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Tour cybernétique de Liège

La Tour cybernétique de Liège est une œuvre monumentale de l'artiste franco-hongrois Nicolas Schöffer de 1961. Elle se trouve dans le parc de la Boverie à Liège en Belgique, à proximité du palais des congrès, et est remise en fonction en plus de 45 années après avoir été désactivée. C'est l’œuvre la plus monumentale de l'artiste[1].

Tour cybernétique de Liège
La tour cybernétique de Nicolas Schöffer à Liège en 2011
Présentation
Type
Style
Architecte
Inauguration
Rénovation
Commanditaire
Hauteur
52 m
Propriétaire
Patrimonialité
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1997, no 62063-CLT-0354-01)
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine exceptionnel (2013, L'ensemble de la tour cybernétique Nicolas Shöffer et ses composantes matérielles, no 62063-PEX-0026-02)
Site web
Localisation
Pays
Région
Province
Commune
Adresse
Esplanade de l'Europe 1
Coordonnées
50° 37′ 45″ N, 5° 34′ 29″ E
Carte
« Cerveau électronique » original de la Tour cybernétique de Liège.

Elle est officiellement ré-inaugurée le , date du solstice d'été[2].

Histoire

Inaugurée le sur commande de la ville de Liège[3], la tour monumentale de Nicolas Schöffer construite à Liège est une sculpture métallique très complexe de 52 mètres de haut faisant partie du projet Tour Lumière Cybernétique. Elle est à l'époque qualifiée de « Spatiodynamique, cybernétique et sonore »[4]. À l’origine, elle réagissait à son environnement grâce à un cerveau électronique situé dans le Palais des Congrès. Dans ce but, l’œuvre est notamment équipée de microphones, de capteurs de lumière, d’un hygromètre et d'un anémomètre. Après analyse des données, cette intelligence artificielle les traduisait par le mouvement des plaques polies, par des jeux de lumière tant naturelle qu'artificielle et par la production de séquences sonores composées par Henri Pousseur et une mise en scène de Pierre Arnaud[3]. Elle avait même la possibilité de n’en faire qu'à sa tête. L’œuvre est cependant de taille moindre que d'autres projets de tour Lumière Cybernétique de Nicolas Schöffer, ne comprenant notamment pas de plateforme destinée à accueillir un public.

Un mur lumière de 80 mètres de long est également projeté sur la façade du palais des congrès[5].

Au moment de son inauguration, les Liégeois, désarçonnés par sa nouveauté technologique, architecturale, musicale et lumineuse, ne lui manifestent que peu d’intérêt[6].

Faute d’entretien approprié, la tour est désactivée dès 1970[7] dans l’indifférence presque totale[6]. Cependant, ce témoignage d’une époque où la foi dans le progrès scientifique était inébranlable continue de fasciner. En 1997, la tour et ses composants matériels sont classées au patrimoine immobilier de la Région wallonne par le Ministre-président de la Région wallonne Robert Collignon, avant d'être classés en 2009 au patrimoine exceptionnel. Ce notamment après 20 ans d'efforts et de ténacité de Philippe Hoornaert, membre du bureau de l'Association Des Amis De Nicolas Schöffer, et qui est le représentant en Belgique pour le classement et la restauration de la tour cybernétique de Liège.

Les premières démarches pour sa restauration débutent en 2002 mais l’absence de documentation complique terriblement le travail[6]. En , la tour est démontée en vue d'une rénovation complète sous supervision du Bureau d'études Greisch pour un montant de 2 millions et demi d'euros[8], permettant à terme de la rendre opérationnelle. Sont notamment actualisés le système de commande, son système électrique obsolète et les éclairages[2]. L’œuvre est complètement restaurée et les éléments électriques tels le cerveau et les lumières, remplacées par des LED, sont modernisés[9].

Celle-ci est remise en fonction le à l'occasion de l'inauguration de la passerelle La Belle Liégeoise et de l'ouverture du Musée La Boverie, avec une ré-inauguration formelle de la tour elle-même le [10] - [11] - [2].

Un site web permettant d'interagir avec la tour a vu le jour en .

À la suite de la rénovation décidée de la tour, la veuve de l’artiste, Éléonore Schöffer, annonce son intention de céder à la ville de Liège les collections en sa possession[12].

Classement

La tour est reprise sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie.

Notes et références

  1. Bruno Boutsen, « La tour Schöffer va renaître », sur http://www.lalibre.be, (consulté le )
  2. « Restauration de la Tour SCHÖFFER », sur www.liege.be (consulté le )
  3. Benjamin Hermann, « La tour cybernétique, cette «antenne GSM» qui fait la fierté de Liège », sur http://www.lavenir.net, (consulté le )
  4. « La tour cybernétique de Nicolas Schöffer », sur http://www.sonuma.be (consulté le )
  5. « Œuvres monumentales de Nicolas Schöffer », sur http://www.olats.org/schoffer/ (consulté le )
  6. Quanah Zimmerman, « La Tour cybernétique de Liège (1961) », sur Les Petites Histoires, (consulté le )
  7. « Remontage de la tour Cybernétique de Nicolas Schoffer à Liège », sur http://www.greisch.com (consulté le )
  8. « Liège: la tour cybernétique de Nicolas Schöffer reprend du service après 40 ans de silence », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
  9. Martial Giot, « Liège: les travaux de rénovation de la tour cybernétique ont débuté », sur https://www.rtbf.be, (consulté le )
  10. « EN IMAGES: Inauguration du musée La Boverie à Liège », sur http://www.lalibre.be, (consulté le )
  11. « Liège: le remontage de la tour cybernétique a démarré », sur https://www.rtbf.be, (consulté le )
  12. « Plusieurs milliers d'euros d’œuvres cédés à la Ville de Liège », sur http://www.lesoir.be, Le Soir, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • « La renaissance de deux monuments liégeois », La Lettre du Patrimoine, Institut du Patrimoine wallon, no 43, , p. 1-2

Articles connexes

Lien externe

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