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Trois Couleurs (trilogie)

Trois Couleurs est un triptyque cinématographique du réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski sorti en 1993-1994.

Trois Couleurs
Auteur d'origine Krzysztof Kieślowski
Krzysztof Piesiewicz
Nombre de films 3
Premier opus Bleu (1993)
Dernier opus Rouge (1994)
Sociétés de production MK2
Pays d'origine Drapeau de la France France
Drapeau de la Pologne Pologne
Genre Drame

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Filmographie

Cette trilogie, réalisée par Krzysztof Kieślowski, est composée de :

  • Bleu, sorti en , rĂ©compensĂ© d’un Lion d'or Ă  la Mostra de Venise ;
  • Blanc, sorti en , rĂ©compensĂ© d’un Ours d'argent du meilleur rĂ©alisateur Ă  Berlin ;
  • Rouge, sorti en , en compĂ©tition au Festival de Cannes 1994, aux trois nominations aux Oscars 1995, six nominations aux CĂ©sar 1995 et rĂ©compensĂ© d’un CĂ©sar de la meilleure musique.

Fiche technique

Titre Bleu (1993) Blanc (1994) Rouge (1994)
Réalisateur Krzysztof Kieślowski
Scénaristes Krzysztof Kieślowski
Krzysztof Piesiewicz
Producteur Marin Karmitz
Musique Zbigniew Preisner
Son Jean-Claude Laureux
DĂ©cors Claude Lenoir
Photographie Sławomir Idziak Edward Kłosiński Piotr Sobociński
Montage Jacques Witta Urszula Lesiak Jacques Witta
Sortie Drapeau de la France
Durée 100 minutes 91 minutes 99 minutes
EntrĂ©es 1 239 919 ? 821 025
Genre Film dramatique
Distributeur MK2

Distribution

RĂ´le Films
Bleu
(1993)
Blanc
(1994)
Rouge
(1994)
Julie Vignon-de Courcy Juliette Binoche
Olivier Benoit Benoît Régent
Sandrine Florence Pernel
Madame Vignon Emmanuelle Riva
la journaliste Hélène Vincent
l'agent immobilier Philippe Volter
le médecin Claude Duneton
Patrice de Courcy Hugues Quester
Karol Karol Zbigniew Zamachowski
Dominique Vidal Julie Delpy
Mikołaj Janusz Gajos
Jurek Jerzy Stuhr
Monsieur Bronek Jerzy Trela
Valentine Dussaut Irène Jacob
Joseph Kern, le juge Jean-Louis Trintignant
Auguste Bruner Jean-Pierre Lorit
le photographe Samuel Le Bihan

Analyse

Bleu, blanc et rouge sont les couleurs du drapeau français et le thème de chaque film est basé sur l'un des trois termes de la devise de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Au même titre que les Dix Commandements dans Le Décalogue, Kieślowski illustre ces valeurs avec ambiguïté et ironie.

Ces trois films furent le premier grand succès de Kieślowski en dehors de Pologne et sont sans doute ses œuvres les plus acclamées après Le Décalogue. Le critique Roger Ebert a notamment qualifié la trilogie de chef-d'œuvre. Plus généralement, elle est considérée comme une œuvre majeure du cinéma moderne.

Chaque film commence de la même manière : on y entend un bruit et ensuite on voit ce qui le produit. Chaque fois, l'objet en question a un rôle déterminant dans le cours de l'histoire : la voiture bientôt accidentée dans Bleu, la valise dans Blanc et le témoin du téléphone dans Rouge.

Les trois histoires sont quasiment indépendantes ; cependant, on remarque dans chaque film une vieille dame qui tente de jeter une bouteille dans une poubelle de tri. Alors que Julie (Bleu), absorbée par son chagrin, ne la remarque pas et que Karol (Blanc) la regarde en souriant ironiquement, Valentine (Rouge) l'aide à pousser la bouteille dans le container. On peut peut-être y voir l'évolution du personnage principal à travers la trilogie, et ainsi un message encourageant puisque c'est la fraternité et l'entraide qui l'emportent sur l'indifférence et la moquerie.

Autre clin d'œil d'un film à l'autre: lors de la scène au palais de justice de Bleu, Julie (Bleu) essaye d’entrer dans la salle d'audience du divorce de Karol (Blanc). Cette scène est vue en suivant Julie dans Bleu, et vue de l'intérieur de la salle dans Blanc; à la fin de Rouge, parmi les rescapés de l'accident de ferry, on retrouve les personnages principaux de Blanc et de Bleu. Ces participations exceptionnelles apparaissent dans les génériques de fin de Blanc et Rouge, juste après les distributions.

Rouge marquera la fin de la carrière et le dernier film tourné par Krzysztof Kieślowski. Lors de l'émission Bouillon de Culture en 1994, interrogé par Bernard Pivot, il déclare : « J'arrête, j'en ai assez du cinéma. Tourner est pour moi un stress trop disproportionné par rapport à la satisfaction que cela procure. J'ai décidé, j'arrête ! »[1]

Autour du film

  • Le concept de lien entre les personnages d'une sĂ©rie de films fut dĂ©jĂ  utilisĂ© dans le film L'Amour l'après-midi d'Éric Rohmer, 6e et dernier volet des Six contes moraux en 1972 (certains personnages issus des prĂ©cĂ©dents films apparaissent lors d'une scène de rĂŞve) et fut repris par la trilogie de Lucas Belvaux en 2002.
  • La trilogie est citĂ©e dans le 12e Ă©pisode de la 4e saison de la sĂ©rie amĂ©ricaine Community, dans lequel les personnages dĂ©couvrent qu'un lien les unissaient bien avant leur rencontre, Ă  la manière de l'Ă©pilogue de Rouge.
  • La trilogie Blood and Ice Cream Trilogy d'Edgar Wright rend hommage aux Trois couleurs, en donnant une couleur caractĂ©ristique Ă  chacun des films : rouge pour le film d'horreur, bleu pour le film policier et vert pour le film d'aliens.

RĂ©compenses

Notes et références

  1. Bouillon de Cultures - 9 septembre 1994 - France 2

Liens externes

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