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Tour de Samois

La tour de Samois, aussi appelée tour Hébert ou tour de l'Observatoire, est une tour d'observation dans la forêt de Fontainebleau, sur le territoire de Samois-sur-Seine, en France. De nos jours abandonnée et interdite d'accès, elle constitue pourtant l'un des symboles de la commune.

Tour de Samois
La tour de Samois vue depuis le sommet du rocher. On aperçoit les marches extérieures et le renfoncement.
Présentation
Type
Fondation
Styles
Architecture néo-médiévale (d), éclectisme
Architecte
Isidore HĂ©bert (d)
Matériau
Construction
Propriétaire
Ville de Samois-sur-Seine (d) (depuis )
Usage
État de conservation
abandonné (d)
Localisation
Adresse
Altitude
117 m
Emplacement
Coordonnées
48° 27′ 05″ N, 2° 44′ 32″ E
Carte

Situation et accès

SituĂ©e sur le rocher de Samois culminant Ă  117 mètres d'altitude[1], la tour se dresse sur un banc de sable entourĂ© de rochers, au sud-ouest du village. Le rocher mĂŞme constitue une partie de la forĂŞt communale de Samois-sur-Seine, division du massif forestier de Fontainebleau.

Son accès est possible via le chemin du Rocher-de-Samois, lui-même accessible depuis l'avenue de la Libération. Visible depuis le parc de stationnement de la salle des fêtes « La Samoisienne », elle reste cependant isolée du village.

Elle est situĂ©e Ă  1 kilomètre de la halte de Fontainebleau-ForĂŞt[1].

Historique

Groupe de roches dites « pierres druidiques » sur le rocher de Samois, vers 1913.

Contexte

Le rocher de Samois surplombe le village de Samois-sur-Seine et offre une vue sur celui-ci et sur la Seine. Jonché de plusieurs groupes de roches, certaines auraient servi d'autel de sacrifices pour les druides[2].

Fondation

Isidore HĂ©bert, sculpteur sur bois de Fontainebleau, demande le au conseil municipal de Samois-sur-Seine la concession gratuite d'un emplacement sur le rocher de Samois afin d'Ă©lever une tour servant d'observatoire[3]. Ă€ l'instar de la tour Denecourt, situĂ©e Ă  2,3 kilomètres[1] et construite 28 ans plus tĂ´t, la tour de Samois aurait donc un rĂ´le majoritairement touristique[4]. Cette initiative est aussi motivĂ©e par le fait que Samois-sur-Seine est Ă  l'Ă©poque moins frĂ©quentĂ© que les autres villages de la forĂŞt et n'a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une gare ferroviaire faisant venir les visiteurs parisiens[5]. Il est Ă©galement prĂ©vu d'Ă©tablir des jeux et une buvette sur cet emplacement. La tour est construite et achevĂ©e en 1880.

  • Ancienne carte postale reprĂ©sentant la tour.
    Ancienne carte postale représentant la tour.
  • Carte postale reprĂ©sentant la tour sur le rocher, vers le dĂ©but du XXe siècle.
    Carte postale représentant la tour sur le rocher, vers le début du XXe siècle.

DĂ©gradations successives et restaurations

En 1894 dĂ©jĂ , le perron doit ĂŞtre refait et Ă  ces fins la famille HĂ©bert recueille des souscriptions pour sa restauration — d'après les publications dans L'Abeille de Fontainebleau, ce sont 204 francs qui sont rĂ©coltĂ©s —, ce qui permet de reprendre les visites[6] - [7] - [8]. La concession a Ă©tĂ© accordĂ©e pour 25 ans ; dĂ©jĂ  en mauvais Ă©tat Ă  l'expiration de cette pĂ©riode, la tour revient ensuite Ă  la commune, qui cherche un nouveau locataire[2], mais finit par en assurer depuis son entretien et son gardiennage jusqu'en 1936[3] - [9].

En 1928, l'édifice a dû être fermé à cause de la dégradation de son état. Il est tout de même restauré grâce à l’Amicale de Samois, et son accès devient payant. Une buvette est aménagée à sa base[3]. Peut-on lire en outre dans la presse locale en : « à la tour de l'observatoire de Samois d'où les journalistes appréciaient le vaste cadre d'un paysage de verdure et d'horizons »[10].

Panneau sur le côté nord-ouest de la tour interdisant son accès par arrêté municipal 15/96.

En 1960, l'Association des amis de Samois procède à la création du sentier no 15 de la forêt de Fontainebleau qui traverse le sommet du rocher[4]. Mais, la tour devient de plus en plus dégradée et subit de multiples actes de vandalisme, parmi eux la dégradation d'une table d'orientation installée en 1962 par l'Association des amis de Samois. À cela s'ajoute l'absence du contrôle de la végétation, ce qui ne permet plus d'offrir la vue panoramique d'où il était possible d'apercevoir la Seine[11]. Par mesure de sécurité, la Ville interdit son accès en 2002 et mure l'entrée de la tour, condamnant entièrement l'accès à la terrasse[3], ce qui vient également témoigner du déclin touristique du site[12].

Propositions d'aménagement

En 2007, la mise en place d'un escalier métallique est proposée lors d'un conseil municipal. On propose dans le cas contraire, ironiquement ou non, de retirer la tour du blason communal[11]. Aucune des deux mesures n'a pris effet.

Structure

La tour est à base carrée et est surmontée d'une terrasse d'observation où l'escalier intérieur en colimaçon ressort sous un abri de forme octogonale[13] - [1]. Elle est composée de 46 marches qui permettent son ascension[4], le début se trouvant en extérieur. La base contient un renfoncement ne contenant plus qu'un banc aujourd'hui.

  • La tour vue depuis le contrebas du rocher de Samois.
    La tour vue depuis le contrebas du rocher de Samois.
  • CĂ´tĂ© sud-ouest de la tour.
    Côté sud-ouest de la tour.
  • Les marches qui permettaient l'accès Ă  l'intĂ©rieur puis au sommet.
    Les marches qui permettaient l'accès à l'intérieur puis au sommet.
  • La terrasse au sommet et l'une des fentes.
    La terrasse au sommet et l'une des fentes.

Représentations culturelles

HĂ©raldique

Blason de Samois-sur-Seine.

La tour et le rocher de Samois figurent dans le quart haut-gauche du blason de la commune de Samois-sur-Seine[11]. Sa représentation est légèrement altérée et présente une vue dégagée des arbres.

Références

  1. Ressources de geoportail.gouv.fr/carte, GĂ©oportail de l'IGN.
  2. Victor Bouquet, Paul Comble et Auguste Limosin, Samois-sur-Seine : notice historique et archéologique depuis les temps anciens jusqu'à la Révolution, 73 rue Claude-Bernard, Paris, Ernest-Louis-Désiré Le Deley, , 84 p. (lire en ligne), « La Pierre Druidique », p. 17
  3. Agnès Braik, « La Tour de Samois, un site touristique à l'abandon », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
  4. Monique Berger, Château et forêt de Fontainebleau, Paris, Éditions Favre S.A., , 175 p. (ISBN 978-2-8289-1186-7), La Tour de Samois
  5. Georges Guillo Lohan (préf. Didier Maus), Samois : Du village rural au bourg rurbain, Les Amis de Samois, , Une gare à Samois, p. 88
  6. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 60, no 23,‎ , p. 1/6 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 60, no 24,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre)
  8. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 60, no 25,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  9. « Un patrimoine typique en région de Fontainebleau : Le Rocher de Samois et ses alentours », sur www.samois-sur-seine.fr (consulté le )
  10. « Au médaillon de Sénancour, tourisme et journalisme à Fontainebleau », L'Informateur de Fontainebleau, vol. 32, no 41,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  11. Georges Guillo Lohan, « Convocation du conseil municipal », sur samois-sur-seine.fr, (consulté le )
  12. Remi Salaün, « L’héritage touristique. Trajectoire d’un lieu périurbain : trajectoire d’un lieu périurbain : la forêt de Fontainebleau », sur HAL, Université Panthéon-Sorbonne, (consulté le ), p. 255
  13. Plans de drones dans [vidéo] Skyviews, Les Tours de Fontainebleau par Skyviews sur YouTube, (consulté le )

Bibliographie

  • [Herbet 1903] FĂ©lix Herbet, Dictionnaire historique et artistique de la forĂŞt de Fontainebleau : Routes, carrefours, cantons, gardes, monuments, croix, fontaines, puits, mares, environs, moulins, etc., Fontainebleau, Bourges, , 522 p. (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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