Victor Matthys
Victor Matthys, né le à Anderlecht, est un nationaliste et collaborateur belge pendant la Seconde Guerre mondiale. Chef ad interim du mouvement Rex[1], il fut fusillé dans la cour de la caserne de la Gendarmerie à Charleroi le .
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Biographie
Victor Matthys fut l'un des premiers membres du mouvement d'extrême droite nationaliste belge Rex. En 1936, il assure la direction du journal du mouvement, Le Pays réel. En mai 1941, il est promu directeur de la propagande[2]. En juillet 1941, tandis que Léon Degrelle part servir dans la Légion Wallonie sur le Front de l'Est, il devient le chef de file du mouvement[3]. Il est nommé à ce poste parce que sa faiblesse de caractère ne constituait aucune menace pour son dirigeant empêché, Léon Degrelle[4]. Matthys, admirateur de la première heure d'Adolf Hitler, sait se faire apprécier des Allemands[2]. Bien que faible, il fait néanmoins la démonstration de son extrême violence en ordonnant par exemple, en 1944, le massacre de 27 personnes à Courcelles, en représailles d'actions menées par la résistance. Désavoué par son propre parti, il doit céder sa direction à Louis Collard[2]. C'est également lui qui sera l'instigateur de l'assassinat du Bâtonnier Braffort en 1944.
Après la guerre, il est condamné à mort pour collaborationnisme et exécuté le [5].
Notes et références
- Plisnier 2011, p. 91.
- Philip Rees, Biographical Dictionary of the Extreme Right Since 1890, 1990, p. 330.
- R. J. B. Bosworth, The Oxford Handbook of Fascism, Oxford University Press, 2009, p. 485.
- David Littlejohn, The Patriotic Traitors, London: Heinemann, 1972, p. 168.
- Philip Rees, Biographical Dictionary of the Extreme Right Since 1890, 1990, p. 331.
Voir aussi
Bibliographie
- Flore Plisnier, Ils ont pris les armes pour Hitler : La collaboration armée en Belgique francophone, Bruxelles, Renaissance du Livre, , 253 p. (ISBN 978-2-507-00361-6 et 2-507-00361-8).