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Uralkali

Uralkali (russe: Уралка́лий, MICEX-RTS : URKA) est une entreprise russe spécialisée dans la production et la vente de potasse, à partir de ses mines de l'Oural. Elle est cotée à la bourse de Moscou sous le sigle URKA et emploie environ 11 000 personnes[2] - [3]. Au total, la production d'Uralkali couvre 20% de la production mondiale de potasse[3].

Uralkali
logo de Uralkali
illustration de Uralkali

Création 1934
Forme juridique Société par actions ouverte PAO (en)
Action Bourse de Moscou
Siège social Berezniki (Kraï de Perm)
Drapeau de la Russie Russie
Directeurs Sergueï Tchemezov
Actionnaires Mikhaïl Prokhorov
China Investment Corporation
Activité Industrie chimique
Produits Chlorure de potassium
Effectif 20 800
Site web www.uralkali.com
Fonds propres 770 467 000 dollars américains ()[1]
Chiffre d'affaires 2 750 000 000 de dollars américains ()[1]
Bilan comptable 8 105 591 000 dollars américains ()[1]
Résultat net −97 006 000 dollar américain ()[1]

Histoire

Siège d'Uralkali à Berezniki.

Les origines d'Uralkali, dont le nom est un acronyme russe de Combinat de potasse de l'Oural (russe: Уральский калийный комбинат) remontent à 1925, lorsqu'une équipe de géologues sous la direction du professeur Pavel Preobrajenski met à jour le gisement de potasse de Verkhnekamsk, dans la région de Perm[4]. En 1927, en application d'un ordre du Présidium du Gosplan soviétique, un premier combinat est créé à Solikamsk, puis un deuxième à Berezniki en 1930[4].

Après avoir marqué un temps d'arrêt lors de la deuxième guerre mondiale, l'exploitation reprend et s'étend dès le début des années 1950, avec la construction d'usines de traitements chimiques pour la transformation des matières premières[5]. En 1964, les combinats de Solikamsk et Berezniki sont réunis en une seule structure, l'"unité de production Uralkali". Un troisième combinat est construit entre 1965 et 1973[4].

En 1983, le combinat de Solikamsk sort de la structure d'Uralkali et est renommé "Silvinit". Les deux sociétés sont réorganisées en sociétés par actions en 1992, et leurs actions font l'objet de fortes convoitises et de rachats dans des conditions souvent troubles, mêlant corruption et usage de la force[4]. Dmitri Rybolovlev devient actionnaire principal et Président du Conseil d'administration d'Uralkali en 1995[6].

Depuis 2010, l'actionnaire principal d'Uralkali est le milliardaire russe Suleyman Kerimov, l'un des principaux soutiens financiers de Dimitri Medvedev.

Uralkali et son homologue biélorusse Belaruskali (et quelques groupes canadiens) avaient créé un cartel sur la production des potasses et tiraient depuis plusieurs années les prix vers le haut[7].

En , Uralkali annonce son intention de se séparer du biélorusse Belaruskali, une décision qui fit craindre un chaos dans l'économie du potassium et une guerre de prix sauvage entre les deux entités[8]. Le , Belaruskali accuse Uralkali d'avoir planifié cette séparation afin de l'affaiblir et d'en prendre le contrôle[9]. Le , le directeur général d'Uralkali, Vladislav Baumgertner, est soupçonné d'abus de pouvoir et arrêté en Biélorussie à la suite de sa rencontre avec le Premier ministre biélorusse Mikhaïl Miasnikovitch, et encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement[10]. En réponse à cette arrestation, la Russie bloque les importations de viandes porcines[8].

En , le fonds souverain China Investment Corporation rachète 12,5 % d'Uralkali à Suleyman Kerimov[11].

En , Mikhaïl Prokhorov annonce son intention d'acquérir 21,75% d'Uralkali pour 4,3 milliards de dollars via son holding Onexim, devenant ainsi le premier actionnaire du groupe[12].

En , le conseil d'adminisitration nomme Dimitri Ossipov PDG de l'entreprise[13].

Fin 2014, une doline (sinkhole) géante s'ouvre sur le site de la mine de Solikamsk-2, atteignant progressivement 125 mètres de diamètre et 75 mètres de profondeur et engloutissant des maisons[14] - [15].

En , Uralkali et Uralchem (en) annonce l'acquisition pour 110 millions de dollars de Fertilizantes Heringer, une entreprise brésilienne en procédure de sauvegarde[16].

Activité

Uralkali extrait, enrichit, produit et vend des sels de potassium et de titane. Les produits finis peuvent être des minerais fertilisants (engrais), du concentré de titane pour la métallurgie et différents sels pour l'industrie alimentaire, pharmaceutique et chimique. Uralkali exporte la majeure partie de sa production, principalement vers l'Amérique du Sud et l'Extrême-Orient[17].

En 2013, Uralkali produit 10 millions de tonnes de potasse contre 9,1 millions en 2012, soit une hausse de 10%[13].

L'entreprise était le sponsor-titre de l'écurie Haas F1 Team durant la saison 2021, mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 et ses répercussions ont provoqué la rupture du contrat, ainsi que le licenciement du pilote russe Nikita Mazepin qui est, par ailleurs le fils du milliardaire oligarque Dmitry Mazepin (en), propriétaire d'Uralchem et principal actionnaire d'Uralkali[18].

Résultats

Sur 2013, Uralkali publie un bénéfice annuel net en baisse de 58% (666 millions de dollars). Son chiffre d'affaires recule de 20% (2,7 milliards de dollars)[19].

En 2018, son chiffre d'affaires s'élevait à 2,753 milliards de dollars, en léger recul par rapport à 2017 (2,76 milliards de dollars)[20].

Notes et références

  1. « Uralkali Annual Report 2018 » (consulté le )
  2. « Stock Ticker Symbol Lookup - MarketWatch », sur www.marketwatch.com (consulté le )
  3. « About Us », sur www.uralkali.com (consulté le )
  4. (ru) « Хроники «Уралкалия»: история компании от советского треста до глобальной корпорации. Фото | Бизнес », sur Forbes.ru, (consulté le )
  5. « История », sur www.uralkali.com (consulté le )
  6. (en-US) « Дмитрий Рыболовлев, хозяин «Уралкалия». В чем соль », sur Forbes.ru, (consulté le )
  7. Mathieu Pierotti, « Les relations Russie-Biélorussie – l’affaire Uralkali », sur Infoguerre.fr,
  8. Benoit Van Overstraeten, « Kerimov céderait une part de 3,7 milliards dans Uralkali », sur Capital,
  9. « Engrais: Belaruskali accuse Uralkali de vouloir prendre son contrôle », sur Finances.net,
  10. « Le patron d'Uralkali arrêté à Minsk », sur Le Figaro,
  11. Polina Devitt et Ron Bousso, China gets stake in Russian potash giant to secure supply, Reuters, 24 septembre 2013
  12. Benjamin Quenelle, « Potasse : la saga d'Uralkali prend un tournant majeur », sur Les Echos,
  13. Benjamin Quenelle, « Uralkali a brisé le cartel de la potasse et poussé sa production de 10 % l'an passé », sur Les Echos,
  14. (en) Annonce de la société Uralkali (6 février 2015).
  15. (fr) Article sur maxisciences.com (11 mars 2015).
  16. « Russia's Uralkali, Uralchem to buy Brazil's Fertilizantes Heringer », sur Reuters,
  17. description Bloomberg
  18. Fabien Gailard, « Haas se sépare de Nikita Mazepin et d'Uralkali » Accès libre, sur https://fr.motorsport.com, (consulté le )
  19. Virginie Parmentier, « Engrais: Uralkali maintient le cap et compte rebondir en 2014 », sur Revenu Agricole,
  20. (en) « URALKALI GROUP »

Voir aussi

Liens externes

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