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Transcamerounais

Le transcamerounais est une ligne de chemin de fer camerounaise reliant Douala à Ngaoundéré via Yaoundé et Bélabo.

Ligne
Transcamerounais
Ligne de Douala à Ngaoundéré
via Yaoundé et Bélabo
Image illustrative de l’article Transcamerounais
Train sur une partie du tracé.
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Concessionnaire Camrail (depuis 1999)
Caractéristiques techniques
Longueur 918 km
Écartement Ă©troit (1 000 mm)
Électrification Non électrifiée
Trafic
Propriétaire État camerounais

Caractéristiques

Longueur totale : 918 km

Histoire

Un coupon de 100 marks de la Kamerun-Eisenbahn-Gesellschaft en date du .

Le syndicat des chemins de fer du Cameroun est fondĂ© en 1902 par les Allemands. Ce syndicat obtient de la puissance coloniale de l’époque le droit de construire des voies ferroviaires dans le pays[1]. Il Ă©tablit ainsi une ligne Nord (aujourd'hui ligne Ouest) de BonabĂ©ri Ă  Nkongsamba (172 km) ouverte le , (la Kamerun-Eisenbahn-Gesellschaft a construit et exploitĂ© cette ligne). La ligne Centre construite par la compagnie allemande Lenz de Douala Ă  ÉsĂ©ka est ouverte au trafic le . Sa construction est poursuivie par le gĂ©nie français jusqu'Ă  YaoundĂ© et mise en exploitation le [2].

À partir de 1947, le réseau est exploité par la Régie des Chemins de Fer de Cameroun (Regifercam).

En 1969, un embranchement est construit sur la ligne Ouest Ă  partir de Mbanga pour relier Kumba au Cameroun anglophone.

CommencĂ© en 1964, le tronçon de YaoundĂ© Ă  NgaoundĂ©rĂ© (626 km) est achevĂ© en 1974. L'Ă©vĂ©nement est marquĂ© par l'Ă©mission la mĂŞme annĂ©e d'une sĂ©rie de timbres « Transcamerounais Â», comprenant « Inauguration de la ligne YaoundĂ©-NgaoundĂ©rĂ© Â» (F), « Pose de voie Â» (20 F), « Soudure de rails Â» (40 F) et « Pont sur le Djerem Â» (100 F[3]).

En 1999, à la suite de la quasi-faillite de la Regifercam, société ferroviaire nationale camerounaise, le gouvernement attribue à Camrail, filiale du groupe Bolloré, une concession de trente ans pour l'exploitation du transcamerounais.

Fonctionnement

Le , un dĂ©raillement survenu près de la gare d'ÉsĂ©ka fait 79 morts et 551 blessĂ©s. Le train Ă©tait bondĂ© du fait de la coupure de la route nationale 3 en raison de l'effondrement d'une buse[4] - [5].

Structure

Les chemins de fer Ă©voluent avec le temps. La structure des rails est renforcĂ©e en passant de celle de l'Ă©poque allemande qui est de 20 ou 25 kg/m linĂ©aire Ă  une nouvelle structure de 30 kg. La soudure des rails et la pose de traverses en bĂ©ton sur certains tronçons contribuent largement Ă  l’amĂ©lioration des conditions de roulement et l'augmentation sensible de la vitesse. Les amĂ©liorations se sont poursuivies par la mise en place de doubles voies, notamment sur le tronçon traversant la ville de Douala[6].

Douala - Kumba

Carte des chemins de fer camerounais.

La ligne de Douala - Nkongsamba desservait l'Ouest et assure le transport de marchandises telles que les bananes, le cafĂ© et le bois. Elle s'Ă©tendait sur 172 km mais son terminus est Ă  Kumba depuis le milieu des annĂ©es 1990. La liaison Mbanga-Nkongsamba est dĂ©saffectĂ©e et les rails sont dĂ©sinstallĂ©s.

Douala-Yaoundé

La ligne de Douala-YaoundĂ©, encore appelĂ©e ligne du Centre, est longue de 307 km ; elle passe par ÉdĂ©a, ÉsĂ©ka et Makak. Elle transporte les populations et les marchandises, notamment le bois, le cacao et les lingots d'aluminium.

Notes et références

  1. G., « Les chemins de fer africains », Annales de Géographie, t. 13, no 72,‎ , p. 427-454 (p. 446) (lire en ligne).
  2. La Cité n°1964-12, La Régie des chemins de fer du Cameroun, p.37, Cité internationale universitaire, Paris
  3. Catalogue Yvert&Tellier, nos 569-570-571-572
  4. « Une victime française dans la catastrophe ferroviaire au Cameroun », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Cameroun : les secours mobilisés après la catastrophe ferroviaire », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Pierre Billard, « On construit des chemins de fer au Cameroun », Revue de géographie alpine, vol. 54, no 4,‎ , p. 611–620 (DOI 10.3406/rga.1966.3281, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • Pierre Billard, « On construit des chemins de fer au Cameroun  », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 54, no 4,‎ , p. 611-620 (lire en ligne)
  • G. Bocquier et Pierre Jean Muller, Les coupes du chemin de fer transcamerounais de Belabo Ă  Ngaoundere. Reconnaissance pĂ©dologique, YaoundĂ©, ORSTOM, , 58 p.
  • Jean-Louis ChalĂ©ard (dir.) et Chantal Chanson-Jabeur (dir.), Le chemin de fer en Afrique, Paris, Karthala, , 408 p. (ISBN 978-2-8111-3953-7)
  • Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  l'information de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du Cameroun, avec la collaboration de l'Office du chemin de fer transcamerounais et de la RĂ©gie des chemins de fer du Cameroun, Chemin de fer transcamerounais : gage d'expansion Ă©conomique, YaoundĂ©, , 71 p.
  • Samuel Moune et Paul Tchonang, Le rĂ´le du transcamerounais dans le dĂ©collage Ă©conomique du Cameroun (mĂ©moire de DES), , 82 p.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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