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Transfert illégal d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe de 2022

Durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, le gouvernement russe est accusĂ© d'enlĂšvements et de dĂ©portation d'enfants, ainsi que d'adoptions forcĂ©es. Selon le droit international, y compris la Convention pour la prĂ©vention et la rĂ©pression du crime de gĂ©nocide, cela pourrait ĂȘtre constitutif d'un gĂ©nocide.

Transfert illégal d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe de 2022
Localisation Territoire ukrainien temporairement occupé, Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Cible Enfants ukrainiens
Date Depuis
Type Déportation, migration forcée, transfert de population, russification
BlessĂ©s 16 226 mineurs identifiĂ©s comme dĂ©portĂ©s vers les territoires occupĂ©s d'Ukraine ou vers la Russie
Disparus jusqu'Ă  200 000 (depuis 2014) selon Kiev
Auteurs Vladimir Poutine
Maria Lvova-Belova
Organisations Gouvernement de la fédération de Russie
Partie de Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022

La Russie soutient qu'elle évacue, et non expulse de force, des civils vers la Russie, mais les rapports d'ONG et recherches démentent cette version.

Le , Vladimir Poutine signe un décret visant à faciliter et accélérer l'adoption des enfants ukrainiens réputés orphelins en une journée. Des collectifs et ONG ukrainiens et internationaux rassemblent des informations et preuves disponibles en sources ouvertes afin de saisir la justice et permettre d'essayer de retrouver les enfants ainsi déportés[1] - [2].

Plusieurs ONG travaillent à l'identification des enfants déportés vers la Russie ou les territoires occupés d'Ukraine (16 226 mineurs identifiés en mars 2023) à leur localisation, leur identification et la réunification entre enfants et parents lorsque c'est possible, afin de les ramener dans leur famille. L'une d'elles a rapatrié 61 enfants, Kiev annoncé 308 enfants ramenés en Ukraine.

DĂ©but 2023, des enquĂȘtes internationales, notamment de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), sont annoncĂ©es. Le , un mandat d'arrĂȘt de la CPI Ă  l'encontre de Vladimir Poutine et de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant, « prĂ©sumĂ©s responsables » de la dĂ©portation et du transfert illĂ©gaux d'enfants ukrainiens.

Contexte

Durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, l'Ukraine, ainsi que des organisations non gouvernementales (ONG) de dĂ©fense des droits humains, de mĂȘme que des journalistes, affirment que les autoritĂ©s russes procĂšdent Ă  des enlĂšvements d'enfants, dĂ©portĂ©s vers la Russie et les rĂ©gions d'Ukraine occupĂ©es par les forces russes. Ces accusations sont jugĂ©es fondĂ©es crĂ©dibles par l'Organisation des Nations unies (ONU).

Les premiÚres déportations forcées vers la Russie sont signalées à la mi-mars, lors de la bataille de Marioupol[3].

Le , les autoritĂ©s ukrainiennes et amĂ©ricaines dĂ©noncent que plus de 2 300 enfants ont Ă©tĂ© « kidnappĂ©s » par les forces russes dans les oblasts de Donetsk et de Louhansk[4] - [5].

En , le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), n'a pas été en mesure de vérifier de maniÚre indépendante ces rapports qu'elle juge « incroyablement préoccupants »[6].

Le , Vladimir Poutine signe un décret visant à faciliter et accélérer l'adoption des enfants ukrainiens réputés orphelins en une seule journée, permettant également de changer l'état civil (noms, prénoms, date et lieu de naissance) des enfants adoptés en Russie[2].

DĂ©roulement

Selon un rapport du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne (RWCHR) à Montréal et du New Lines Institute à Washington, D.C. publié en , il existe des « motifs raisonnables de conclure » que la Russie viole deux articles de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, parmi lesquels le transfert forcé d'enfants ukrainiens vers la Russie, en soi un acte génocidaire[7].

Le , Vladimir Poutine signe un décret qui facilite le processus d'attribution de la nationalité russe aux orphelins ukrainiens ou à ceux qui n'ont pas de protection parentale[8] - [1].

Le , les deux tiers des 7,5 millions d'enfants ukrainiens ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s selon l'Organisation des Nations unies (ONU), en raison du conflit[6]. La commissaire ukrainienne aux droits de l'homme, Lyudmila Denysova, et l'ambassadeur de l'ONU Sergiy Kyslytsya, dĂ©clarent Ă  l'Ă©poque que plus de 120 000 enfants ont Ă©tĂ© expulsĂ©s vers la Russie[9] - [6]. Au , plus de 238 000 enfants ukrainiens auraient Ă©tĂ© expulsĂ©s vers le territoire russe[8].

L'Ukraine soulÚve la question lors d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) début juin, lors de laquelle le chef de la mission ukrainienne Yevhenii Tsymbaliuk cite le message d'un enfant ukrainien adopté de force, malgré des relations existantes avec des proches en vie[10].

Selon l'Ukrayinska Pravda, la Russie a emmenĂ© 267 orphelins de Marioupol Ă  Rostov pour leur y attribuer la nationalitĂ© russe, sous la supervision de Maria Lvova-Belova. Le journal signale Ă©galement que les autoritĂ©s russes ont recherchĂ© et recueilli des enfants orphelins, pour les emmener vers une destination inconnue[11].

Les enfants sont gĂ©nĂ©ralement enlevĂ©s de plusieurs maniĂšres : enlevĂ©s aprĂšs l’assassinat ou l’arrestation d’un parent, ou lors d’un passage dans des « camps de filtration », ou selon une « mĂ©thode insidieuse », comme un refus de les rendre Ă  l'issue d'un camp de vacances[12]. Ils sont alors gardĂ©s le plus souvent dans des camps dits de rĂ©Ă©ducation, oĂč ils doivent retirer toute marque d'appartenance ukrainienne (comme un bracelet bleu et jaune), subissent la propagande russe dans un effort de russification (chanter chaque jour l'hymne russe, suivre de nouveaux programmes scolaires...), ou des familles d'accueil[12] - [13]. Ils sont ensuite dĂ©clarĂ©s orphelins, leur Ă©tat civil est ensuite modifiĂ© (changement de nationalitĂ©, de nom et de date de naissance), afin qu'ils puissent ĂȘtre adoptĂ©s en Russie[12].

EnquĂȘtes

DĂ©but septembre, l'Organisation des Nations unies (ONU) juge crĂ©dibles les accusations contre la Russie d'organiser « des transferts forcĂ©s d’enfants non accompagnĂ©s vers le territoire occupĂ© par la Russie ou vers la fĂ©dĂ©ration de Russie elle-mĂȘme »[14].

En , des journalistes de médias indépendants russes concluent que 14 enfants de moins de 5 ans originaires de Kherson ont été déportés dans un centre connu pour sa maltraitance en Crimée, qualifié de « camp de concentration pour enfants », dont l'objectif officiel est de « favoriser le patriotisme (russe) et le sens civique » chez les enfants[15].

En , l'universitĂ© de Yale publie une Ă©tude dont le rapport est intitulĂ© « Programme systĂ©matique de la Russie pour la rĂ©Ă©ducation et l’adoption des enfants ukrainiens », et qui Ă©tablit « l'Ă©chelle, la chaĂźne de commandement, la complexitĂ© logistique et soigneusement orchestrĂ©e », notant l'existence d'au moins 43 camps oĂč sont enfermĂ©s au moins 6 000 mineurs ukrainiens. Les enfants sont soumis Ă  de la propagande russe de « rĂ©Ă©ducation ». Certains, « prĂ©tendument orphelins » ont Ă©tĂ© adoptĂ©s par contrainte[16] - [17] - [18].

Au , selon le National Information Bureau (organisme gouvernemental ukrainien qui enregistre les prisonniers de guerre et civils disparus), 16 221 enfants auraient Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s depuis les territoires occupĂ©s d’Ukraine vers la Russie[19].

Efforts de rapatriement

TrĂšs rarement, des parents, de maniĂšre isolĂ©e, par exemple aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©tenus par les occupants russes, ne retrouvant plus leurs enfants Ă  leur retour, rĂ©ussissent Ă  retrouver la trace de leurs enfants et parfois mĂȘme Ă  les ramener avec eux, depuis la Russie oĂč les territoires occupĂ©s[20].

Le plus souvent, ce sont des ONG internationales ukrainiennes et internationales qui travaillent Ă  l'identification et la localisation des enfants. L'ONG Save Ukraine, organise dĂšs que possible le voyage de parents vers les territoires occupĂ©s avec les papiers prouvant l'identitĂ© et les liens familiaux de l'enfant, afin qu'il ne puisse pas ĂȘtre dĂ©clarĂ© orphelin, que son identitĂ© (nom et date de naissance) ne soit modifiĂ©e lors de l'attribution de la nationalitĂ©. En mars 2023, aprĂšs un voyage en bus passant par la Pologne, la BiĂ©lorussie et la Russie, plusieurs mĂšres originaires de Kherson arrivent jusqu'en CrimĂ©e, et reviennent avec leurs 17 enfants, enlevĂ©s Ă  l'occasion d'une colonie de vacances Ă  l'automne 2022, jusqu'en Ukraine[12].

Ces rapatriements sont minimes, et selon les dĂ©fenseurs des droits humains, il est impossible, sans une intervention d'organisations internationales majeure, d'envisager des rapatriements d'envergure car les entraves sont nombreuses (prĂ©textes multiples pour affirmer que le retour des enfants est impossible invoquĂ©s par la Russie, modification de l'Ă©tat civil et de la nationalitĂ© qui rendent les enfants introuvables). Par ailleurs, contrairement au sort des prisonniers de guerre, discutĂ©s entre les services de renseignements militaires des deux pays, le cas des enfants dĂ©portĂ©s n’est traitĂ© ni au niveau des gouvernements ni via des organisations internationales. Selon Daria Herasymchouk, conseillĂšre aux droits de l’enfant du prĂ©sident ukrainien « L’Ukraine a proposĂ© des nĂ©gociations, mais la Russie les refuse, car ce serait reconnaĂźtre la nature mĂȘme du problĂšme, qui est la dĂ©portation illĂ©gale, explique Mme Herasymchouk. Et Moscou refuse Ă©galement l’intervention de la Croix-Rouge internationale, de l’ONU, ou d’un pays tiers »[12].

Nombres d'enfants concernés

DĂ©but 2023, le recensement officiel des autoritĂ©s ukrainiennes, publiĂ© sur le site Children of War, compte 16 226 enfants identifiĂ©s comme ayant Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s illĂ©galement, dont 10 626 localisĂ©s en Russie ou dans les territoires ukrainiens occupĂ©s, dans des institutions ou des familles d’accueil[12].

En mars 2023, 308 enfants ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s en Ukraine, dont 61 via l'ONG Save Ukraine, grĂące au travail d'identification et de localisation des enfants par diffĂ©rentes ONG, qui organisent lorsque c'est possible le voyage de parents jusqu'au lieu oĂč se trouvent leurs enfants, avec les papiers prouvant l'identitĂ© et les liens familiaux de chaque enfant, afin qu'il ne puisse pas ĂȘtre dĂ©clarĂ© orphelin et que son Ă©tat civil ne soit modifiĂ©[12].

Les mĂ©dias officiels russes ont pour leur part revendiquĂ© l’arrivĂ©e de « 744 000 enfants ukrainiens » en Russie, mais personne ne sait Ă  quoi ce chiffre correspond, et on peut prĂ©sumer qu’il comprend aussi de mineurs lĂ©galement accompagnĂ©s[12].

Le directeur de l'ONG Save Ukraine pense que l’entreprise de dĂ©portation et de « russification » concernerait, depuis 2014 « des dizaines de milliers d’enfants », et Daria Herasymchouk, conseillĂšre aux droits de l’enfant, rien n’exclut pas que Kiev doive rechercher « jusqu’à 200 000 enfants »[12].

RĂ©actions

Les autorités ukrainiennes affirment que le décret de Vladimir Poutine est un moyen de « légaliser l'enlÚvement d'enfants sur le territoire ukrainien ». Elles soutiennent que ces faits « viole[nt] gravement » la Convention de GenÚve de 1949, relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, et la Convention relative aux droits de l'enfant[8].

Le ministĂšre ukrainien des Affaires Ă©trangĂšres estime Ă©galement que ces actions peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es de transfert forcĂ© d'enfants d'un groupe humain Ă  un autre[8]. Dans un communiquĂ© : « les crimes internationaux les plus graves contre des enfants commis par des hauts fonctionnaires et des militaires russes en Ukraine feront l'objet d'une enquĂȘte et les auteurs seront poursuivis. La Russie ne pourra pas Ă©viter la responsabilitĂ© la plus stricte »[8].

Le directeur des programmes d'urgence du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) dĂ©clare Ă  CBS News que l'organisme « Ă©tudie comment nous pouvons suivre ou aider Ă  ce sujet », tout en dĂ©clarant qu'ils n'ont pas la capacitĂ© d'enquĂȘter pour le moment[6].

L'historien Timothy D. Snyder déclare que « kidnapper des enfants en masse et chercher à les assimiler dans une culture étrangÚre est constitutif d'un génocide, selon l'article 2, section E de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide »[21].

Justice

Le , une association française, Pour l'Ukraine, pour leur libertĂ© et la nĂŽtre !, soumet une communication Ă  Karim Khan, procureur en chef de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), afin de contribuer Ă  l'enquĂȘte ouverte le par le Bureau du Procureur[22]. Cette communication « se rapporte Ă  des faits de transferts forcĂ©s et Ă  la dĂ©portation Ă  grande Ă©chelle d'enfants ukrainiens vers la Russie, dans une tentative manifeste des autoritĂ©s russes d'effacer, au moins en partie, les Ukrainiens comme groupe national dotĂ© d'une identitĂ© distincte. Les preuves prĂ©sentĂ©es sont issues de sources ouvertes et ont Ă©tĂ© rassemblĂ©es en lien avec des organisations non gouvernementales (ONG) ukrainiennes. Ces faits sont susceptibles de constituer plusieurs des crimes Ă©numĂ©rĂ©s Ă  l'article 5 du Statut de Rome, et plus particuliĂšrement le crime de gĂ©nocide et les crimes contre l'humanitĂ© ». MaĂźtre Emmanuel Daoud affirme sur TV5 Monde : « Ă  partir du moment oĂč vous avez une politique dĂ©libĂ©rĂ©e, assumĂ©e, institutionnalisĂ©e, dont le but est d'anĂ©antir tout ou partie d'un groupe ciblĂ© — en l'occurrence la nation ukrainienne au travers de ses enfants —, cela peut ĂȘtre qualifiĂ© de gĂ©nocide. Nous visons Ă©galement dans cette saisine de la CPI le crime d'incitation au crime de gĂ©nocide, puisque vous avez des journalistes russes, des hauts dignitaires de l'Ă©glise orthodoxe — et cela a Ă©tĂ© documentĂ© depuis 2016 par des ONG — qui appellent Ă  cette russification forcĂ©e, parce qu'il faudra, disent-ils, une gĂ©nĂ©ration pour dĂ©truire la nation ukrainienne »[2] - [23].

Selon Amnesty International, les faits pourraient ĂȘtre qualifiĂ©s de crimes contre l'humanitĂ© pour dĂ©portation ou crimes de guerre pour « transfert forcĂ© » d'enfants[19].

Le , l'Union europĂ©enne et la justice polonaise annoncent ouvrir une enquĂȘte conjointe sur le sort des enfants ukrainiens portĂ©s disparus depuis les territoires occupĂ©s par les forces armĂ©es russes[24].

DĂ©but , le procureur de la CPI, qui enquĂȘte depuis une annĂ©e sur les crimes de guerre commis en Ukraine, se rend dans le sud de l'Ukraine dans le cadre de l'enquĂȘte de la CPI sur les dĂ©portations d’enfants ukrainiens en Russie, qui font « l'objet d’une enquĂȘte prioritaire ». Selon Le Monde, des mandats d'arrĂȘts pourraient ĂȘtre Ă©mis peu aprĂšs dans le cadre de cette enquĂȘte[19].

Le , deux mandats d'arrĂȘt internationaux sont en effet Ă©mis par la CPI, l'un Ă  l'encontre de Vladimir Poutine, l'autre Ă  l'encontre de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l'enfant en Russie, en raison de leur responsabilitĂ© dans « les crimes de guerre prĂ©sumĂ©s de la dĂ©portation d’enfants des territoires ukrainiens occupĂ©s vers la FĂ©dĂ©ration de Russie » depuis le dĂ©but de l'invasion. La CPI avait initialement dĂ©cidĂ© que les mandats ne seraient pas publiĂ©s afin de protĂ©ger les victimes et les tĂ©moins, ainsi que pour protĂ©ger l'enquĂȘte, mais a finalement dĂ©cidĂ© de les rendre publics, car les crimes sont toujours en cours et que « la sensibilisation du public aux mandats peut contribuer Ă  prĂ©venir la commission de nouveaux crimes ». La CPI prĂ©cise que l'application des mandats d'arrĂȘt dĂ©pendra de la coopĂ©ration internationale[25].

Notes et références

  1. Bethany Dawson, « Russia to fast-track adoptions of Ukrainian children 'forcibly deported' after their parents were killed by Putin's troops, authorities say », Business Insider, (consulté le )
  2. « Ukraine : une enquĂȘte pour gĂ©nocide ? », sur TV5 Monde (information.tv5monde.com), (consultĂ© le ).
  3. Michelle Mark, « Thousands of residents in a besieged Ukrainian city were 'forcibly' taken to Russia, Mariupol city officials say », Business Insider, (consulté le )
  4. Rory Sullivan, « More than 2,300 children ‘kidnapped’ by Russian forces, says Ukraine », Independent, (consultĂ© le )
  5. Rebecca Cohen, « US Embassy accuses Russia of kidnapping children amid reports it's deporting thousands of Ukrainians by force », Insider, (consulté le )
  6. Pamela Falk, « Almost two-thirds of Ukraine's 7.5 million children have been displaced in six weeks of war, U.N. says », CBS News, (consulté le )
  7. Julian Borger, « Russia is guilty of inciting genocide in Ukraine, expert report concludes », Guardian, (consulté le )
  8. « Putin’s decree "legalizes" abduction of children from Ukraine - MFA », Ukrinform, (consultĂ© le )
  9. Ewelina U. Ochab, « Ukrainian Children Forcibly Transferred And Subjected To Illegal Adoptions », Forbes, (consulté le )
  10. « Ukraine at OSCE talks about abduction of children by Russians », Ukrinform, (consulté le )
  11. Mykhailo Zagorodnyi, « Invaders deport children from Mariupol and Volnovakha to Rostov Oblast, Russia: they want to turn them into Russian citizens », Ukrainska Pravda, (consulté le )
  12. « « Je craignais d’ĂȘtre lĂ -bas pour toujours » : Ă  Kiev, le retour d’enfants dĂ©portĂ©s par la Russie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. « Reporters - Ukraine occupée : dans l'enfer de la réalité parallÚle russe », sur France 24, (consulté le )
  14. LIBERATION et AFP, « « Transferts forcĂ©s d'enfants », centres de « triage »  L’ONU accuse la Russie sur les dĂ©placements d’Ukrainiens », sur LibĂ©ration (consultĂ© le )
  15. (en) « ‘A concentration camp for kids’ Journalists discovered 14 Ukrainian orphans from Kherson in a Crimean orphanage with brutal conditions », sur Meduza (consultĂ© le )
  16. « Russie : des milliers d’enfants ukrainiens « rĂ©Ă©duquĂ©s » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  17. « Plus de 6.000 enfants ukrainiens détenus dans des camps russes », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  18. (en) « Russia’s systematic program for the re-education & adoption of Ukraine’s children - Ukraine | ReliefWeb », sur reliefweb.int (consultĂ© le )
  19. « Russie : le procureur de la CPI enquĂȘte sur les dĂ©portations d’enfants ukrainiens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  20. (en-GB) Lorenzo Tondo et Artem Mazhulin, « ‘We hugged for a long time’: the Ukrainian father who rescued his children from Moscow », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  21. « Timothy D. Snyder on Twitter, 1 June 2022 » (consulté le )
  22. Claude Guibal, « Une association demande Ă  la Cour pĂ©nale internationale d'enquĂȘter sur la dĂ©portation d'enfants ukrainiens », sur France Inter, (consultĂ© le )
  23. « Un collectif français saisit la CPI Ă  propos de la dĂ©portation en Russie d’enfants ukrainiens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  24. The Kyiv Independent news desk, « International commission to track down Ukrainian children illegally brought to Russia », sur The Kyiv Independent, (consulté le )
  25. « La Cour pĂ©nale internationale Ă©met un mandat d'arrĂȘt contre Vladimir Poutine | ONU Info », sur news.un.org, (consultĂ© le )
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