Toulouse (chanson)
Toulouse publiée initialement sous le titre Ô Toulouse est une célèbre chanson de Claude Nougaro, parue en avril 1967 sur un 45 tours édité par le label Philips. Le chanteur rend un important et personnel hommage à sa ville natale, Toulouse[1] - [2].
| Sortie | |
|---|---|
| Durée | 4:22 | 
| Genre | chanson française | 
| Auteur | Claude Nougaro | 
| Label | Philips | 
Historique de la chanson
Claude Nougaro, qui a passé une enfance et une adolescence difficiles à Toulouse, décide d'écrire cette chanson à un moment de sa vie « passablement compliqué[3]». La première version de la chanson, écrite à Paris[1] à son domicile de l'avenue des Ternes, est donc relativement dure[4] et c'est en discutant avec sa seconde épouse, Odette, qu'il décide d'en faire un « chant d'amour et non un chant de rancune » pour citer les mots de sa femme[3] - [1]. Le texte, qui mêle à la fois des éléments du patrimoine matériel et immatériel de la ville[1], reprend dans son refrain les paroles de La Toulousaine écrite en occitan (La Tolosenca) par Lucien Mengaud :
Ò mon país !
Ò mon país !
Ò Tolosa,
Tolosa !
Le thème prend sa source dans la mélodie du carillon des Minimes, celle là-même qu'il a entendue toute son enfance sonner à l'église du quartier. L'enregistrement se fait avec l'arrangeur et chef d'orchestre Christian Chevallier ; l'arrangeur habituel de Nougaro, Maurice Vander, n'étant pas un fervent admirateur de la chanson[3].
La chanson parait en 45 tours sur le label Philips no 437 330 BE en avril 1967 sous le titre Ô Toulouse accompagnée en face B1 de Je crois et B2 Annie, couche-toi là. À sa sortie, le disque ne remporte pas de réel succès, et c'est grâce en partie à la programmation de Gérard Klein, alors jeune animateur sur France Inter, que la chanson se trouve un public[3].
Au cours des années 1970 et 1980, la chanson passe à la postérité et, avec son auteur[1], devient emblématique de la ville[5] jusqu'à être considérée comme un hymne officieux de Toulouse et un symbole identitaire fort de la « cité gasconne », jouée notamment fréquemment lors des rencontres de rugby du Stade toulousain[3]. Sa musique est interprétée par les carillons de la basilique Saint-Sernin lors des obsèques de Nougaro[6] et les paroles de la chanson figurent sur une plaque des quais de la Garonne.
 L'« eau verte du Canal du Midi ». L'« eau verte du Canal du Midi ».
 Et la « brique rouge des Minimes ». Et la « brique rouge des Minimes ».
 La « violence des violettes ». La « violence des violettes ».
 L'« église Saint-Sernin illumine le soir » L'« église Saint-Sernin illumine le soir »
 le « pavé de la cité gasconne » le « pavé de la cité gasconne »
 « voici le Capitole » « voici le Capitole »
 « À Blagnac les avions… » « À Blagnac les avions… »
 et la « pincée de tuiles » et la « pincée de tuiles »
Notes et références
- Claude Nougaro : Toulouse, entretien Dominique Baudis et Pierre Rey, Presses universitaires de France, Cités, 2004/3 no 19, pp. 105-107.
- Les Musiques particularistes : chanter la langue d'oc en Provence à la fin du XXe siècle, Élisabeth Cestor, éditions L'Harmattan, 2005 (ISBN 9782296002487), p. 106.
- Toulouse de Claude Nougaro, Le Figaro, 18 août 2011.
- Carnet d'un motsicien, Claude Nougaro et Christian Laborde, éditions du Cherche Midi.
- Bertrand Dicale, « Ces chansons qui font la France. Toulouse par Claude Nougaro (1967) », France TV Info, 31 juillet 2021.
- [vidéo] Le Carillon de Saint-Sernin rend hommage à Claude Nougaro sur YouTube.