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Vincenzo Righini

Vincenzo Righini, né le à Bologne où il est mort le , est un professeur de chant et compositeur italien d'opéras napolitains.

Vincenzo Righini
Vincenzo Righini.
Portrait par Friedrich Wilhelm Bollinger.
Fonction
Maître de chapelle
Ă  partir de
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Tessiture
Genre artistique
Vue de la sépulture.

Biographie

Righini fait ses études musicales dans la maîtrise du chœur de Saint-Pétrone, puis reçoit du Padre Martini des leçons de contrepoint, et apprend l'art du chant dans l'école de Bernacchi. À l'âge de dix-neuf ans (1775), il débute sur le théâtre de Parme, et se fait applaudir par sa bonne méthode plutôt que par la beauté de sa voix. L'année suivante (1776), il est engagé au théâtre de Prague, et commence à s'y faire connaitre comme compositeur par des morceaux qu'on intercalait dans les opéras bouffes de cette époque, puis par ses premiers opéras. Après un séjour de trois années à Prague, il se rend à Vienne et est choisi par l'empereur Joseph II pour enseigner le chant à l'archiduchesse Élisabeth, qui plus tard devient duchesse de Wurtemberg. L'empereur le charge également de la direction de l'Opéra Bouffe italien de sa cour. Le séjour de Righini à Vienne est de huit années. Il part pour Mayence le , où il est nommé Maître de chapelle de l’archevêque Frédéric-Charles Joseph d'Erthal et après Charles-Théodore de Dalberg. C’est le premier Italien à être nommé à ce poste. En 1788, il accepte la place de maître de chapelle de l'électeur de Mayence, et cette nouvelle position lui fournit l'occasion d'écrire quelques-uns de ses meilleurs ouvrages, particulièrement une messe solennelle composée pour l'élection de l'empereur, et exécutée à Francfort en 1790. Deux ans après, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume II, l'appelle à Berlin pour écrire l'opéra sérieux Enea nel Lazio. Le succès de cet ouvrage fait choisir le compositeur pour directeur de la musique du théâtre royal, au mois d', en remplacement d'Alessandrini, avec des appointements de quatre mille écus de Prusse. Cette position détermine Righini à se marier avec Henriette Kneisel (1767-1801)[1], cantatrice distinguée, qu'il a connu aux théâtres de Mayence et de Francfort. Depuis lors il conserve sa place à Berlin jusqu'à sa mort, et ne s'éloigne de cette ville que pour faire un voyage à Hambourg avec sa femme. Vers la fin de sa vie, il est attaqué d'une "maladie calculaire" : on lui conseille d'essayer de l'air natal pour rétablir sa santé. Arrivé à Bologne, il y subit deux fois l'opération ; à la suite de la seconde, il meurt le , à l'âge de cinquante-six ans.

Ĺ’uvres

Righini a écrit pour la scène :

  • La Vedova scaltra (Goldoni), opera buffa, son premier ouvrage dramatique, reprĂ©sentĂ© Ă  Prague en 1778.
  • La Bottega del cafè, opera buffa
  • Don Giovanni ossia il Convitato di Pietra. C'est le mĂŞme sujet que Mozart remit en musique quelques annĂ©es après, dans la mĂŞme ville de Prague sur le nouveau livret Ă©crit par Lorenzo da Ponte.
  • La sorpresa amorosa, cantate avec orchestre, Ă©crite Ă  Vienne en 1780.
  • Il Natale d'Apollo, cantate
  • Grande SĂ©rĂ©nade, cantate
  • L'incontro inaspettato, opera buffa, Ă  Vienne, en 1785
  • Il Demogorgone, ossia il Filosofo confuso
  • Plusieurs scènes et morceaux intercalĂ©s dans divers opĂ©ras
  • Antigono, opera seria, Ă  Mayence en 1788. Une belle scène de cet opĂ©ra (BĂ©rĂ©nice que fai ?) a Ă©tĂ© gravĂ© avec accompagnement de piano
  • Armide, Ă  Aschaffenbourg
  • Alcide al Bivio, Ă  Coblence en 1789
  • Enea nel Lazio, Ă  Berlin au mois de
  • Il Trionfo d'Ariane, Ă  Berlin en 1795
  • Atalante e Meleagro, fĂŞte théâtrale, Berlin, 1797
  • Armida, presque entièrement refaite, Berlin, 1799, gravĂ©e en partition pour le piano, Ă  Leipzig chez Breitkopf
  • Tigrane, opera seria, Berlin, 1799
  • Gerusalemme liberata Berlin, 1802
  • La selva incantata, opera buffa. Les partitions de ces trois derniers ouvrages ont Ă©tĂ© publiĂ©s pour le piano Ă  Leipzig. La partition de la messe solennelle du couronnement, de Righini, a Ă©tĂ© gravĂ©e Ă  Berlin, chez Schlesinger.

Autres ouvrages :

  • SĂ©rĂ©nade (2 cl, 2 cors, 2 bassons) ; Augsbourg, Gombart
  • Sonates en trio (piano, violon, violoncelle) ; Leipzig, Heinrichs
  • Concerto pour flĂ»te et orchestre ; Augsbourg, Gombart
  • Plusieurs recueil de duos pour le chant, Ă  Berlin
  • Douze Duos avec accompagnement de piano fortĂ©, paroles italiennes et allemandes, Ă  Bonn chez N. Simrock (La FelicitĂ , Il Capriccio, Il Ciglio nero, Il Bacio, La Primavera, L'Ambasciata, Il Dolore, l'Eco, La Speranza delusa, il Sogno, l'Amor, Necefsita, La sera estiva)
  • Beaucoup d'ariettes italiennes, en recueils et dĂ©tachĂ©es, des romances ; Hambourg, Boehme ; Berlin, Schlesinger ;
  • Quelques cantates ; ibid
  • Der Tod Jesu, oratorio.

Les Exercices pour se perfectionner dans l'art du chant[1] publés par Righini, en 1804 sont d'après Fétis un des meilleurs ouvrages de ce genre [2].

Notes et références

  1. Honegger, Dictionnaire usuel de la musique, Paris, Bordas, , 916 p. (ISBN 2-04-027088-4)
  2. Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris, Claude Tchou, , 1081 p. (ISBN 2-84575-048-X), volume IV

Liens externes

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