Vicente Cañas
Vicente Cañas (surnommĂ© Kiwixi), nĂ© le Ă Alborea (Espagne) et mort (assassinĂ©) le 6 ou [1] au Mato Grosso (BrĂ©sil), Ă©tait un frĂšre jĂ©suite espagnol, missionnaire au BrĂ©sil. Totalement identifiĂ©, et vivant au milieu du peuple des EnawenĂȘ-NawĂȘs de la forĂȘt amazonienne, il dĂ©fendait activement leur droit territorial. Cela lui coĂ»ta la vie.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs | |
Surnom |
Kiwixi |
Nationalité |
espagnole |
Formation |
Lettres |
Activité |
Missionnaire parmi les EnawenĂȘ-NawĂȘs |
Ordre religieux |
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Biographie
NĂ© Ă Alborea (Espagne) en 1939 Vicente Cañas entre au noviciat de la Compagnie de JĂ©sus en 1961. Il exprime bientĂŽt le souhait dâĂȘtre envoyĂ© comme missionnaire au BrĂ©sil.
Il Ă©tablit un premier contact pacifique avec la tribu des EnawenĂȘ-NawĂȘs, dans lâAmazonie brĂ©silienne (Ă©tat de Mato Grosso) en 1974. Il est progressivement acceptĂ© et, vers la fin de 1975, il commence Ă vivre au milieu de ce peuple de quelques centaines de personnes et trĂšs fermĂ© Ă toute influence extĂ©rieure. En 1977 il peut sâinstaller dĂ©finitivement parmi eux, en y adoptant pleinement la maniĂšre de vivre, les coutumes, les rites et mĂȘme lâhabillement (ou leur absence...!). Il y tente une nouvelle maniĂšre de prĂ©sence missionnaire, respectueuse de la culture et de la qualitĂ© de vie de ce peuple indigĂšne.
Au cours des dix annĂ©es quâil vit parmi les EnawenĂȘ-NawĂȘs, âKiwixiâ (comme il est appelĂ© parmi eux) en vient Ă sâengager de plus en plus dans la dĂ©fense de leur espace vital (quâil comprend ĂȘtre une question majeure de survie pour ce peuple de pĂȘcheurs), proposant mĂȘme aux autoritĂ©s gouvernementales une dĂ©marcation de territoire qui leur serait propre (avec frontiĂšre au Rio Preto), contre les grandes entreprises dâexploitation forestiĂšre et dâĂ©levage de bovins.
Il est assassinĂ©, sans doute le : sa montre s'est arrĂȘtĂ©e le Ă 9.30am. Son corps - poignardĂ© - est retrouvĂ© le - quarante jours aprĂšs sa mort - dans la cabane solitaire quâil occupait au bord de la riviĂšre Juruena. Il est enterrĂ© prĂšs de la hutte, avec la hachette qui Ă©tait la sienne, suivant la tradition des indigĂšnes du Mato Grosso. Une simple et large pierre marque le lieu de sĂ©pulture.
Ainsi que Wilson Pinheiro et Chico Mendes, il est mort des mains dâhommes dâaffaires, politiciens et bĂ»cherons qui dĂ©truisent la forĂȘt amazonienne pour leur plus grand profit personnel. Par la suite, l'enquĂȘte sur son assassinat est entachĂ©e par la corruption et l'incompĂ©tence du systĂšme judiciaire. Des assassins prĂ©sumĂ©s sont arrĂȘtĂ©s mais acquittĂ©s en justice par âmanque de preuvesâ. Les tueurs courent toujours.
Notes et références
- Le corps du frĂšre Cañas fut retrouvĂ© le 16 mai, plus d'un mois aprĂšs son assassinat. Du fait que sa montre s'est arrĂȘtĂ©e le 8 avril Ă 9h30 on en dĂ©duisit qu'il Ă©tait mort le 7 avril. Cela pourrait ĂȘtre le 6 avril 1987. Cfr Yearbook of the Society of Jesus, Rome, 1989, p.81sv.