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Vergnies

Vergnies (en wallon Vergnîye) est une section de la commune belge de Froidchapelle située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Vergnies
Vergnies
Église Saint-Martin de Vergnies.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Froidchapelle
Code postal 6440
Zone téléphonique 060
DĂ©mographie
Gentilé Vergnotin
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 11′ 55″ nord, 4° 18′ 21″ est
Localisation
Vergnies Belgium Map.svg
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Vergnies

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle est bornée au nord par Barbençon, à l’est par Erpion, au sud et à l’ouest, par Froidchapelle.

    Son Ă©conomie est essentiellement agricole. Son altitude varie de 225 m Ă  263 m. Sa superficie totale est de 1 315 hectares. On dĂ©nombre 432 habitants (en 2008). Depuis 1974, au lieu-dit Cul-de-cheval, un parc rĂ©sidentiel de 15 hectares accueille plusieurs centaines de rĂ©sidents.

    Château-ferme

    Histoire

    Quelques repères[1].

    • 150 apr. J.-C. — Existence très probable d’un habitat Ă  cette Ă©poque car on a dĂ©couvert des pièces aux effigies des empereurs Hadrien († en 138) et Antonin († en 161).
    • 1200 — Donation de la chapelle du lieu Ă  l’abbaye de Lobbes par Nicolas de Barbençon entre 1189 et 1201. Le nom du village apparaĂ®t pour la 1re fois en 1207 dans une charte de l’abbaye d’Aulne qui mentionne cette donation.
    • 1444 — A cette date, la paroisse est dĂ©jĂ  dĂ©tachĂ©e de Renlies dont elle dĂ©pendait auparavant. L’église est une quarte-chapelle (ce qui signifie que ses revenus ne sont pas importants).
    • 1469 — Le village compte 20 feux ou maisons, soit environ 90 habitants.
    • 1678 — Le village, qui fait partie de la principautĂ© de Barbençon, est annexĂ© Ă  la France Ă  la suite du traitĂ© de Nimègue (arrangement avec l’Espagne signĂ© le ). Le village dĂ©pend de la prĂ©vĂ´tĂ© de Maubeuge.
    • 1734 — Naissance le de François-Joseph Gossec (ou Gosset), musicien de la RĂ©volution française. Musicien fĂ©cond, Ă  qui on doit 29 symphonies, plusieurs messes, oratorios, opĂ©ras, connu surtout comme le musicien de la RĂ©volution française : ainsi, le , pour la FĂŞte de la FĂ©dĂ©ration, il dirige un orchestre de 300 musiciens et 2 400 choristes.
    • 1790 — Le village est versĂ© dans le dĂ©partement du Nord, arrondissement d’Avesnes, puis Ă  sa crĂ©ation, dans le canton de Barbençon et ensuite dans celui de Solre-le-Château.
    • 1815 — Vergnies et la principautĂ© de Barbençon, qui Ă©taient français depuis 1678 sont rĂ©intĂ©grĂ©s aux Pays-Bas mĂ©ridionaux, future Belgique.
    • 1877 — Inauguration du monument Ă  Gossec, devant l’église : une fontaine (tarie depuis longtemps) surmontĂ©e de son buste en bronze, le tout offert par le vicomte de Leempoel van Nieuwmunster, bourgmestre-sĂ©nateur. Sa maison natale, au n° 35 de la rue Gossec, porte la mention Maison natale / de Gossec / 1734-1829.
    • 1890 - La paroisse est transfĂ©rĂ©e dans le diocèse de Tournai : en 1815, on l’avait oubliĂ©e avec les autres villages de l’ancienne principautĂ© de Barbençon. Elle Ă©tait restĂ©e dans l’archevĂŞchĂ© de Cambrai. Ce sont donc des curĂ©s français qui ont dirigĂ© la paroisse durant ce temps.
    • 1918 â€” Le , la commune doit accueillir, sur l’ordre de l’occupant, 65 Ă©migrĂ©s.
    • 1941 — Classement de l’église en date du .
    • 1943 — Installation par les Allemands d’un poste d’émission avec une tour d’observation en bois de 35 m de hauteur au N-O du village, Ă  l’altitude 255 m.
    • 1977 — Fusion des communes avec Froidchapelle, commune-pilote, de Boussu-lez-Walcourt, Erpion et Vergnies.

    Politique et administration

    Maires de Vergnies

    1800-1808 : Jacques Robert[2];

    1809-1821: J. Bernard.

    Maire/Bourgmestre de Vergnies

    1822-1840 : Louis Gillion.

    Bourgmestres de Vergnies

    1841-1847 : André Gillion ;

    1848 à 1877 : Gustave Van Leempoel de Nieuwmunster, sénateur de Thuin ;

    1877-1879 : Oscar Van Leempoel de Nieuwmunster (fils du précédent) ;

    1879-1911 : Isidore Thomas ;

    1912-1935 : Oscar Thomas ;

    1935-1959 : Emile Damar ;

    1959-1976 : André Coppée.

    Personnages célèbres

    Nicolas Dubois, en l’honneur duquel a été apposé une stèle sur le pilier droit à l’entrée du cimetière entourant l’église, dont l'inscription est la suivante :

    Hommage des Vergnotins Ă  Nicolas Dubois

    (blason)

    Né à Vergnies vers 1620, dans une famille modeste, il fut un brillant savant canoniste et jurisconsulte. Il sera nommé professeur à l’Université de Louvain en 1654, puis Président du collège du Roi dans cette même université, juge et examinateur synodal et protonotaire apostolique. Ce Vergnotin, qui se vit refuser la charge d’Archevêque de Malines à cause de ses origines roturières, est connu pour avoir été un anti-janséniste des plus virulents ce qui lui vaudra d’être toujours soutenu par le Saint-Siège. Il décédera à Louvain le Offert par la Joyeuse Confrérie des Vergnophiles.

    François-Joseph Gossec ou Gosset (Vergnies 1734 - Passy-sur-Seine 1829), fils de paysans de Vergnies. Son curé, qui avait remarqué la vivacité d’intelligence et la belle voix de l’enfant, l’envoie à l’âge de 7 ans à Anvers à la maison chorale de la cathédrale, où sont logés et nourris six élèves aux frais du chapitre. Il y apprend la musique vocale, le clavecin, le violon et des notions de composition. En 1751, a 18 ans, son maître l’envoie à Paris et le recommande à Jean-Philippe Rameau. Il est d'abord engagé comme exécutant puis comme directeur d’orchestre par le fermier général La Popelinière.

    Dès 1754, Gossec introduit la symphonie en France. Plus tard, ses talents le désignent comme musicien de la Révolution. Il sera membre de l’Institut et fait chevalier de la Légion d’Honneur.

    Un monument , avec son buste en bronze et une fontaine, lui a été dédié par son village natal le à l’instigation de Clément Lyon, journaliste et historien, fondateur de l’hebdomadaire L’Éducation Populaire et offert par le vicomte Gustave Van Leempoel de Nieuwmunster, bourgmestre de Vergnies et sénateur de Thuin[3].

    Patrimoine

    • L’église Saint-Martin garde des vestiges de son origine, comme des maçonneries antĂ©rieures Ă  l’an mil et le chĹ“ur Ă  chevet plat du XIIIe siècle. Des colonnes du type hennuyer y furent placĂ©es au XVIe siècle. Grâce Ă  la restauration de 1937, cette Ă©glise de campagne, classĂ©e en 1941, a retrouvĂ© un aspect fort rustique et une grande simplicitĂ©. Niche d’autel et confessionnal Louis XV (ce dernier avec chronogramme de 1773). De nombreuses pierres tombales, dont une du XVIe siècle;
    • Le château-ferme et le domaine de Vergnies a appartenu Ă  partir du XVIIe siècle Ă  la famille de maĂ®tres de forges Le Rond du Bois-Jacques, originaire de Liège, qui exploitait plusieurs forges. Le château et les dĂ©pendances prĂ©sentent un quadrilatère fermĂ© en calcaire, briques et ardoises, remontant Ă  la 1re moitiĂ© du XVIIe siècle. La porte charretière du château est dĂ©fendue par cinq arquebusières. Une tourelle d'escalier ronde jouxte le corps de logis principal cĂ´tĂ© rue et renforce le caractère dĂ©fensif du château. En 1712, par le mariage de Marie-Christine Le Rond avec le chevalier Paul Emmanuel des Brochers des Loges, la propriĂ©tĂ© de Vergnies passe dans la famille de ce dernier. La famille des Brochers vend le château Ă  la RĂ©volution française. En 1845, Charles Thiry, directeur de l'hĂ´tel des Monnaies Ă  Bruxelles, achète la propriĂ©tĂ© et fait exĂ©cuter la façade extĂ©rieure en style Louis XVI - Empire avec fronton triangulaire, colonnes toscanes et oculus. Le 11 janvier 1896, un incendie consume l'entièretĂ© de la grande aile des bâtiments, respectant le château et les bâtiments y attenant. Le propriĂ©taire entreprend alors la reconstruction de la partie sinistrĂ©e et des toitures[4]. Au XXe siècle, la restauration du château-ferme est poursuivie par Clovis CoppĂ©e, prĂ©sident du tribunal de première instance de Mons, puis par son fils AndrĂ© CoppĂ©e, dernier bourgmestre de Vergnies[5]. Le portail d’entrĂ©e, le mur extĂ©rieur comprenant la tour, les façades (cĂ´tĂ© « cour » et cĂ´tĂ© « parc ») ainsi que la toiture du corps de logis, ont Ă©tĂ© classĂ©s par la Commission royale des Monuments et des Sites[6];
    • Chapelle de la Salette : petit Ă©difice en briques et de pierre calcaire construit au XIXe siècle, composĂ© d'une nef et d'un chevet Ă  trois pans[7] ;
    • Nombreux bâtiments agricoles en pierre (et briques) des XVIIIe et XIXe siècles ;
    • Au XIXe siècle, il existait dans la commune un moulin Ă  vent.

    Bibliographie

    • Simon Brigode, « Note sur l’église de Vergnies », SRAHP Charleroi, no tome 10,‎ , p. 7-9
    • AndrĂ© LĂ©pine, « Les paroisses de l’entitĂ© de Froidchapelle (2) », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 205b,‎
    • AndrĂ© LĂ©pine, « Vergnies - État civil du 19e siècle », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 225,‎
    • AndrĂ© LĂ©pine, « Notes d’histoire sur Vergnies », cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 237,‎
    • Thierry Vinois, La petite histoire de Vergnies de l’an 1200 Ă  1900, chez l'auteur,
    • Thierry Vinois, « Un fĂ©roce adversaire des JansĂ©nistes : Nicolas Du Bois », SRAHP Charleroi, no 4,‎ , p. 149-153
    • Thierry Vinois, Annales de l’église de Vergnies. Recherches historiques, chez l'auteur,

    Notes et références

    1. André Lépine, Notes d'histoire sur Vergnies, cahier du Musée de Cerfontaine n° 237, , 38 p.
    2. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 277, lire en ligne.
    3. Gustave Roullier, « Un grand musicien wallon François Joseph Gosset », Gazette de Charleroi,‎ , p. 3
    4. André Coppée, Le Château
    5. Hubert Coppée, Famille Coppée Quatre siècles d'histoire à Renlies, Nalinnes, Hubert Coppée, , 133 p., p. 88-89
    6. Hubert Coppée et Thierry Vinois, Histoire du château de Vergnies
    7. « Transformation du patrimoine », sur Pass-Territoires
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