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Tour du Brandon

La tour du Brandon est l'unique vestige d'une ancienne forteresse située à Athée-sur-Cher, dans le département d'Indre-et-Loire. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le .

Tour du Brandon
vue générale du sud-ouest.
Présentation
Type
Construction
XIIe siècle
Hauteur
19 m
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
La Tour du Brandon
Coordonnées
47° 18′ 05″ N, 0° 51′ 44″ E
Localisation sur la carte de l’Indre-et-Loire
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Localisation

La tour se situe à km au sud-ouest du centre-bourg d'Athée-sur-Cher et à quelques centaines de mètres à l'ouest de la D45 reliant Athée-sur-Cher à Truyes [2].

Historique

L'origine de cette tour est très mal connue.

Elle est implantée sur un site habité par l'homme depuis longtemps. On a trouvé à proximité des silex du Paléolithique (Moustérien et Acheuléen)[3] ; des monnaies d'Antonin le Pieux, Marc Aurèle et Commode ont également été découvertes sur le même site : ce sont peut-être ces dernières découvertes qui ont amené certains auteurs à identifier cette tour à une mansio[4].

On a aussi voulu en faire une forteresse construite par Foulques Nerra pour contrôler la Touraine aux abords de Tours alors aux mains de son ennemi Eudes II de Blois[5], mais la datation trop récente de l'édifice (voir ci-dessous) dément cette hypothèse.

D'origine mĂ©diĂ©vale, construite au XIIe siècle[6], la tour du Brandon occupait le centre d’une enceinte fortifiĂ©e de 5 000 m2 environ. Elle formait une châtellenie rattachĂ©e Ă  Montbazon[7], dĂ©fendue par une muraille et des douves. La muraille a disparu (sauf quelques segments inclus dans les murs d’habitations modernes) ainsi que l’unique porte, flanquĂ©e de deux tourelles, qui s’ouvrait Ă  l’ouest ; Les douves qui la protĂ©geaient ont Ă©tĂ© comblĂ©es, mais leur emplacement est encore discernable ; un rĂ©seau de galeries aujourd'hui murĂ©es s’étendait sous la forteresse. On ignore Ă  quelle Ă©poque tous les bâtiments, hormis la tour, ont Ă©tĂ© dĂ©molis, mais la muraille existait encore en 1583, ayant semble-t-il perdu son couronnement auparavant, lors d'une attaque des Anglais[5].

La tour du Brandon faisait peut-être partir d'un dispositif d'observation avancé, à moins qu'elle ne soit intégrée à un poste de ravitaillement[6].

Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le [1].

Caractéristiques

La tour du Brandon est au XXIe siècle haute de 19 m environ. Parfaitement cylindrique, d’un diamètre extĂ©rieur Ă  la base de 12,60 m, pour des murs Ă©pais de 2,35 m construits en moellons de meulière liĂ©s au mortier, elle comporte dans sa configuration moderne un rez-de-chaussĂ©e et deux Ă©tages non voĂ»tĂ©s, le second Ă©clairĂ© par quatre fenĂŞtres, percĂ©es bien après la construction de la tour. De mĂŞme, la porte qui permet de pĂ©nĂ©trer dans l'Ă©difice n'est pas contemporaine de sa construction ; l'accès Ă  la tour se faisait probablement par le rĂ©seau de galeries souterraines[8].

Une tradition rapporte qu'une galerie permettait de relier la tour du Brandon au village d'Esvres, distant de km ; cette tradition n'a pas été, à ce jour, vérifiée[7].

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • Michel Provost, Carte archĂ©ologique de la Gaule : l'Indre-et Loire-37, Paris, AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, , 141 p. (ISBN 2-87754-002-2).
  • Robert Ranjard, La Touraine archĂ©ologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (rĂ©impr. 1986), 3e Ă©d., 733 p. (ISBN 2-85554-017-8).

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Notice no PA00097537, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Tour du Brandon » sur Géoportail.
  3. Gérard Cordier, « La station du Brandon », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 53, nos 7-8,‎ , p. 352-353 (lire en ligne)
  4. Provost 1988, p. 63.
  5. Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. 1, Tours, impr. de Rouillé-Ladevèze, 1878-1884 (lire en ligne)
  6. Ranjard 1949, p. 166.
  7. Ranjard 1949, p. 167.
  8. Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D., , 967 p. (ISBN 2-85443-136-7), p. 126.
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