RĂ©cit de la course
Prologue
Ă“scar Sevilla remporte le contre-la-montre inaugural et s'empare, du mĂŞme coup, du maillot orange de leader.
Ă“scar Sevilla rĂ©Ă©dite sa performance du Tour de Colombie 2019, oĂą il avait remportĂ© le prologue dans Yopal. Il avait dĂ©jĂ rĂ©ussi cette prestation en 2016 dans le dĂ©partement de BolĂvar.
Sous de fortes tempĂ©ratures, se dispute la première journĂ©e du Tour de Colombie (première Ă©preuve du calendrier national colombien), un contre-la-montre de 7,6 kilomètres dans les rues du chef-lieu du dĂ©partement de Casanare. Un Ă un, les 173 participants officiellement engagĂ©s ont sillonnĂ© l'asphalte surchauffĂ© d'un parcours plat au revĂŞtement en parfait Ă©tat[2] - [3]. Le premier Ă s'Ă©lancer, peu après midi, est Carlos Vargas de la formation Edimar. Il effectue le parcours en 10 min 12 s. Quelques minutes après, Julián Osorio (Bicistrongman) rĂ©alise 9 min 15 s et prend la tĂŞte du classement provisoire. "Chrono" aussitĂ´t battu par Pedro Herrera (EBSA) en 9 min 13 s. Moins de deux minutes plus tard, Bryan GĂłmez (SuperGiros) effectue l'effort solitaire en 8 min 46 s. Il devient leader de la course pendant près d'une heure jusqu'Ă l'arrivĂ©e d'Ă“scar Sevilla. Favori pour s'imposer dans le prologue et seul Ă mĂŞme de dĂ©trĂ´ner le Vallecaucano, Sevilla rĂ©alise 8 min 43 s et Ă´te trois secondes au meilleur temps du jour. Bien qu'il reste cent coureurs Ă partir, aucun ne rĂ©ussit Ă battre le temps du Colombo-espagnol. Son coĂ©quipier Fabio Duarte est le plus proche avec 8 min 45 s. Il Ă©choue Ă deux secondes de son leader et Ă la deuxième place du classement[2] - [4]. Les membres du Team MedellĂn prennent un premier avantage pour la conquĂŞte du titre, remportĂ© l'annĂ©e passĂ©e par Diego Camargo. Ils obtiennent au moins trente secondes d'avantage sur des rivaux comme Javier Jamaica, Didier Merchán, Juan Pablo Suárez, Danny Osorio ou Alexander Gil. Temps perdu qu'il faudra rĂ©cupĂ©rer en montagne[5] - [6]. Alors que Hernando BohĂłrquez, sixième Ă quinze secondes, ainsi que Didier Chaparro (SuperGiros) et le meilleur Espoir du jour Rafael Pineda (Colnago CM Team), huitième et neuvième de l'Ă©tape, Ă dix-neuf secondes, s'en sortent mieux. D'ailleurs au temps intermĂ©diaire placĂ© au km 3,8, Pineda n'Ă©tait devancĂ© que par Bryan GĂłmez et par son coĂ©quipier Juan Diego Hoyos de trois et une secondes (GĂłmez ayant rĂ©alisĂ© le meilleur temps en 4 min 27 s)[7]. Rafael Pineda est le seul moins de 23 ans Ă entrer dans les dix premiers tandis que le PanamĂ©en Franklin Archibold, septième, est le deuxième Ă©tranger classĂ©. Les sept hommes du Team MedellĂn ont tous rĂ©alisĂ© une performance remarquable puisque outre Sevilla et Duarte, JosĂ© Tito Hernández termine aussi dans les cinq premiers et tous finissent dans les trente meilleurs. Ă“scar Sevilla, en remportant sa dixième victoire d'Ă©tape, Ă©gale le champion olympique JosĂ© Beyaert, coureur Ă©tranger ayant gagnĂ© le plus d'Ă©tapes sur le Tour de Colombie (tout en signalant que Sevilla a eu trois autres victoires retirĂ©es pour dopage en 2010 et 2011)[8].
1re Ă©tape
Nelson Soto s'adjuge l'étape tandis qu'Óscar Sevilla conserve sa place de leader du classement général.
Nelson Soto (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas) justifie les pronostics en remportant sa sixième victoire d'étape à l'issue d'un sprint massif.
Ă€ la diffĂ©rence de la veille, la journĂ©e commence sous des tempĂ©ratures fraĂ®ches car les 173 concurrents affrontent une forte pluie au dĂ©part de Yopal. L'Ă©tape mène les coureurs vers Pore et Paz de Ariporo d'oĂą ils retournent vers la capitale du dĂ©partement de Casanare, après 188,1 kilomètres d'effort. Les concurrents dĂ©marrent sur un rythme modĂ©rĂ© en raison des risques qu'engendrent une chaussĂ©e mouillĂ©e. Cependant la tempĂ©rature s'Ă©levant, la route s'assĂ©chant, les premières escarmouches se produisent. Le Mexicain Ignacio Prado (Canel's-ZeroUno), Steven Cuesta (Sundark) et Sebastián Lesmes (Team Recapi-Llaneros) sont les premiers Ă lancer une attaque et Ă former la première Ă©chappĂ©e d'envergure. Combative la triplette obtient plus de quatre minutes d'avance et se dispute les sprints intermĂ©diaires qui jalonnent la deuxième journĂ©e de cette 71e Ă©dition. Parti dans la fugue avec cet objectif, Steven Cuesta remporte les trois tandis qu'Ignacio Prado termine Ă chaque fois deuxième. Alors que Sebastián Lesmes, troisième aux deux premiers, est repris par le peloton avant le dernier sprint. Le peloton, avec Ă sa tĂŞte les UAE Team Colombia (es), les Colnago, les Colombia Tierra de Atletas et les membres de Soñando Colombia, s'attache Ă rĂ©duire l'Ă©cart pour effectuer la jonction avec le duo de tĂŞte dans les quinze derniers kilomètres (Pardo Ă©tant le dernier Ă rĂ©sister[9]). Dès lors le peloton subit de nombreuses attaques et neuf coureurs tentent l'Ă©chappĂ©e sans rĂ©ussite avec des hommes comme Sebastián Castaño (Orgullo Paisa), RĂłbigzon Oyola (Team MedellĂn) ou Julián Osorio (Bicistrongman), qui tentera mĂŞme de finir seul, mais en pure perte. Finalement, le groupe termine compact les ultimes kilomètres. Les meilleurs spĂ©cialistes des arrivĂ©es massives se placent aux avant-postes pour l'emballage final. Bryan GĂłmez (SuperGiros), Diego Ochoa (EPM - Scott), Jordan Parra (Soñando Colombia), Carlos ChĂa (Colnago) et Nelson Soto sont quelques uns des coureurs qui se disputent la victoire. Mais c'est ce dernier qui se rĂ©vèle le plus rapide sur la ligne d'arrivĂ©e, devant ChĂa et Parra respectivement deuxième et troisième (Parra ayant anticipĂ© l'effort des deux prĂ©cĂ©dents pour les surprendre, sans aboutir[10]). Première victoire pour l'Ă©quipe de Luis Alfonso Cely, qui vient de gagner la Vuelta de la Juventud avec JesĂşs David Peña et qui dĂ©barque sur cette Vuelta a Colombia UCI 2.2 avec l'intention de remporter quelques succès. Le leader Ă“scar Sevilla (Team MedellĂn) finit en dix-huitième place l'Ă©tape, dans le mĂŞme temps que Soto, ce qui lui permet de maintenir sa position[11].
2e Ă©tape
Carlos ChĂa gagne l'Ă©tape et Bryan GĂłmez s'empare du maillot orange de leader.
Un second sprint massif clĂ´t la deuxième Ă©tape en ligne de l'Ă©preuve. Non seulement, Carlos ChĂa (Colnago) remporte son premier succès mais il modifie le classement gĂ©nĂ©ral avec la prise de pouvoir de Bryan GĂłmez (SuperGiros).
La deuxième Ă©tape se dĂ©roule entre les dĂ©partements de Boyacá et de Cundinamarca. Le dĂ©part est donnĂ© de Paipa. Puis les coureurs passent par Tunja, Ventaquemada, VillapinzĂłn, Chocontá, Gachancipá pour terminer Ă Tocancipá. Le parcours du jour compte un total de 140,2 kilomètres[11]. Dès les premiers kilomètres disputĂ©s sous des tempĂ©ratures assez fraĂ®ches, le rythme est endiablĂ© avec de nombreuses vellĂ©itĂ©s d'Ă©chappĂ©e. Mais le tempo imposĂ© par le peloton voue Ă l'Ă©chec toutes ces tentatives. Cependant trois compĂ©titeurs rĂ©ussissent Ă s'en extraire et s'emparent de la tĂŞte de la course. Hernán DarĂo GĂłmez (FundaciĂłn Esteban Chaves), Dubán Bobadilla (Herrera Sport) et JosĂ© Serpa (Team Cartagena) prennent la poudre d'escampette et mĂŞme si plusieurs tentent de les rejoindre, leur rythme empĂŞche tout retour. Ils se disputent le premier sprint intermĂ©diaire (pour Serpa) et le premier col de la journĂ©e (pour Bobadilla). Dubán reste seul en pointe et est rejoint par ces deux premiers compagnons de fugue, qui se sont joints Ă une contre-attaque formĂ©e par Juan Diego Hoyos (Colnago), Steven Cuesta (Sundark), Pedro Herrera (EBSA), Elkin Malaver (Bicistrongman), Jordan RodrĂguez (Movistar Ecuador) et Yecid Sierra (NĂ©ctar). Ils forment une Ă©chappĂ©e de neuf coureurs bientĂ´t rĂ©duite Ă huit, Sierra Ă©tant retardĂ© par un ennui mĂ©canique. Les fugueurs obtiennent 2 min 20 s d'avance sur le peloton. Ils se disputent entre eux le deuxième prix de la montagne oĂą Dubán Bobadilla passe de nouveau en tĂŞte. Le groupe principal rĂ©duit fortement l'Ă©cart et avant le deuxième sprint spĂ©cial fait la jonction. Seul Pedro Herrera ne s'avoue pas vaincu et repart en solitaire, il passe premier aux deux derniers sprints du jour (oĂą pour la deuxième place Nelson Soto devance Steven Cuesta quelques kilomètres avant qu'Ă“scar Quiroz (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas) n'en fasse de mĂŞme devant Juan Diego Hoyos[12]). Dans l'ascension du troisième trophĂ©e des grimpeurs, Herrera est repris (malgrĂ© le renfort de Wilmar Castro (Indeportes Tolima)). ImmĂ©diatement s'enfuient Salvador Moreno (Orgullo Paisa), Ă“scar PachĂłn (Sundark) et Yesid Albeiro Pira (AlcaldĂa de La Vega). Ils crĂ©ent un lĂ©ger Ă©cart en leur faveur. Pira passe en premier au sommet de l'Alto del Sisga, devant Moreno et PachĂłn. Ce dernier se relève et laisse le duo caracoler en tĂŞte quelques kilomètres. Mais Ă dix kilomètres du terme, le peloton est groupĂ©. Des Ă©quipes comme Colnago, EPM, SuperGiros, Soñando Colombia, Canel's, Colombia Tierra de Atletas et le Team Cartagena, intĂ©ressĂ©es par un sprint massif commence Ă replacer leur sprinteurs Ă l'avant du peloton. Alors que tout semble indiquer que Diego Ochoa (EPM Scott) va s'imposer, ChĂa apparait sur la gauche de la chaussĂ©e et le saute peu avant la ligne. Le Boyacense termine deuxième et le Vallecaucano Bryan GĂłmez troisième. En terminant sur le podium, ce dernier s'octroie les quatre secondes de bonifications attenantes. Ce qui lui permet de s'emparer de la tĂŞte du classement gĂ©nĂ©ral[13] - [14].
3e Ă©tape
Le Team MedellĂn fait coup double : l'Ă©tape pour Brayan Sánchez, le maillot de leader pour Ă“scar Sevilla.
À l'arrivée dans la capitale tolimense Ibagué, le vainqueur de l'étape est l'Antioqueño Brayan Sánchez, qui réalise le parcours en 4 h 7 min 16 s. Il est suivi par Aldemar Reyes (EPM-Scott) et Alexander Gil (Orgullo Paisa), qui terminent respectivement au deuxième et troisième rang, dans le même temps.
La troisième Ă©tape en ligne de la Vuelta a Colombia UCI 2.2. 2021 se dĂ©roule entre Mosquera (Cundinamarca) et la capital musical de Colombia, sur un itinĂ©raire de 181,1 kilomètres avec deux prix de la montagne et trois sprints spĂ©ciaux Ă disputer[15]. JosĂ© Serpa (Team Cartagena), Juan Pablo Restrepo (Colnago), Miguel MogollĂłn (AlcaldĂa de La Vega) et Steven Cuesta (Sundark Arawak) prennent part Ă l'Ă©chappĂ©e du jour. Ces coureurs prennent suffisamment d'avance (supĂ©rieure Ă quatre minutes) pour obliger le groupe principal Ă entamer la poursuite rapidement. Dans les cinquante derniers kilomètres, un groupe, composĂ© de Jhonny Millán et Elkin Malaver (Bicicletas Strongman), Banzer Bernal et Wilmar Castro (Indeportes Tolima), tente de faire la jonction avec les hommes de tĂŞte. Mais ils ne reviennent que sur Miguel MogollĂłn et Steven Cuesta. Dans les quarante derniers kilomètres, JosĂ© Serpa et Juan Pablo Restrepo augmente le rythme et caracole en tĂŞte. Tandis que le sextet de Millán, Malaver, Bernal, Castro, MogollĂłn et Cuesta cherchent sans succès Ă Ă©tablir la connexion. D'un commun accord, les formations Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas, Team MedellĂn et EPM-Scott effectuent la poursuite sur les Ă©chappĂ©s, surtout que Juan Pablo Restrepo est leader virtuel de la compĂ©tition. Dans les vingt derniers kilomètres, le peloton rejoint le groupe intercalĂ© et rĂ©duit l'Ă©cart avec le duo de fugueurs Ă deux minutes. ExtĂ©nuĂ© par tous les efforts consentis auparavant sous les fortes chaleurs tolimenses, Restrepo ne peut suivre le tempo dictĂ© par JosĂ© Serpa et doit le laisser filer. Ce dernier se retrouve seul Ă dix-huit kilomètres du but. Mais le baroud du Sucreño est vain. Serpa est repris Ă six kilomètres du terme, devant le rythme imposĂ© au peloton par les EPM-Scott[16]. Dans un peloton de nouveau compact, les cinq derniers kilomètres voient les Ă©quipes prĂ©parer leurs trains de sprinteurs en vue de placer leurs meilleurs Ă©lĂ©ments en bonne position pour le sprint[17]. Mais le peloton dĂ©jĂ fortement rĂ©duit se scinde encore dans les deux ascensions au fort pourcentage situĂ©s dans le dernier kilomètre. Celles-ci sont dĂ©cisives pour bousculer la hiĂ©rarchie en haut du classement gĂ©nĂ©ral. En effet, le leader Bryan GĂłmez (SuperGiros - AlcaldĂa de Manizales) ne peut se maintenir en tĂŞte et cède sa position face Ă Ă“scar Sevilla qui lui termine l'Ă©tape au sixième rang. Brayan Sánchez dĂ©clare avoir eu la confiance de son chef de file Sevilla pour jouer la victoire d'Ă©tape. Pour cela, il a pris la roue de Nelson Soto (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas) avant de s'en dĂ©gager pour s'imposer[16] - [15].
4e Ă©tape
Yesid Pira prend le pouvoir en remportant l'Ă©tape.
Lors d'une journĂ©e marquĂ©e par le dĂ©but de la haute montagne avec l'arrivĂ©e Ă l'Alto de La LĂnea (es), le jeune coureur boyacense Yesid Albeiro Pira (AlcaldĂa de La Vega) surprend le peloton (et bon nombre d'observateurs[18] - [19]). En plus de s'imposer dans l'Ă©tape, il dĂ©possède du maillot orange de leader du classement gĂ©nĂ©ral le Colombo-espagnol Ă“scar Sevilla (Team MedellĂn)[20].
La quatrième Ă©tape se dispute entre la municipalitĂ© d'IbaguĂ© et l'Alto de La LĂnea, sur 122,2 kilomètres. De la Plaza de BolĂvar (es), oĂą le dĂ©part est donnĂ©, trois sprints spĂ©ciaux et trois grand prix de la montagne attendent les concurrents[15]. Une intense bataille entre les favoris pour le titre est attendue. Le peloton part Ă un bon rythme et, très tĂ´t, les tentatives d'Ă©chappĂ©e se succèdent mais le groupe principal ne les permet pas. Jusqu'Ă ce qu'aux alentours du quinzième kilomètre, Jordan Parra (Soñando Colombia), Alejandro Ruiz (SuperGiros) et Ignacio Prado (Canel's) partent en Ă©chappĂ©e et se disputent entre eux le premier sprint spĂ©cial du jour, oĂą Parra passe devant Prado et Ruiz. Ce trio va pour se disputer le deuxième sprint spĂ©cial lorsque le peloton le rejoint quasiment. Puisque Prado s'y impose mais devant Bryan GĂłmez (SuperGiros) et Julián Molano (Soñando Colombia). Ces deux-lĂ forment un groupe de huit coureurs en pointe, avec le renfort de Jhon Iguavita (Soñando Colombia), Alejandro Ruiz (SuperGiros), Yonathan Eugenio (EBSA), Heimarhanz Ariza (Team Recapi), Jhonatan RodrĂguez (Edimar) et Fredd Matute (Herrera Sport). Cette fugue est rapidement neutralisĂ©e. Puis ce sont sept autres concurrents qui tentent l'aventure : Jaime ChacĂłn (Colnago), Adrián Bustamante (EPM-Scott), Diego Benavides et Robinson Ortega (Sundark), Diego Soracá et Pedro Herrera (EBSA) et Cristhian Talero (Herrera Sport). Ils prennent la tĂŞte de la course et obtiennent jusqu'Ă 2 min 50 s d'avance sur le peloton. Le troisième sprint spĂ©cial est pour Talero, devant Herrera et ChacĂłn. Cristhian Talero insiste et s'isole en tĂŞte. Il franchit ainsi en solo le premier col du jour, l'Alto de Perico, suivi par Benavides et Soracá. L'unitĂ© de l'Ă©chappĂ©e ne survivant pas Ă l'ascension. Cheminant vers le deuxième col du jour, le peloton navigue a plus de deux minutes du duo de tĂŞte. Car Diego Benavides, parti seul dans la descente, voit Germán Chaves (EPM) le rejoindre peu avant le deuxième grand prix de la montagne. Chaves passe premier Ă l'Alto el Tigre, devant (encore) Benavides et Soracá. Ă€ vingt kilomètres de la ligne, se maintient en tĂŞte le duo Chaves-Benavides. Ce dernier lâche dès le dĂ©but de l'ascension de La LĂnea, oĂą Chaves reçoit le renfort de Robinson Chalapud (Team MedellĂn). Plus tard, c'est au tour de Frank Osorio (Orgullo Paisa) de faire le jonction. Osorio et Chaves ne restent pas avec Chalapud qui continue seul. Quelques hectomètres plus loin, il se fait rattraper par son coĂ©quipier JosĂ© Tito Hernández puis par Freddy Montaña (EPM-Scott), formant ainsi le nouveau trio de pointe. Les trois hommes se maintiennent en tĂŞte de la course dans l'ascension mais avec seulement quelques secondes d'avance sur le groupe des favoris avec des coureurs comme Juan Pablo Suárez (EPM-Scott), Danny Osorio, Alexander Gil et Sebastián Castaño (Orgullo Paisa), AristĂłbulo Cala (Sundark) et Yesid Pira. La poursuite est menĂ©e par les Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas qui imposent un rythme implacable, qui gĂ©nère une importante quantitĂ© de lâchĂ©s chez leurs rivaux. Ils Ă©tablissent la connexion dans les huit derniers kilomètres. Pira lance une brutale accĂ©lĂ©ration un kilomètre plus loin. Tito et Montaña tentent bien de prendre sa roue mais ne peuvent suivre le rythme qu'impulse le jeune coureur de 21 ans. Nombre sont en difficultĂ© comme par exemple Ă“scar Sevilla, dans un mauvais jour. Maintenant un rythme Ă©levĂ© et constant, Yesid Pira augmente son avance rĂ©gulièrement sur ses opposants. Un groupe, menĂ© par Freddy Montaña, tente de s'unir pour effectuer la poursuite et oĂą subsistent JosĂ© Tito Hernández, Juan Pablo Suárez, Alexander Gil et Danny Osorio, Didier Chaparro (SuperGiros), Hernán Aguirre (Colombia Tierra de Atletas-GW) et AristĂłbulo Cala. En arrivant dans les dix premiers sur la ligne, Ils restent encore en lice pour la victoire final. Pira franchit la ligne d'arrivĂ©e en solitaire pour sa première victoire d'Ă©tape dans son Tour national. Il se vĂŞt du mĂŞme coup du maillot orange de leader. En plus, Pira prend la tĂŞte des classements annexes de la montagne, des moins de 23 ans, des nĂ©ophytes et du meilleur colombien de l'Ă©preuve. La deuxième place Ă une minute est pour Juan Pablo Suárez, qui se replace directement pour la victoire finale, après une grande Ă©tape de son Ă©quipe. Tandis que JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn), grand acteur dans l'ultime montĂ©e, arrive troisième Ă une minute et sept secondes de Yesid Pira. En difficultĂ© dans la montĂ©e, Ă“scar Sevilla perd plus de deux minutes sur le vainqueur du jour et se retrouve maintenant septième au classement gĂ©nĂ©ral. Yesid Pira a vingt-sept secondes d'avance sur son dauphin Juan Pablo Suárez et trente-sept sur Alexander Gil (quatrième de l'Ă©tape)[20] - [21] - [18] - [19].
5e Ă©tape
Aldemar Reyes gagne l'étape tandis que Yesid Pira réussit à conserver la tête du classement général.
Dans la localitĂ© caldense de Belalcázar, le Boyacense Aldemar Reyes (EPM - Scott) s'impose alors qu'un autre Boyacense Yesid Pira (AlcaldĂa de La Vega) conserve le maillot de leader.
Le peloton prend le dĂ©part d'Armenia pour 146 kilomètres jusqu'Ă Belalcázar, avec trois sprints spĂ©ciaux et deux prix de la montagne (le premier, l'Alto Cerrito de troisième catĂ©gorie et l'Alto de La Alemana de deuxième catĂ©gorie) Ă affronter[19]. La journĂ©e suscitait la curiositĂ© des observateurs quant Ă la capacitĂ© de Yesid Albeiro Pira de dĂ©fendre sa position. Dès le dĂ©but de l'Ă©tape, les tentatives de fugue sont nombreuses, sans grands rĂ©sultats, tant le peloton n'est pas disposĂ© Ă laisser partir quiconque. Cependant certains insistent comme Bryan GĂłmez (SuperGiros) qui rĂ©ussit Ă s'en extraire, le temps de passer en solitaire le premier sprint spĂ©cial (devant Cristhian Talero (Herrera Sport) et Ă“scar Quiroz (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas)) et d'ĂŞtre absorbĂ©. Cheminant vers le deuxième sprint spĂ©cial du jour, trois coureurs s'Ă©chappent : Nelson Soto (Colombia Tierra de Atletas), Bernardo Suaza (Team MedellĂn) et Camilo Castro (UAE Team Colombia (es)), qui passent dans cet ordre au sprint du km 82,6. PassĂ© ce prix, cinq coureurs se joignent aux trois Ă©chappĂ©s : Christofer Jurado (Panamá es Cultura y Valores), Heberth GutiĂ©rrez (UAE Team Colombia), Bryan GĂłmez (SuperGiros), Fredd Matute (Herrera Sport) et Jhon Iguavita (Soñando Colombia), laissant en tĂŞte de la course un groupe de huit hommes. Au km 103,7 de course est placĂ© le troisième et dernier sprint spĂ©cial de la journĂ©e, oĂą Soto règle GĂłmez et Matute (Nelson Soto conservant ainsi sa première place au classement par points que Bryan GĂłmez lui avait subtilisĂ© après le premier sprint spĂ©cial[22]). Bien que toujours restĂ©s sous le contrĂ´le du Team MedellĂn et des Orgullo Paisa, les Ă©chappĂ©s obtiennent un avantage supĂ©rieur Ă la minute, qu'ils maintiennent dans l'ascension du premier col du jour, l'Alto Cerrito. Au km 115, c'est Suaza qui franchit la difficultĂ© en premier, devant Castro et Iguavita. Mais dans les deux premiers kilomètres de l'ascension du second col de la journĂ©e, l'Alto de La Alemana, les fugueurs sont neutralisĂ©s par le peloton, qui s'approche d'un terrain favorable pour dĂ©stabiliser le leader. Yesid Pira doit se dĂ©fendre lui-mĂŞme face aux attaques des favoris qui le harcèlent (n'ayant plus d'Ă©quipier pour l'aider[23]). Les EPM-Scott avec Aldemar Reyes et Freddy Montaña et les Orgullo Paisa avec Alexander Gil et Sebastián Castaño multiplient les actions offensives, au point que le Team MedellĂn se voit contraint de rĂ©agir. L'Antioqueño JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn), qui connait parfaitement le secteur pour s'ĂŞtre imposĂ© dans cette localitĂ© l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, franchit en tĂŞte l'ultime trophĂ©e des grimpeurs du jour, devant Aldemar Reyes et Alexander Gil. Les cinq derniers kilomètres sont tendus. Aldemar Reyes, Ă moins de trois kilomètres de la ligne, s'enfuit en solitaire. Il s'octroie la victoire par une marge des plus Ă©troites sur JosĂ© Tito Hernández. Reyes obtient ainsi la première victoire pour la formation de RaĂşl et Gabriel Jaime Mesa dans cette 71e Ă©dition de la Vuelta a Colombia. En effet, Hernández l'a rejoint dans les derniers mètres sans toutefois pouvoir le dĂ©passer. Il termine deuxième. Alexander Gil, autre grand protagoniste du jour, arrive troisième Ă cinq secondes. Le bĂ©nĂ©fice pour Hernández et Gil de cette journĂ©e est le gain, respectivement, de dix-huit et onze secondes sur Pira (avec les bonifications). Ce qui leur fait accĂ©der au deuxième et troisième rangs du classement gĂ©nĂ©ral provisoire. Bien qu'il soit obligĂ© de laisser de prĂ©cieuses secondes Ă ses rivaux, Yesid Pira se maintient au sommet de la hiĂ©rarchie en dĂ©fendant valeureusement sa position[24] - [25].
6e Ă©tape
Brayan Sánchez remporte sa seconde étape tandis que Juan Pablo Suárez prend la tête du classement général.
L'Antioqueño Brayan Sánchez (Team MedellĂn) remporte le contre-la-montre individuel qui permet Ă un autre Antioqueño Juan Pablo Suárez (EPM - Scott) de devenir leader de la compĂ©tition.
La sixième Ă©tape, une cronoescalada (un contre-la-montre en cĂ´te) de 19,8 kilomètres entre le siège de CenicafĂ© Ă Chinchiná et l'observatoire de la Torre de Chipre (es) Ă Manizales, Ă©tait attendue comme spectaculaire et dĂ©cisive pour la lutte entre les favoris pour le titre, après la victoire de Yesid Pira (AlcaldĂa de La Vega) Ă l'Alto de La LĂnea (es) et le temps rĂ©cupĂ©rĂ© par JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn) et Alexander Gil (Orgullo Paisa), la veille. Le premier Ă s'Ă©lancer, sur les 147 coureurs encore prĂ©sent dans la compĂ©tition, est Sebastián Lesmes (Team Recapi-Llaneros). Johan Prieto (Cundinamarca-NĂ©ctar) est le premier compĂ©titeur Ă rester de nombreuses minutes avec le meilleur temps provisoire, après avoir rĂ©alisĂ© 44 min 40 s. Puis, franchit la ligne le cundinamarquĂ©s Fabio Duarte (Team MedellĂn), qui, en 42 min 2 s, le dĂ©loge de la première place. Aucun des coureurs qui se succèdent ne rĂ©ussit Ă battre le temps du coureur de JosĂ© Julián Velásquez. Seul Jhonatan Chaves (UAE Team Colombia (es)) s'en approche avec un chrono de 44 min 31 s. Puis ce sont les concurrents Diego Soracá (EBSA) et Adrián Bustamante (EPM-Scott) qui frisent le "chrono" accompli par Duarte. Ce dernier, leader provisoire, doit attendre l'arrivĂ©e de Brayan Sánchez, qui avait dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© le meilleur rĂ©sultat au temps intermĂ©diaire, pour ĂŞtre Ă©jectĂ© de sa position prĂ©fĂ©rentielle. Sánchez effectue le parcours en 41 min 45 s. Les concurrents suivants ne rĂ©ussiront pas Ă battre le temps de Naranjito. Son leader Ă“scar Sevilla (41 min 51 s) et le coureur de l'Ă©quipe Sundark Arawak AristĂłbulo Cala (41 min 58 s) nĂ©anmoins s'en approchent. Ils termineront deuxième et quatrième de l'Ă©tape. Sur les cinq derniers concurrents Ă s'Ă©lancer, le plus proche est le Boyacense Aldemar Reyes (EPM-Scott), avec 41 min 53 s (il finira troisième). Le coureur du Team MedellĂn peut ainsi cĂ©lĂ©brer sa seconde victoire d'Ă©tape dans cette Vuelta a Colombia UCI 2.2. Juan Pablo Suárez termine sixième Ă vingt-deux secondes de Sánchez, ce qui lui permet de prendre la tĂŞte du classement gĂ©nĂ©ral. En 19 h 25 min 22 s, il est Ă Ă©galitĂ© de temps avec un autre Antioqueño JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn), mais pour vingt-neuf centièmes, Suárez endosse le maillot orange de leader. Yesid Pira peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme l'autre vainqueur du jour. MĂŞme s'il ne trouve le rythme nĂ©cessaire lors de la première partie de l'Ă©tape et qu'il y perde de prĂ©cieuses secondes, il cède certes sa première place au classement gĂ©nĂ©ral mais dilapide moins de temps qu'envisagĂ© lors de ce contre-la-montre. Pira est dĂ©sormais troisième Ă neuf secondes[26] - [27] - [28].
7e Ă©tape
Robinson Chalapud remporte l'étape en solitaire alors que Juan Pablo Suárez conserve la tête du classement général.
Une descente magistrale du Páramo de Letras (es) donne la victoire au Nariñense Robinson Chalapud (Team MedellĂn) dans la municipalitĂ© tolimense de Mariquita, oĂą l'Antioqueño Juan Pablo Suárez (EPM - Scott) garde le maillot orange de leader.
La septième Ă©tape se dispute entre la ville de Manizales et la localitĂ© de Mariquita, sur un tracĂ© de 118,8 kilomètres avec le col mythique de l'Alto de Letras (es) (classĂ© en Hors catĂ©gorie). Les concurrents doivent affronter dès les premières minutes cette ascension de près de trente deux kilomètres, pour une pente moyenne de 5,7 %, les amenant Ă 3 711 mètres d'altitude, avant une longue descente vers l'arrivĂ©e[26] - [28]. L'Ă©tape voit partir le peloton sur un bon rythme, qui quasiment dès le dĂ©part affronte l'ascension de Letras. Rapidement des hommes intĂ©ressĂ©s par la victoire d'Ă©tape s'Ă©chappent du groupe principal. Brayan Sánchez (Team MedellĂn), Didier Merchán (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas) et Diego Soracá (EBSA) sont en tĂŞte de la course pendant quelques minutes avant de recevoir le renfort de Robinson Chalapud, Javier Jamaica (UAE Team Colombia (es)), Hernán Aguirre et Omar Mendoza (Colombia Tierra de Atletas), Germán Chaves (EPM-Scott), Sebastián Castaño et Salvador Moreno (Aguardiente Antioqueño), Robinson Ortega (nl) (Sundark), Yeison RincĂłn (SuperGiros) et Yecid Sierra (Cundinamarca-NĂ©ctar). Ce groupe important d'Ă©chappĂ©s commande la course dans l'ascension de l'Alto de Letras, mĂŞme si chemin faisant il perd des unitĂ©s. Ainsi nombreux sont dĂ©cramponnĂ©s pour ĂŞtre absorbĂ©s par le peloton. Ce dernier subit les attaques de Yesid Pira (AlcaldĂa de La Vega), qui tente plusieurs fois de s'Ă©chapper et qui doit ĂŞtre contrĂ´lĂ©, poussant mĂŞme le leader Suárez Ă rĂ©agir. Le groupe de fugueurs se dĂ©sintègre et seuls restent en pointe Chalapud, Aguirre et Ortega. MĂŞme si ce dernier lâche au sommet du Páramo de Letras. Hernán Aguirre franchit le col en tĂŞte, suivi de Chalapud. Ce duo s'Ă©lance dans le schuss vertigineux. Grâce Ă son habiletĂ© dans les descentes, Robinson Chalapud se retrouve seul. Il entre dans Mariquita en vainqueur. Chalapud offre la quatrième victoire d'Ă©tape Ă la formation antioqueña de JosĂ© Julián Velásquez dans cette 71e Ă©dition du Tour de Colombie. 2 min 47 s plus tard George Tibaquirá (EBSA) franchit la ligne d'arrivĂ©e et Ă 2 min 53 s un groupe rĂ©duit avec tous les candidats au titre (Seul Didier Chaparro (SuperGiros) manque Ă l'appel car il a dĂ» abandonner Ă la suite d'une chute dans la descente du col[29]). Ce qui permet Ă Juan Pablo Suárez de se maintenir un jour de plus comme leader de la course[30].
8e Ă©tape
Darwin Atapuma remporte l'étape que met à profit José Tito Hernández pour s'octroyer la première place du classement général.
La journĂ©e se conclut par une nouvelle victoire pour le dĂ©partement de Nariño, grâce Ă Darwin Atapuma (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas) qui s'impose en solitaire au sommet de l'Alto del Vino (es). Alors que JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn) se vĂŞt du maillot orange de leader de la course.
L'Ă©tape du jour est considĂ©rĂ©e comme la journĂ©e la plus exigeante de la compĂ©tition. Sur un parcours long de 140,4 kilomètres qui mène les coureurs de Mariquita Ă une altitude de 2 808 mètres, au sommet de l'Alto del Vino (classĂ© en Hors catĂ©gorie), dans le dĂ©partement de Cundinamarca. Auparavant, il leur faudra escalader deux cols de première catĂ©gorie, l'Alto de La Mona (km 44,9) et l'Alto del Trigo (km 68,6)[31]. La huitième Ă©tape dĂ©bute, pour le peloton de 133 rescapĂ©s, sur un rythme soutenu. En raison, notamment, du premier sprint spĂ©cial, placĂ© au km 17,6, et qui voit Ignacio Prado (Canel's) disposer de Steven Cuesta (Sundark) et de Bryan GĂłmez (SuperGiros). Quelques kilomètres plus loin, plusieurs coureurs prennent le large. Ils forment une Ă©chappĂ©e d'environ dix-huit coureurs avec des hommes comme Robinson Chalapud, RĂłbigzon Oyola et Bernardo Suaza (Team MedellĂn), EfrĂ©n Santos (Canel's), Franklin Archibold (Panamá es Cultura y Valores), Didier Merchán et Hernán Aguirre (Colombia Tierra de Atletas), Adrián Bustamante (EPM - Scott), Sebastián Castaño (Aguardiente Antioqueño), Juan Pablo Vallejo (UAE Team Colombia (es)), Yeison RincĂłn et Javier González (SuperGiros), AristĂłbulo Cala et Robinson Ortega (nl) (Sundark), Carlos Parra (EBSA), Yeisson Quetama (Herrera Sport), JosĂ© Serpa (Team Cartagena) et Jahir PĂ©rez (Soñando Colombia), Ă qui s'ajoutent plus tard Brayan Sánchez (Team MedellĂn) et Salvador Moreno (Aguardiente Antioqueño).
Cet important groupe se maintient en tĂŞte, obtenant un Ă©cart suffisant avec le peloton pour se disputer les prix intermĂ©diaires sur sa route. Ainsi le premier prix de la montagne, situĂ© au Alto de La Mona est pour Sánchez, suivi de Aguirre et de son coĂ©quipier Oyola. Quelques kilomètres plus en avant, le deuxième sprint spĂ©cial est pour Oyola, devant Parra et Sánchez. L'Ă©chappĂ©e vient Ă manquer de coureurs, puisque, cheminant vers le deuxième col du jour, l'Alto del Trigo, seuls restent en tĂŞte Chalapud, Castaño et Suaza. Ce dernier s'isolant pour rester le dernier reprĂ©sentant de la fugue. Il passe en tĂŞte au sommet, devant Sánchez et Aguirre. Bernardo s'impose aussi dans le dernier sprint bonification, oĂą passe après lui Sánchez et Cala. En direction de l'Alto del Vino, Suaza est neutralisĂ© par le peloton, qui est immĂ©diatement attaquĂ© par des hommes importants au classement gĂ©nĂ©ral, comme Ă“scar Sevilla (Team MedellĂn), qui s'enfuit avec son coĂ©quipier Chalapud, Darwin Atapuma, Danny Osorio (Aguardiente Antioqueño), Aldemar Reyes (EPM-Scott) et encore une fois Cala. Sevilla lâche et laisse en tĂŞte de la course Atapuma, Osorio et Cala, qui reçoivent la compagnie de l'Antioqueño Alexander Gil (Aguardiente Antioqueño). Les quatre Ă©chappĂ©s impriment un rythme Ă©levĂ© qui leur permettent d'obtenir plus de deux minutes d'avance sur le groupe principal. OĂą se joue une vĂ©ritable bataille entre favoris. Tito Hernández part seul, et le leader provisoire Juan Pablo Suárez (EPM-Scott) ne peut le suivre. Tandis que Yesid Pira (AlcaldĂa de La Vega) reste dans sa roue. Les fugueurs augmentent leur avance et Gil devient leader virtuel de la course. Dans les derniers kilomètres, Osorio et Cala se font lâcher, Gil attaque, mais Atapuma le suit puis prend le large pour arriver en solitaire sur la ligne d'arrivĂ©e et gagner l'Ă©tape. Après l'arrivĂ©e de Gil, qui semble ĂŞtre le nouveau maillot orange de la course, Tito Hernández arrive vingt-deux secondes plus tard, en troisième position. Pour un Ă©cart de seulement une seconde avec Alexander Gil, l'homme de JosĂ© Julián Velásquez prend la tĂŞte du classement gĂ©nĂ©ral, lui qui en Ă©tait si près depuis plusieurs jours. Juan Pablo Suárez et Yesid Pira franchissent la ligne d'arrivĂ©e avec plus de cinq minutes de retard sur Atapuma ; Ă“scar Sevilla avec plus de six minutes[32]. Trente et un coureurs sont repĂŞchĂ©s par le jury des commissaires mais perdent les points qu'ils ont engrangĂ©s depuis le dĂ©but de l'Ă©preuve dans les diffĂ©rents classements annexes[33]. Ainsi Steven Cuesta, repĂŞchĂ©, perd la tĂŞte du classement des sprints spĂ©ciaux.
9e Ă©tape
Óscar Quiroz s'impose dans l'ultime étape tandis que José Tito Hernández remporte son premier Tour de Colombie.
Fin de compĂ©tition serrĂ©e pour cette 71e Ă©dition du Tour de Colombie avec la victoire de l'Antioqueño JosĂ© Tito Hernández (Team MedellĂn), pour seulement deux secondes, sur son compatriote Alexander Gil (Aguardiente Antioqueño) qui n'a pu, malgrĂ© l'Ă©cart minime, le coiffer.
Pour la première fois depuis douze ans, Bogota est le théâtre de l'ultime Ă©tape du Tour national. Le dĂ©part et l'arrivĂ©e sont jugĂ©s au Parc National (es), au niveau de la Septième Avenue. Le circuit dĂ©veloppe 10,6 kilomètres et est Ă parcourir dix fois. Dans les trois premiers tours, la formation MedellĂn exerce un contrĂ´le serrĂ© sur le peloton, afin d'aller chercher la bonification et d'empĂŞcher leurs adversaires de l'obtenir. Au troisième passage sur la ligne, se dispute le premier sprint spĂ©cial de la journĂ©e. Le vainqueur final de ce classement annexe, Ignacio Prado (Canel's), passe le premier. Il est suivi de Fabio Duarte (Team MedellĂn) et de son coĂ©quipier et leader de la compĂ©tition JosĂ© Tito Hernández. Tout le travail effectuĂ© y est rĂ©compensĂ© car ce dernier avec la seconde de bonification rĂ©coltĂ©e double son avance sur son poursuivant immĂ©diat Alexander Gil. Quelques coureurs veulent se montrer lors de cette ultime journĂ©e. Ainsi s'Ă©chappent du peloton et se projetent en tĂŞte de la course, des hommes comme Juan Diego Hoyos (Colnago), Ă“scar Quiroz (Colombia Tierra de Atletas - GW Bicicletas), Diego Ochoa (EPM - Scott), Diego BenavĂdes (Sundark), Segundo Navarrete (Movistar Ecuador), Walter Pedraza (Team Cartagena) et Camilo Castiblanco (Soñando Colombia). Ă€ ceux-ci s'ajoutent plus tard, Camilo Castro (UAE Team Colombia (es)), Yeison RincĂłn (SuperGiros), Yonathan Eugenio (EBSA), AndrĂ©s Mancipe (Bicistrongman), Cristian Tobar (Tolima Es PasiĂłn), Dubán Bobadilla (Herrera Sport), Yesid Pira (AlcaldĂa de La Vega) et Elkin Goyeneche (Constru Zea). Ils forment alors l'Ă©chappĂ©e du jour. Au sixième tour se dispute le deuxième sprint, oĂą s'impose Pedraza, devant Castiblanco et RincĂłn. Le peloton, oĂą se retrouvent les candidats au titre, vit sa propre Ă©tape. Dans les derniers tours, les Orgullo Paisa multiplient les attaques forçant le Team MedellĂn Ă rĂ©agir. Dans le secteur le plus exigeant du tracĂ©, Salvador Moreno et Sebastián Castaño crĂ©ent un Ă©cart pour ĂŞtre un appui lorsqu'Alexander Gil attaque, mais l'Ă©quipe de Tito Hernández rĂ©plique immĂ©diatement. Elle ne veut pas que Gil obtienne la moindre seconde de bonification ou creuse un Ă©cart suffisant pour dĂ©trĂ´ner leur Ă©quipier. Au neuvième tour, les Ă©chappĂ©s, qui ne sont plus que treize, disputent le troisième et dernier sprint du jour. Eugenio passe en tĂŞte, devant Pedraza et Castro. Ils entament alors le dernier tour de circuit. Dans un spectaculaire sprint Ă trois, le Nariñense Ă“scar Quiroz dĂ©montre ses capacitĂ©s de sprinteur et s'impose, apportant la troisième victoire d'Ă©tape Ă son Ă©quipe (après Nelson Soto et Darwin Atapuma) et la troisième pour son dĂ©partement, après les succès de Robinson Chalapud et de Darwin Atapuma. Seulement trente-deux secondes après, le peloton franchit la ligne d'arrivĂ©e, avec le maillot orange et ses plus proches poursuivants en son sein. JosĂ© Tito peut ainsi monter sur le podium recevoir le trophĂ©e, attestant qu'il est le nouveau vainqueur du Tour de Colombie[34] - [35]. Le rythme Ă©levĂ© de l'Ă©tape a provoquĂ© un nombre important d'abandons et de coureurs hors dĂ©lais puisque des 124 concurrents au dĂ©part seuls 89 sont classĂ©s, un peu plus de trois heures plus tard[36]. Ainsi, dans les premiers tours, Darwin Atapuma (Colombia Tierra de Atletas-GW), vainqueur la veille, fait une chute et doit abandonner. Il en va de mĂŞme pour le local de l'Ă©tape Javier Jamaica (Colnago)[35].