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Tony Trabert

Marion Anthony Trabert, dit Tony Trabert, né le à Cincinnati et mort le à Ponte Vedra Beach en Floride, est un joueur de tennis américain, dont la carrière s'étend de la fin des années 1940 au début des années 1960.

Tony Trabert
Image illustrative de l’article Tony Trabert
Tony Trabert en 1960.
Carrière professionnelle
1948 – 1963
Nom de naissance Marion Anthony Trabert
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance
Cincinnati
DĂ©cès (Ă  90 ans)
Ponte Vedra Beach
Taille 1,85 m (6′ 1″)
Prise de raquette Droitier, revers Ă  une main
Hall of Fame Membre depuis 1970
Palmarès
En simple
Titres 56
Finales perdues 4
Meilleur classement 1er (1953)
En double
Titres 9
Finales perdues 2
Meilleur classement 1er (1955)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple 1/2 V(2) V(1) V(2)
Double V(1) V(3) F(1) V(1)
Titres par Ă©quipe nationale
Coupe Davis 1 (1954)

Il a remporté 56 titres en simple, incluant cinq titres du Grand Chelem : deux à l'US Open en 1953 et 1955, deux à Roland-Garros en 1954 et 1955 et un à Wimbledon en 1955 ; et deux titres du Grand Chelem professionnel. En double messieurs, il s'adjugera cinq titres majeurs, associé le plus souvent à Vic Seixas. Il a aussi remporté la Coupe Davis en 1954.

Serveur-volleyeur athlétique au puissant revers, Trabert sera désigné numéro un mondial au terme des saisons 1953 et 1955. Il est membre de l'International Tennis Hall of Fame depuis 1970.

Biographie

Tony Trabert attire en 1950 l'attention du champion Bill Talbert, originaire de la même ville que lui, qui le prend sous son aile et l'accompagne en tournée en Europe où il se fait connaître lorsqu'il s'adjuge avec ce dernier le double messieurs à Roland-Garros. L'année suivante, il devient champion NCAA avec l'université de Cincinnati en battant Earl Cochell. Il met ensuite sa carrière entre parenthèses pendant deux ans en raison de son engagement dans la Navy[1].

Il reprend le cours de sa carrière avec succès, enchaînant les victoires, jusqu'à son premier titre dans un tournoi majeur lors des championnats américains où il domine nettement tous ses adversaires avant de s'imposer contre Vic Seixas. Sa saison 1954 est notamment marquée par sa victoire à Roland-Garros où il bat en finale son compatriote Art Larsen[2]. Il est aussi demi-finaliste à Wimbledon, battu en cinq sets par Ken Rosewall et remporte les championnats panaméricains à Mexico.

Il est l'un des deux joueurs américains avec Art Larsen à être parvenus à remporter les championnats des États-Unis sur quatre surfaces différentes (terre battue en 1951 et 1955, gazon en 1953 et 1955, dur en 1953 et indoor en 1955)[1].

En 1955, il devient le premier joueur à réaliser le Petit Chelem depuis Fred Perry en 1934, s'imposant consécutivement aux Internationaux de France, à Wimbledon, ainsi qu'au Championnat des États-Unis. Quelques mois plus tôt, il avait atteint les demi-finales de l'Open d'Australie, réalisant ainsi une saison exceptionnelle. Lauréat de 30 titres, il en remporte 18 en simple (dont neuf contre Vic Seixas) sur les 23 tournois qu'il dispute cette saison et porte son bilan à 106 victoires pour seulement sept défaites. Il réalise durant l'été une série de 36 matchs remportés consécutivement. Il fut longtemps le seul américain à s'être imposé à Roland-Garros, avant que Michael Chang ne soulève la Coupe des Mousquetaires en 1989. Ses succès en Angleterre et aux États-Unis sont d'autant plus remarquables qu'il ne perd aucun set au cours de ces tournois. À Wimbledon, il bat l'étonnant Kurt Nielsen en finale qui avait fait la surprise d'éliminer Rosewall en demi-finale. Dans le tournoi newyorkais, il accède facilement aux demi-finales puis bat successivement les Australiens Hoad et Rosewall pour s'offrir un cinquième tournoi majeur[3].

Avec l'équipe des États-Unis, il remporte la Coupe Davis en 1954. Après trois finales perdues contre l'Australie, il prend sa revanche en compagnie de son fidèle partenaire Vic Seixas en dominant Lew Hoad puis la paire Hoad-Rosewall. Bien qu'il fasse figure de grand favori, il ne parvient pas à défendre le trophée l'année suivante, cédant en simple comme en double. En 1953, Trabert était passé proche de donner la victoire à son pays qui menait 2-1 après le double mais dû s'incliner contre Hoad 7-5 dans la manche décisive[1].

En 1955, il signe un contrat professionnel afin d'affronter en tournée le champion Pancho Gonzalez. Il est dominé 74 victoires à 27 lors de la saison 1956. Moins prolifique sur ce circuit où il est régulièrement battu par Sedgman, Hoad et Gonzalez, il se retire progressivement du circuit et devient en 1962 entraîneur des espoirs auprès de la Fédération française de tennis. Il succède la même année à Jack Kramer à la tête de l'association des joueurs de tennis professionnels[4]. Il met définitevement fin à sa carrière en 1963.

En 1975, il remplace Dennis Ralston en tant que capitaine de l'équipe de Coupe Davis. Il mène l'équipe composée de John McEnroe, Vitas Gerulaitis, Bob Lutz et Stan Smith à la victoire en 1978 et 1979. Arthur Ashe lui succède en 1981.

Auteur, entraîneur de tennis, Trabert a également été commentateur pour la chaîne CBS entre 1971 et 2003, et président de l'International Tennis Hall of Fame de 2001 à 2011[5].

Tony Trabert meurt à Ponte Vedra Beach en Floride le à l'âge de 90 ans[6] - [7]. Marié à Vicki, il a un fils, Mike et une fille, Brooke.

Palmarès (partiel)

En simple messieurs

En double messieurs

Parcours dans les tournois du Grand Chelem

En simple

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1948 — — — 3e tour (1/16) Earl Cochell
1949 — — — 2e tour (1/32) Gardnar Mulloy
1950 — 1/8 de finale Jaroslav Drobný 2e tour (1/32) Tony Mottram 1er tour (1/64) John Bromwich
1951 — — — 1/4 de finale Frank Sedgman
1952 — 1/8 de finale Felicisimo Ampon — —
1953 — — — Victoire Vic Seixas
1954 2e tour (1/32) John Bromwich Victoire Art Larsen 1/2 finale Ken Rosewall 1/4 de finale Rex Hartwig
1955 1/2 finale Ken Rosewall Victoire Sven Davidson Victoire Kurt Nielsen Victoire Ken Rosewall

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

En double

Ă€ partir de 1968.

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1968 — — — 2e tour (1/16)
Tom Okker
M. Riessen
1970 — — — 1/8 de finale
C. Pasarell
E. van Dillen
1972 — — — 1er tour (1/32)
S. Giammalva
Dick Savitt

N.B. : le nom du ou de la partenaire se trouve sous le résultat ; le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

Notes et références

  1. Bud Collins, « Player Bio - Career Highlights », sur atptour.com
  2. Olivier Merlin, « Les finales de Roland-Garros auront démontré la suprématie du tennis américain sur terre battue Tony Trabert et Maureen Connolly champions », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. Henri Pierre, « TRABERT a pris sa revanche sur HOAD et ROSEWALL A FOREST-HILLS », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Gérard de Ferrier, « Tony Trabert hésite à prendre la succession de Jack Kramer à la tête de l'organisation professionnelle », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. « Tony Trabert », sur www.tennisfame.com (consulté le )
  6. (en) James Buddell, « Tony Trabert, Major Champion & Tennis Icon, Dies Aged 90 », sur ATP World Tour, (consulté le )
  7. « Tony Trabert, vainqueur de Roland-Garros en 1954 et 1955, est mort », sur L'Équipe,

Liens externes

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