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Tripneustes ventricosus

Oursin blanc, Chadron blanc

L’oursin blanc (Tripneustes ventricosus) est une espèce d'oursin régulier tropical de la famille des Toxopneustidae, caractérisé par ses épines blanches tranchant sur un fond sombre.

Description

Tripneustes ventricosus avec un Echinometra viridis.

C'est un gros oursin rĂ©gulier de forme presque sphĂ©rique, dont le diamètre peut aller jusqu'Ă  15 cm[1]. Les Ă©pines (« radioles Â») sont fines et assez courtes, n'excĂ©dant pas cm, et d'un blanc pur qui contraste fortement avec la coquille (« test Â») sombre, gĂ©nĂ©ralement noire, brun, violet ou pourpre sombre. Celle-ci peut aussi comporter des lignes mĂ©ridianes colorĂ©es (rouge, brun...) dĂ©limitant les ambulacres des interambulacres. Le test est recouvert d'une grande densitĂ© de pĂ©dicellaires rouges, bruns, noirs ou blancs (suivant gĂ©nĂ©ralement la couleur du test), Ă  l’extrĂ©mitĂ© souvent blanche[2].

Cette espèce peut être confondue avec Lytechinus variegatus.

Galerie

RĂ©partition

Cet oursin se rencontre dans l'ocĂ©an Atlantique, entre les Bermudes et le BrĂ©sil et en Afrique de l'Ouest tropicale. On le trouve sur les fonds riches en algues, entre la surface et 50 m de profondeur[2].

Écologie et comportement

Il se nourrit surtout d'algues, et notamment d’« herbe Ă  tortue Â» (Thalassia testudinum), ou d'autres grandes algues (Zonaria, Dictyota, Padina...)[2]. En leur absence ou Ă  des profondeurs plus importantes, il adopte un rĂ©gime plus omnivore (algues encroutantes, dĂ©bris, faune sessile...).

La journée, il se recouvre souvent de cailloux et de débris pour se dissimuler. Sa croissance est assez rapide : il est fertile à 6 mois[2].

La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer[2].

Certains invertébrés peuvent vivre en symbiose ou en commensalisme avec l'oursin blanc, comme les crevettes Gnathophylloides mineri[2] - [3].

Tripneustes ventricosus et l'Homme

Comme tous les oursins vivant à proximité de la surface, l'oursin blanc est souvent responsables de vives douleurs quand un baigneur marche dessus par inadvertance : ses épines ont tendance à se casser dans la plaie, ce qui les rend presque impossibles à enlever entièrement[1]. Heureusement, il n'est pas venimeux, et ne présente pas de grand danger si la plaie est correctement désinfectée : le corps dissoudra les morceaux de silice en quelques semaines.

C'est un animal courant dans certaines rĂ©gions oĂą les herbiers sont importants. Cependant, il est très consommĂ© dans certaines rĂ©gions et notamment aux Antilles (on en fait du « blaff d'oursin Â») : en consĂ©quence, il a presque totalement disparu de certaines Ă®les, malgrĂ© des restrictions de plus en plus drastiques : depuis 2006, sa pĂŞche est ainsi totalement interdite aux Antilles, car sa disparition entraĂ®ne une surpopulation d'algues dĂ©favorable au corail, modifiant dangereusement l'Ă©cosystème[2].

Origine du nom

Son nom français fait naturellement rĂ©fĂ©rence Ă  ses Ă©pines blanches : on l'appelle Ă©galement « chadron blanc Â». Son nom scientifique est d'origine obscure : tri = trois, pneo = poumons, ce qui pourrait faire rĂ©fĂ©rence aux plaques ambulacraires trigĂ©minĂ©es (portant des triplets de paires de pores) de ce genre. Ventricosus signifie « ventru Â» en latin.

Dans les autres langues, on l'appelle White sea urchin, edible urchin ou encore sea egg en anglais, Erizo negroblanco en espagnol, et Westindischer Seeigel ou Seegrasseeigel en allemand.

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Voir la fiche sur le site SousLesMers.
  2. DORIS, consulté le 8 août 2013
  3. (en) Christopher Mah, « Shrimps love Sea Urchins : videos showing tropical crustacean-urchin love », sur Echinoblog, (consulté le )
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