Viaduc de la Paudèze
Le viaduc de la Paudèze est un pont de chemin de fer sur la ligne du Simplon, dite anciennement Jura-Simplon. Cet ouvrage d'art franchit le ravin creusé par la Paudèze, cours d’eau séparant les communes de Paudex et Pully dans le canton de Vaud en Suisse.
Viaduc de la Paudèze | |||
Viaduc de la Paudèze à tablier métallique, 1858-1860. Au-dessus, le viaduc contemporain de Rochettaz. | |||
Géographie | |||
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Pays | Suisse | ||
Canton | Vaud | ||
Paudex, Pully | Commune | ||
Coordonnées géographiques | 46° 30′ 32″ N, 6° 40′ 14″ E | ||
Fonction | |||
Franchit | La Paudèze | ||
Fonction | Ferroviaire | ||
Caractéristiques techniques | |||
Type | Viaduc | ||
Longueur | 179,5 m | ||
Matériau(x) | Maçonnerie | ||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Historique
Un premier ouvrage à tablier métallique horizontal a été exécuté en 1858-1860 sous la direction d’Auguste Arnoux, ingénieur en chef, sur un projet établi par Gustave Bridel en collaboration avec Jules Gaudard, ingénieur et professeur à la Faculté technique de l'Académie de Lausanne. Mongeot et Jean-Jaques Lochmann, ingénieurs, dirigent les travaux sur place. Les entrepreneurs Paul et Arnaud sont chargés des maçonneries, tandis que la construction du tablier est confiée à Bonzon et Fils. Le tablier était constitué par deux poutres droites continues en tôle à parois pleines de 3,50 m. de hauteur. La longueur de l’ouvrage entre culées était de 165,90 m, avec quatre travées.
Dans le cadre de l'électrification des lignes de chemin de fer, le pont métallique est remplacé en 1922-1923. Le nouvel ouvrage d’art, conçu pour double voie, d'une longueur de 179,50 m, comprend huit arches en plein cintre de 16 m d’ouverture et, côté Lausanne, une arche plus petite, de 9,50 m d’ouverture. Les travaux sont adjugés à Alexandre Koller, ingénieur, l’entreprise générale étant confiée à Emmanuel Bellorini à Lausanne.
Ce viaduc a été réalisé entièrement en maçonnerie et non pas en béton, comme on l'a fait ailleurs, car « il a paru opportun et équitable de procurer du travail aux carrières du pays, fortement éprouvées par le chômage »[1]. Les parements sont par conséquent en moellons de pierre d’Arvel, tandis que les intrados des arcs sont en pierre de Saint-Triphon.
Bibliographie
- Jean Meyer, Les chemins de fer de Suisse occidentale, Lausanne 1878 (notice sur l'ancien pont).
- Jules Gaudard, « Vues d'ouvrages d’art : réparation de viaducs en maçonnerie, perfectionnement de poutres métalliques, baches de ponts-canaux, élargissement du Grand-Pont de Lausanne », Bulletin technique de la Suisse romande 21 (1895), pp. 191-196.
- « Remplacement du pont métallique de la Paudèze par un viaduc en maçonnerie » (article anonyme, rédigé selon des données fournies par V. Amaudruz, ingénieur en chef), Bulletin technique de la Suisse romande 48 (1922), pp. 136-140 (Seals).
- C. Jambé, « Reconstruction du viaduc de la Paudèze », Bulletin technique de la Suisse romande 51 (1925), pp. 217-221, et pp. 241-246.
Notes et références
- ‘’Bulletin technique de la Suisse romande’’ 48 (1922), p. 138.