Accueil🇫🇷Chercher

Tlalticpac

Tlalticpac (en nahuatl : tlalticpac « sur la terre » ; tlalli, « terre » ; ca, « lieu » ; icpac, sur / au dessus) est la région horizontale de l'univers dans la cosmogonie aztèque. C'est une étendue de forme carrée entourée par ateotl, l' « eau divine » (en nahuatl : atl « l'eau » ; teotl, « dieu »), qui s'élève à son pourtour en une grande muraille qui l'unit au ciel. Elle est orientée par les quatre points cardinaux ou les quatre vents et les forces qui en émanent et elle est soutenue par un axe au centre, où ces forces convergent[1].

Le Tlalticpac et les régions horizontales représentées dans le Codex Fejérváry-Mayer

Mythologie Aztèque

Dans la mythologie Aztèque, le Tlalticpac est le monde éphémère et changeant que les dieux décorent avec leur "faire" et leur "défaire". Rien n'y est éternel. Dans sa conception philosophique pour les Nahuas, il équivaut au plan des phénomènes au sens de ce qui apparaît et de ce qui n'est pas créé de soi-même, de ce qui est transitoire et doit se terminer. C'est le lieu du travail et de la souffrance[1].

  • L’Est est dĂ©signĂ© par la couleur rouge et comme Ă©tant le « CĂ´tĂ© de l'Aube » (Tlapcopa), car c’est Ă  l’Est qu'apparaĂ®t le Soleil. Il est dirigĂ© par Xipe Totec, le “seigneur Ă©corché”, dieu de la nature, de l’agriculture, de l’or et de la renaissance.
  • L’Ouest est figurĂ© par la couleur blanche et comme Ă©tant le « CĂ´tĂ© du DĂ©clin » (Tamoanchan), lĂ  oĂą disparaĂ®t le Soleil. Quetzacoatl, le “serpent Ă  plumes”, dieu de la lumière et du vent, de la terre et des ocĂ©ans.
  • Le Sud quant Ă  lui Ă©tait symbolisĂ© par la couleur bleue et comme Ă©tant le « CĂ´tĂ© des Épines » (Huitzlampa). Il est dirigĂ© par Huitzilopochtli, le “colibri de gauche”, dieu de la guerre.
  • Le Nord Ă©tait Ă©voquĂ© par la couleur noire et comme Ă©tant le « CĂ´tĂ© de la Nuit » (Mictlampa). Il est dirigĂ© par Tezcatlipoca, le “miroir fumant”, dieu du jugement, de la nuit, de la sorcellerie et de la terre.

Le centre, le "Nombril de la Terre" (Tlalxicco), est gardé par Xiuhtecuhtli, dieu du feu, point d'union de la terre et du ciel, des quatre directions du monde, entre le monde supérieur et inférieur, entre les eaux célestes et les vents. Ainsi, le corps humain s'insère dans le cosmos et fait partie des cinq éléments avec l'air, la terre, le feu et l'eau.

Bibliographie

  • Mireille Simoni, Encyclopædia Universalis, vol. 3, Paris, Encyclopædia Universalis, (ISBN 2-85229-550-4), « Aztèques ».
  • Jacques Soustelle, Les Aztèques, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je? », (1re Ă©d. 1970), 127 p. (ISBN 978-2-13-058644-9).
  • Jacques Soustelle, L'Univers des Aztèques, Paris, Hermann, coll. « Savoir », , 170 p. (ISBN 2-7056-5901-3).

Notes et références

  1. (es) Fernández, Adela., Dioses prehispánicos de México : mitos y deidades del panteón náhuatl, Panorama Editorial, (ISBN 968-38-0306-7 et 9789683803061, OCLC 28801551, lire en ligne)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.