Trovicor
Trovicor GmbH est une entreprise spécialisée dans les techniques de surveillance informatiques. Son siège se trouve à Munich et elle a des filiales à Dubaï, Islamabad (Pakistan) et Kuala Lumpur (Malaisie).
Trovicor | |
Création | 1993 |
---|---|
Personnages clés | Peter Weidermann |
Forme juridique | GmbH |
Slogan | Pour un monde plus sûr |
Siège social | Munich Allemagne |
Activité | Surveillance informatique |
Produits | Monitoring Center |
Effectif | 170 (2012) |
Site web | www.trovicor.com |
Historique
Trovicor a été créée à l'origine en 1993 par Siemens pour développer et commercialiser des solutions d'enregistrement de voix et de données[1]. Elle a ensuite été intégrée à la coentreprise Nokia Siemens Networks (NSN) le sous la dénomination Intelligence Solutions. NSN a par la suite elle-même vendu l'entreprise[2] le [3] - [4] au fonds d'investissement munichois Perusa Partners Fund 1 LP[5] - [4].
Produits et clients
Le produit phare de Trovicor est appelé Monitoring Center (et auparavant Siemens Monitoring Center). Monitoring Center est un outil de surveillance et d'interception de masse pour réseaux de télécommunications. D'après Trovicor, tout type de communications peut ainsi être intercepté, aussi celles de satellites[6]. Les produits de Trovicor ne sont vendus qu'à des gouvernements[5].
Controverses, Big Brother Award
Le , le Wall Street Journal rapportait que NSN avait vendu ses produits à la police gouvernementale des télécommunications et que cette dernière l'utilisait pour opprimer le peuple iranien[7]. L'utilisation de la technique du Deep Packet Inspection était en particulier utilisée, même si NSN a réaffirmé que cela n'était pas le cas avec[4]. Un article du Guardian[8] rapporté que pour cette raison, Nokia était massivement boycotté en Iran.
En 2009, Trovicor a reçu un Big Brother Award[9] - [10].
Le magazine américain Bloomberg Markets, grâce à des documents venant de WikiLeaks[11], annonçait que le militant des droits de l'homme Abdulghani al-Chanjar avait été arrêté en , avec l'aide de Monitoring Center de Trovicor installé à Bahreïn[12]
En , la chaîne de télévision allemande ARD, dans un reportage, a dénoncé les activités de Trovicor en Syrie alors même que depuis un an une répression sanglante d'une révolte démocratique avait cours[13].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Trovicor » (voir la liste des auteurs).
- trovicor Website: "about us"
- « AIN-News 10-2009 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- BBC: "Hi-tech helps Iranian monitoring"
- NSN Press Release: "Provision of Lawful Intercept capability in Iran"
- Perusa Partners: Beteiligungen « Copie archivée » (version du 31 août 2009 sur Internet Archive)
- trovicor Website: "portfolio"
- Iran's Web Spying Aided By Western Technology - European Gear Used in Vast Effort to Monitor Communications
- The Guardian: Iranian consumers boycott Nokia for 'collaboration'
- BigBrotherAwards 2009: Wirtschaft: deutsche Firmen, die Überwachungstechnik für Internet und Telefon anbieten
- Süddeutsche.de: Big-Brother-Awards. Die weiteren Preisträger 2009 im Überblick
- (en) « Examiner is back », sur Examiner.com, (consulté le ).
- Spiegel Online: Handyüberwachung: Deutsche Firma soll Spähtechnik an Bahrain geliefert haben, 24 août 2011
- http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/04/siemens-aide-la-repression-en-syrie-en-iran-et-au-bahrein/