Valgo
Valgo est une entreprise française spécialisée dans la dépollution de sites industriels.
Valgo | |
Création | 2004 |
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Fondateurs | François Bouché |
Siège social | France |
Effectif | 420 en 2018 |
Site web | www.valgo.com |
Histoire
Fondation
Fondée à Toulouse en 2004, l'entreprise réalise en 2018 un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros et emploie alors 420 salariés. L'entreprise est détenue majoritairement par François Bouché, PDG fondateur[1].
L'entreprise traite en 2019 de 40 Ă 50 chantiers annuels[1].
Ancien site Petroplus de Petit-Couronne
En 2014, le tribunal de commerce de Rouen retient l’offre conjointe de reconversion du site de l'ancienne raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, proposée par Valgo et Bolloré Energie[2]. Les travaux débutent en 2015[3] - [4]. L'entreprise Global Logistic Properties (GLP), anciennement Gazeley, souhaite acquérir une partie du site dépollué en 2019[4], pour la vendre à Amazon afin d'y établir une plate-forme logistique, mais renonce en 2022[5].
Valgo utilise d'importantes quantités de remblais pour aménager la friche de 270 hectares, dont certains en provenance du chantier du Grand Paris Express. Les services de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (Dreal) relèvent cependant une teneur en plomb supérieure aux normes dans l'un des lots réceptionnés[5] : en décembre 2022, la préfecture de Seine-Maritime prend un arrêté pour récupérer l’astreinte journalière, en raison de la non-évacuation des remblais litigieux et inflige une amende de 330 000 euros à l'entreprise[6].
En 2022, une enquête du média normand Le Poulpe met en cause plusieurs pratiques de l’entreprise sur ce chantier, notamment sur le traitement des hydrocarbures et de l’amiante[7] - [8] - [9]. Les services de l’État chargés du suivi du chantier émettent également des critiques[10]. L'entreprise Valgo obtient dans un premier temps la publication d'un droit de réponse[11], puis saisit le tribunal de commerce de Rouen pour que ce dernier ordonne une action d’huissiers au sein d’une autre entreprise rouennaise : l'objectif de la société, selon Le Poulpe et Mediapart, consiste à identifier les sources des journalistes, pourtant protégées par la loi[12]. Pour Médiacités, il s'agit d'une procédure bâillon qui constitue une attaque contre la liberté de la presse[13]. Plusieurs médias et organisations de journalistes s'associent pour dénoncer une atteinte à la la liberté de la presse[14].
Notes et références
- « Valgo rentabilise la dépollution des friches industrielles », sur Les Echos, (consulté le )
- « Environnement : Valgo et Bolloré vont reconvertir la raffinerie rouennaise de Petroplus », sur Les Echos, (consulté le )
- « Le site de l'ancienne raffinerie Pétroplus est en cours de dépollution », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « A Rouen, l'ancienne raffinerie Petroplus se reconvertit à la logistique », sur Les Echos, (consulté le )
- « Amazon repart de zéro pour sa conquête de l'Ouest français », sur Les Echos, (consulté le )
- « Près de Rouen, Valgo contrainte de payer une amende de 330 000 euros pour des terres polluées », sur Paris-Normandie, (consulté le )
- Laurence Delleur, « 1/3 Raffinerie Petroplus : soupçons autour d'une dépollution », sur www.lepoulpe.info, (consulté le )
- Laurence Delleur, « 2/3 Guerre de tranchées entre Valgo et l'autorité de contrôle », sur www.lepoulpe.info, (consulté le )
- Laurence Delleur, « 3/3 Valgo, une entreprise très politique », sur www.lepoulpe.info, (consulté le )
- Laurence Delleur (Le Poulpe), « La dépollution pas très propre de l’ancienne raffinerie Petroplus », sur Mediapart (consulté le )
- La rédaction de Mediapart, « Un droit de réponse de la société Valgo », sur Mediapart (consulté le )
- Manuel Sanson (Le Poulpe), « Quand l’entreprise Valgo tente de s’en prendre au secret des sources avec le concours du tribunal de commerce de Rouen », sur Mediapart (consulté le )
- La rédaction de Mediacités, « Un tribunal de commerce s’attaque à la liberté de la presse », sur www.mediacites.fr, (consulté le )
- Tribune, « Non, un tribunal de commerce ne peut pas violer le secret des sources des journalistes », sur Rue89Lyon, (consulté le )