (ISBN 9972-625-35-4)
  • Tauro del Pino, Alberto: Enciclopedia Ilustrada del PerĂş,Tercera EdiciĂłn. Tomo 17. VAC/ZUZ. Lima, PEISA, 2001. (ISBN 9972-40-166-9)

Annexes

Voir aussi

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