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Uppalavannā

Uppalavannā (ch : LiĂĄnhĆ«asĂš bǐqÄ«unĂ­ è“źèŠ±è‰ČæŻ”äž˜ć°Œ ; ja : Rengeshiki bikuni è“źèŻè‰ČæŻ”äž˜ć°Œ) est une disciple du Bouddha, proclamĂ©e par lui deuxiĂšme dans la hiĂ©rarchie des moniales de la CommunautĂ© et premiĂšre pour les pouvoirs surnaturels d’iddhi. Des poĂšmes du Therigatha lui sont attribuĂ©s.

Uppalavannā

Biographie

Elle serait nĂ©e Ă  Savatthi, capitale de l’État de Kosala dont dĂ©pendaient les Shakyas, dans la famille d’un financier. Elle doit son nom, « couleur du lotus », Ă  la couleur sombre Ă  reflet bleutĂ© de sa peau, qui est celle du cƓur de cette fleur. Il existe deux versions diffĂ©rentes de son existence avant l’entrĂ©e dans les ordres :

Selon le verset 69 du Dhammapada, elle Ă©tait si belle que de nombreux prĂ©tendants se disputaient sa main. Pour ne fĂącher personne, et sachant qu’elle avait du goĂ»t pour l’ascĂšse, son pĂšre lui proposa de devenir moniale, ce qu’elle accepta avec joie.

Une autre vie beaucoup plus romanesque lui est parfois attribuĂ©e. Elle est alors identifiĂ©e Ă  l’hĂ©roĂŻne d’un rĂ©cit oscillant entre le feuilleton populaire et la tragĂ©die grecque, contenu dans la biographie du moine Gantatiriya. Cette femme, nĂ©e dans une famille riche et mariĂ©e Ă  un jeune marchand, serait tombĂ©e enceinte la veille du dĂ©part de son mari pour un long pĂ©riple d’affaires. Quand sa grossesse devint Ă©vidente, sa belle-mĂšre se mit Ă  la harasser sans cesse en prĂ©tendant que l’enfant n’était pas de son fils. La jeune femme dĂ©cida de partir Ă  la recherche de son mari sans plus attendre, mais finit aprĂšs quelques mois d’errance par accoucher dans un bois dans une hutte de fortune. Alors qu’elle s’était rendue Ă  la riviĂšre proche pour se baigner, laissant le nourrison dans l’abri, un chasseur passa et s’en empara. Elle abandonna alors l’idĂ©e de retrouver son mari et reprit sa vie d’errance. Elle ne tarda pas Ă  rencontrer un voleur qui lui proposa le mariage. MalgrĂ© le peu d’attraits de ce parti, Ă  bout d’expĂ©dients elle accepta. Elle mit au monde une fille, mais le mĂ©nage marchait mal et, lors d’une violente dispute, perdant la tĂȘte, elle jeta sa fille Ă  terre ; le crĂąne de l’enfant se mit Ă  saigner. PersuadĂ©e de l’avoir tuĂ©e, elle s’enfuit et renoua avec l’errance durant plusieurs annĂ©es, survivant grĂące Ă  de menus travaux. Un jour qu’elle ramassait du bois, un homme beaucoup plus jeune qu’elle, nommĂ© Datta, la remarqua (elle Ă©tait encore belle) et lui proposa le mariage. Tout marcha bien pendant un an, jusqu’au jour oĂč le mari ramena une jeunesse comme seconde Ă©pouse. Uppalavanna se rĂ©signa Ă  faire bon accueil Ă  sa rivale, allant mĂȘme un jour jusqu’à lui peigner les cheveux. C’est alors qu’elle remarqua une cicatrice sur son cuir chevelu. Lorsque la jeune femme lui raconta dans quelles circonstances elle l’avait obtenue, elle rĂ©alisa avec horreur que c’était sa propre fille. Pour couronner le tout, le mari s’avĂ©ra ĂȘtre son fils disparu. Sous le choc, le trio prit de concert l’habit monastique, le mari sous le nom de Gangatiriya.

Moniale

Elle atteignit l’éveil en observant la flamme d’une bougie (le feu est l’un des objets de la mĂ©ditation kasina) dans la salle d’uposatha. S’étant prĂ©parĂ©e pendant de nombreuses existences et ayant fait devant le bouddha Padumuttara le vƓu de devenir la seconde nonne en titre d’un bouddha douĂ©e des pouvoirs d’iddhi, elle parvint immĂ©diatement Ă  la comprĂ©hension des quatre connaissances analytiques (patisambhidā) et obtint les pouvoirs surnaturels (iddhivikubbana). Bien que le Bouddha en ait gĂ©nĂ©ralement dĂ©couragĂ© l’usage, ils Ă©taient reconnus comme signe de dĂ©veloppement spirituel. Uppalavanna Ă©tait la premiĂšre des nonnes dans ce domaine et Moggallana le premier des moines. Comme beaucoup de moines et moniales, elle affronta avec succĂšs Māra venu perturber ses mĂ©ditations.

Un jour qu’elle sĂ©journait Ă  Andhavana, un bois au sud de Savatthi oĂč les moines et nonnes bouddhistes avaient l’habitude de se rendre pour des retraites solitaires, elle fut violĂ©e par un ancien soupirant, un brahmane nommĂ© Ananda (qui aurait immĂ©diatement aprĂšs Ă©tĂ© dĂ©vorĂ© par le feu et fini dans le plus bas des enfers, Avici). En consĂ©quence, il fut dĂ©sormais interdit aux nonnes de se rendre Ă  Andhavana, et le Bouddha obtint du roi Pasenadi qu’il fasse construire pour elles des monastĂšres dans les villes ou Ă  leur proximitĂ© immĂ©diate. Cet incident fut Ă©galement Ă  l’origine d’une premiĂšre discussion sur la possibilitĂ© de la persistance du dĂ©sir sexuel chez les arhats, sujet qui sera repris lors de conciles ; Gautama assura qu’il Ă©tait impossible Ă  un arhat d’ĂȘtre la proie d’un tel sentiment.

C’est Uppalavanna qui ordonna Anojā, femme du roi de Kukkutavati Mahakappina, et ses suivantes. Elle apparait souvent sous diffĂ©rents aspects dans les jatakas, la plus cĂ©lĂšbre de ses formes antĂ©rieures Ă©tant Padumavati, femme du roi de BĂ©narĂšs. Plusieurs fois, elle y est le frĂšre de Rahula.

Voir aussi

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