Tour de Saint-Hospice
La Tour de Saint-Hospice, appelée parfois Tour génoise improprement[1], est une tour située à la pointe de Saint-Hospice, à Saint-Jean-Cap-Ferrat dans les Alpes-Maritimes. Cette tour a remplacé un fort construit vers 1610 et détruit en 1706.
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Adresse |
Pointe de Saint-Hospice |
Coordonnées |
43° 41′ 09″ N, 7° 20′ 47″ E |
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Historique
La tour a été construite à côté de la chapelle de Saint-Hospice.
Pour assurer la défense des côtes du Comté de Nice après le siège de Nice de 1543 le duc Emmanuel-Philibert[2] - [3] avait entrepris la construction d'un système de défense de la côte du comté de Nice, entre le Var et Monaco, qui comprenait le renforcement du château de Nice, le fort du mont Alban, la citadelle Saint-Elme[4] - [5] de Villefranche-sur-Mer et le fort de Saint-Hospice, à la pointe de Saint-Hospice.
Pour des problèmes de financement, ce dernier fort n'a probablement été construit qu'en 1608, sûrement avant 1616.
Il a été détruit comme le château de Nice, en 1706, sur ordre de Louis XIV après le siège de Nice. Un habitant de Nice écrit peu après : « le château (de Nice) est si entièrement détruit qu'on ne croirait jamais qu'il ait existé des fortifications mais plutôt un grand amoncellement de pierres la ville est maintenant sans murailles, sans bastions, sans portes, sauf celle du pont où il subsiste la voûte qui se trouve vers la sortie ainsi que l'arche du pont servant à traverser le Paillon. On a aussi épargné la voûte de la porte Pairolière, tout le reste est détruit. La tour de Boze à Beaulieu fut rasée, la moitié de la tour de La Turbie, le fort Saint-Hospice à l'exception d'une seule tour. Ne furent épargnés que le Montalban et Villefranche »[6].
Une tour l'a remplacé vers 1745 ou 1750 en récupérant des pierres du fort[7], peut-être sur la base d'une ancienne tour du XIVe siècle incluse dans le fort détruit. La tour de Saint-Hospice comprend un rez-de-chaussée servant de corps de garde et de cuisine pour la garnison, un premier et second étages pour son logement. La tour pouvait loger 40 hommes[8].
Une statue représentant la Vierge à l'Enfant[9], datée de 1903, réalisée pendant trois ans dans la tour de Saint-Hospice par le sculpteur milanais Tranquillo Galbusieri, et offerte par Auguste Gal[10] - [11], devait être placée sur la tour qu'il avait achetée en 1888, mais l'opposition des militaires a empêché cette opération. Cette statue a alors été placée sur le côté ouest de la tour, jusqu'en 1937, date à laquelle le nouveau propriétaire de la tour, Jacques Menier, a fait construire une villa dans sa propriété et a donné une parcelle de son terrain, à côté de la chapelle, où la statue a été transférée[12].
La tour a été classée au titre des monuments historiques le [13].
Notes et références
- Construite en royaume de Piémont-Sardaigne elle n'est pas génoise.
- E. Tisserand, Histoire civile et religieuse de la cité de Nice et du département des Alpes-Maritimes, p. 51, Librairies Visconti et Delbecchi, Nice, 1862
- Monseigneur Denis Ghiraldi, Les tragiques évènements du XVIe siècle et XVIIe siècle à Nice Lire en ligne
- Mara de Candido, La défense du littoral niçois dans la première moitié du XVIe siècle, p. 2, Nice-Historique, 1999, no 69 Lire en ligne
- Mara de Candido, Le fort de Saint-Elme et le port de Villefranche, p. 30, Nice-Historique, 1999, no 70 Lire en ligne
- Le comté de Nice et la maison royale de Savoie, p. 127, Silvana Editoriale, Milan, 2010 (ISBN 978-8-836618354)
- CG06 - Patrimoine de Saint-Jean-Cap-Ferrat
- Paul Canestrier, Le système défensif de la côte, de l'embouchure du Var à Monaco, à la fin du XVIIIe siècle, p. 94, Nice-Historique, 1939, no 172 Lire en ligne
- « La Vierge à l'Enfant », notice no IM06000510, base Palissy, ministère français de la Culture
- Nice Rendez-vous : rue Auguste Gal
- Nota : Voir inscription à la base de la statue.
- Nota : voir notice à l'intérieur de la chapelle.
- « Tour de Saint-Hospice dite Tour Génoise », notice no PA00080840, base Mérimée, ministère français de la Culture