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Vincent Bacallar

Vincent Bacallar, marquis de Saint–Philippe et vicomte de Fuentehermosa, en espagnol Vicente Bacallar y Sanna, en italien Vincenzo Bacallar (Cagliari (Sardaigne, Ă  prĂ©sent Italie), - La Haye (Pays-Bas), ), fut un historien, politicien, diplomate, philosophe de la politique, poĂšte, linguiste, militaire sarde[1] - [2] - [3] - [4], nĂ© dans une famille de la noblesse sarde quand le Royaume de Sardaigne faisait partie de la Couronne d'Espagne.

Vicente Bacallar Sanna
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Le marquis de Saint-Philippe
Alias
Le Marquis de Saint-Philippe
Naissance
Cagliari (Royaume de Sardaigne, à présent Italie)
DĂ©cĂšs
La Haye (Pays-Bas)
Nationalité Drapeau de l'Empire espagnol Empire espagnol
Drapeau de la Sardaigne Sardaigne
Profession
Ambassadeur aux Pays–Bas (1724–1726)
Autres activités
Historien
PoĂšte
Philosophe
Gouverneur du Cap de Cagliari et Gallura
Gouverneur militaire de Sardaigne
EnvoyĂ© extraordinaire et ministre plĂ©nipotentiaire Ă  GĂȘnes
Fondateur de l’AcadĂ©mie royale espagnole (1713)
Conjoint
Jeronima Cervellon
Descendants
Maria Josefa Bacallar, marquise de Saint–Philippe (1694–...), Ă©pousĂ©e avec Francisco Amat (dont les Amat marquis de Saint–Philippe)
Manuel Phelipe Bacallar (1702–1723)
Pablo (1703–1703)
Famille
Famille Bacallar

Biographie

Issu d'une famille de la noblesse sarde d'origine valencienne[5], peut–ĂȘtre il passa une partie de sa jeunesse en Espagne, oĂč reçut une formation intensive militaire et politique. Il devint gouverneur militaire de Sardaigne, avec le titre de gouverneur du Cap de Cagliari et Gallura.

Pendent la guerre de succession d'Espagne, quand la noblesse sarde se partagea entre les supproters des Bourbons et des Habsbourg, Bacallar demeura fiel Ă  l’hĂ©ritier dĂ©signĂ© par le roi Charles II, c’est-Ă -dire le duc d’Anjou, futur Philippe V. Pour sa loyautĂ© au roi, qui lui coĂ»ta l’exil, fut crĂ©Ă© marquis de Saint–Philippe (titre non fĂ©odal mais nommĂ© avec rĂ©fĂ©rence au saint patron du roi) et vicomte de Fuentehermosa en 1709.

Quand l’üle se rendit Ă  l’Archiduc Charles, il fut forcĂ© Ă  se retirer Ă  Madrid, mais sans renoncer Ă  la possibilitĂ© de reconquĂ©rir son Ăźle natale. AprĂšs avoir pris parti le de la dĂ©lĂ©gation espagnole au traitĂ© d’Utrecht (1713), qui avec celui de Rastatt (1714) sanctionna la cession de la Sardaigne Ă  l'Empire, fut nommĂ© ambassadeur (envoyĂ© extraordinaire et ministre plĂ©nipotentiaire) Ă  GĂȘnes. LĂ -bas il appuya la tentative infructueuse par le cardinal Alberoni de reconquĂ©rir la Sardaigne Ă  la couronne espagnole. L’üle fut effectivement reconquise en 1717, mais elle dut ĂȘtre abandonnĂ©e en 1720 (Guerre de la Quadruple-Alliance). AprĂšs la paix de Cambrai, l’üle fut Ă©changĂ©e avec la Maison de Savoie pour la Sicile.

En mĂȘme temps, Vincent Bacallar se consacra Ă  une intense activitĂ© intellectuelle : en 1713 il fut membre fondateur de l’AcadĂ©mie royale espagnole[6], pour laquelle il contribua au premier dictionnaire (publiĂ© Ă  Madrid en 1726) ; il Ă©crivit le poĂšme court Los Tobias (1709), le poĂšme El Palacio de Momo (1714), le traitĂ© de philosophie politique Monarchia Hebrea (1719), une Description gĂ©ographique, historique et politique du royaume de Sardaigne (1714) et El arte del reynar (1724), un traitĂ© de pĂ©dagogie politique.

À propos de la guerre de succession il Ă©crivit en espagnol les Commentaires de la guerre d’Espagne et histoire de son roi Philippe V le Courageux depuis le dĂ©but de son rĂšgne jusqu’à la paix gĂ©nĂ©rale de l’an 1725, dont l’édition française de 1756 avec le titre MĂ©moires pour servir Ă  l'histoire d'Espagne sous le rĂšgne de Philippe V eut un grand succĂšs et lui donna une cĂ©lĂ©britĂ© posthume dans toute l’Europe. Dans cette Ɠuvre, commandĂ©e par le roi lui–mĂȘme, le marquis s’engagea Ă  rapporter les faits qui se dĂ©roulĂšrent tant en Espagne comme Ă  l’étranger pendant la guerre de succession avec objectivitĂ©. Cela est dĂ©montrĂ© par le respect avec lequel il traita les deux parties. Pour cela, les Commentaires ne furent pas apprĂ©ciĂ©e par le pouvoir et pour ordre de Philippe V l’édition gĂ©noise — la premiĂšre — fut retirĂ©e de la circulation.

En 1724 le marquis fut nommĂ© ambassadeur aux Pays–Bas, afin d’obtenir la neutralitĂ© de ceux derniers, et y mourut deux ans aprĂšs, Ă  cause d’une apoplexie. Il laissa une bibliothĂšque de seize mille volumes[7].

ƒuvres

Éditions originales :

  • Monarchia hebrea, Madrid, 1702 ;
  • Los Tobias, su vida escrita en octavas rimas, Madrid, 1709 ;
  • Comentarios de la guerra de España e historia de su Rey Phelipe V el animoso desde el principio de su regnado hasta la paz general del año 1725, GĂȘnes, 1725 ;
  • Palacio de Momo. Apologia yocoseria por la historia de la Iglesia, y del mundo, y por su autor d. Gabriel Aluarez de Toledo y Pellicer, defendiendole de vna carta anonyma, aunque con el nombre de Maestro de Niños, que supone ser impressa en Zaragoza, y dirigida al mesmo autor, despues de haver muerto. Escribio la apologia Encio Anastasio, Heliopolitano. Sacala a luz vn amigo de don Gabriel, avec le nom de plume d’Encio Anastasio[8], Lyon[9], 1714 ;
  • La Sardaigne paranymphe de la paix. Description gĂ©ographique, historique et politique du royaume de Sardaigne, Paris, 1714 (anonyme); La Sardegna Paraninfa della Pace e un piano segreto per la sovranitĂ  1712-1714, Stuttgart 2011, a cura di Sabine Enders.
  • El arte del reynar: dirigido al senor rex Luis Primero, por el marquĂ©s de San Felipe, Madrid, 1724.

Toutes ses Ɠuvres eurent beaucoup d’éditions, surtout les "Commentaires" qui, bien qu’interdits par Philippe V, parurent en castillan, français, latin et allemand au XVIIIe siĂšcle.

Notes et références

  1. Vicenç Bacallar i Sanna, L'EnciclopÚdia.cat . Barcelona: Grup EnciclopÚdia Catalana
  2. Vicenç Bacallar, el sard botifler als orígens de la Real Academia Española - VilaWeb
  3. Vissente Bacallar Sanna, cando sos sardos fiant ispagnolos - Limba Sarda 2.0
  4. La storia della Sardegna? «In Baviera e a Vienna», intervista a Sabine Enders - La Nuova Sardegna
  5. Voir l’arbre gĂ©nĂ©alogique.
  6. Real Academia Española: Sillón N.
  7. Dont un inventaire partial est publiĂ© dans le site de l’association nobiliaire de Sardaigne, dans la section Documenti (Ă a la derecha droite), Inventari / altri documenti et ensuite La biblioteca di Vincenzo Bacallar.
  8. Antonio Álvarez de Morales, Los origenes del derecho natural y de gentes en Espana, en "Aulas y Saberes. VI Congreso internacional de Historia de las universidades hispånicas (Valencia, 1999)", vol. 1, p. 147, note 7.
  9. Mais probablement Madrid: Antonio Palau y Dulcet, De los orígenes de la imprenta y su introducción en España, Palau, Barcelona, 1952, 10028.

Bibliographie

  • Giuseppe Manno, Storia di Sardegna, Alliana e Paravia, Turin, 1825–1827, vol. III, p. 497–501.
  • Pasquale Tola, Dizionario biografico degli uomini illustri di Sardegna, Chirio e Mina, Turin, 1837-38, vol. I, p. 109-114.
  • Eduardo Toda y GĂŒell, Bibliografia española de Cerdeña, HuĂ©rfanos, Madrid, 1890, p. 204-205, nn. 585-587.
  • Carlos Seco Serrano, El reinado de Felipe V en los Comentarios del marquĂ©s de San Felipe (estudio preliminar), Atlas, Madrid, 1957, pp. V–LXXIX.
  • JoaquĂ­n Arce, España en Cerdeña : aportaciĂłn cultural y testimonios de su influjo, Consejo superior de investigaciones cientificas, Instituto Jeronimo Zurita, Madrid, 1960, p. 305.
  • Marisa Cocco–Angioy, Vicente Bacallar: la poesia del diplomatico sardo-ispanico del secolo XVIII, Pisano, Cagliari, 1983.
  • Enrico Bogliolo, Tradizione e innovazione nel pensiero politico di Vincenzo Bacallar, Angeli, Milan, 1989.
  • Alessandra Pasolini, Un coleccionista sardo en la Europa del siglo XVIII: el marquĂ©s Vicente Bacallar Sanna, plenipotenciario y embajador de Felipe V en Holanda, Artegraf, Madrid, 2008 (extrait du "Boletin de la real academia de la historia", tome 205, cahier 2, p. 251–282).
  • Sabine Enders, Il regno di Sardegna, il duca di Baviera e Vincenzo Bacallar Sanna. Storia di un libro en Vincenzo Bacallar Sanna, La Sardegna paraninfa della pace e un piano segreto per la sovranitĂ  1712-1714, Stutgard (Stuttgart), Masala, 2011, p. 11–73.

Liens externes

Sources

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