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Urushiol

L’urushiol est le nom (nom d'origine japonaise) d'un groupe de substances biochimiques Ă©troitement apparentĂ©es, classĂ©es parmi les phytotoxines car pouvant ĂȘtre extrĂȘmement allergĂšnes quand elles sont mises en contact avec la peau humaine[1]. Les urushiols sont trouvĂ©s dans la racine, la sĂšve et les feuilles de certains arbres, arbustes et lianes de la famille des AnacardiacĂ©es (famille du manguier), tout spĂ©cialement certaines espĂšces du genre Toxicodendron comme le sumac grimpant (T. radicans), le sumac vĂ©nĂ©neux (T. pubescens), le sumac de l'Ouest (T. diversilobum) et le vernis du Japon (T. vernicifluum).

Allergisant

Certains urushiols provoquent chez des personnes prĂ©alablement sensibilisĂ©es des dermatites de contact allergiques aigĂŒes Ă  trĂšs sĂ©vĂšres[2].

Etymologie

Le nom vient du mot japonais 挆, うるし (urushi) qui dĂ©signe la laque produite en Asie orientale Ă  partir de la sĂšve rĂ©sineuse extraite de l'arbre Ă  laque (kiurushi)[2].

Histoire scientifique

Selon Yoshida (1883), « l'urushi est la sécrétion laiteuse de Rhus verniciflua Stockes - obligation de nommer le premier découvreur de cet arbre qui a un minimum de 5 noms latins. », plante depuis rebaptisée Toxicodendron vernicifluum qui est la source du vernis-laque largement traditionnellement utilisé pour produire des objets d'art laqués en Chine et au Japon[1].
L'urushi pur et inaltéré est un fluide épais, grisùtre, à consistance dextrine[1].
Vu au microscope ce suc se rĂ©vĂšle ĂȘtre constituĂ© d'une Ă©mulsion de minuscules globules[1]. ExposĂ© Ă  l'air humide en couche mince Ă  environ 20°, ce suc s'assombrit et sĂšche en formant un vernis translucide, solide et brillant. Il contient cependant une petite quantitĂ© d'un allergĂšne huileux volatil qui agit violemment chez certaines personnes[1].

L'urushiol en tant que puissant allergÚne d'origine végétale a été décrit au début des années 1950[3].

L'acide anacardique, substance que l'on retrouve dans d'autres espÚces d'anarcadiacées telles que l'anacardier (Anacardium occidentale) duquel sont cultivés la noix de cajou et le ginkgo (Ginkgo biloba), est similaire aux substances o-diphénoliques de l'urushiol et possÚde également un potentiel allergénique notable[2].

R = (CH2)14CH3 ou
R = (CH2)7CH=CH(CH2)5CH3 ou
R = (CH2)7CH=CHCH2CH=CH(CH2)2CH3 ou
R = (CH2)7CH=CHCH2CH=CHCH=CHCH3 ou
R = (CH2)7CH=CHCH2CH=CHCH2CH=CH2 ou autres

Notes et références

  1. (en) Harold Baer, « Chemistry and immunochemistry of poisonous anacardiaceae », Clinics in Dermatology, vol. 4, no 2,‎ , p. 152-159 (ISSN 0738-081X, DOI 10.1016/0738-081X(86)90074-X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. « Urushiol - Acadpharm », sur dictionnaire.acadpharm.org (consulté le ).
  3. W. F. Symes et C. R., Dawson, « Poison ivy “urushiol.” », J Am Chem Soc, no 76,‎ , p. 2959-2963.
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