Thomas Potter (joueur britannique de rugby à XV)
Thomas « Tom » Potter est un joueur gallois de rugby à XV, né le . Ancien officier de l'Army et joueur des Harlequins, Potter a laissé une trace indélébile dans l'ADN du jeune club palois de la Section paloise, qui venait de délaisser la barette au profit du rugby à XV[1].
Période | Équipe | M (Pts)a |
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1910-1911 1911-1914 -1910 | Harlequin Football Club US Cognac Section paloise |
Période | Équipe | |
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1919-1920 1927-1928 1930-1931 | Racing Club de France USA Perpignan RC Toulon |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
International avant la Première Guerre mondiale, Potter est mobilisé durant le conflit et fait preuve d'une grande bravoure au combat.
Il survit et devient entraineur au Racing, au RC Toulon et en Italie.
Carrière
Harlequins
Potter évolue au Harlequins, après un passage dans l'équipe du Middlesex Rugby Football Union (en)[2].
US Cognac (1910-1911)
Tom Potter découvre le rugby français avec l'US Cognac.
Section paloise (1911-1913)
Tom Potter rejoint la Section paloise (rugby à XV) à l'âge de 27 ans[3]. Potter est officiellement nommé comme professeur d'anglais au Lycée de Pau[4]. Il devient rapidement Capitaine et permet au club de franchir un cap sportif[5].
Potter est en effet crédité pour l'émergence d'une jeune génération de joueurs qui se forgent une réputation nationale, et sont aux portes de l'équipe de France[6]. Sous sa houlette, Gilbert Pierrot porte le maillot du XV de France, alors que Victor Bernicha, Paul Lamouret, Maurice Tournier, Théophile Cambre, Henri Espelette, Bonnemort, Rieu et Bergès sont pré-sélectionnés[7]. Potter repositionne notamment Paul Lamouret à la mélée, ayant repéré sa qualité de passe[8].
L'aura de Tom Potter est alors à son apogée en France, puisque des journaux comme l'Auto ou Sporting sollicitent son avis sur le rugby français[9]. Potter fait alors partie d'un cercle restreint de joueurs étrangers notables en France[10].
A partir de 1913, le vote de la proposition Robert Bernstein émanant des instances dirigeantes du rugby en France lui interdit de participer à des matches officiels[2] - [11]. La Section paloise est contrainte de plus aligner Tom Potter[12]. Cette décision provoque l'ire de la Section et de l'Aviron[13]. Le cas Potter est similaire à celui d'Owen Roe, de Haywards ou de Percy Bush[14].
C'est la raison pour laquelle Potter ne participe pas à la fameuse rencontre de 1913 entre la Section et l'Aviron[15].
Plusieurs versions de son départ de Pau o't cours. Il aurait quitté la ville du jour au lendemain peu avant le début de la guerre. Une autre version fait état du fait que la Section l'aurait sacqué. Des rumeurs courent alors quant à la possibilité de fonder un club concurrent[16].
Première Guerre mondiale
Potter est mobilisé au sein de l'Armée anglaise et se distingue, terminant la guerre avec le grade de Lieutenant-colonel[2].
Racing Club de France
A la fin de la Première Guerre mondiale, Potter se fixe à Paris, rue Rue Théodore-de-Banville[17]. Il devient Capitaine (entraineur-joueur) du Racing en 1919[2].
Ambrosiana
Potter prend ensuite la direction de l'Italie, où il prend en charge la SS Ambrosiana[20] - [21].
RC Toulon
Tom Potter prend ensuite en main la destinée du RC Toulon, alors qu'il possède une ferme d'élevage de poulets dans les environs[22].
US aptésienne
Pottter entraine l'US aptésienne à partir de 1931[23].
Notes et références
- « Chronique Sportive - Tom Potter », sur Gallica, Le Patriote des Pyrénées, (consulté le )
- « La rentrée de Tom Potter », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Notre saison de Foot-Ball », sur Gallica, Pau-gazette : journal hebdomadaire paraissant le dimanche et publiant la liste des étrangers, (consulté le )
- « Stations et plages », sur Gallica, Pyrénées et océan, (consulté le )
- Jean Cartoux, « Palois et Stadistes parisiens font match nul », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- Joseph Peyré, « Education Sportive », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Palois contre Stade », sur Gallica, La Lanterne (quotidien), (consulté le )
- « Lamouret est mort », sur Gallica, Le Patriote des Pyrénées, (consulté le )
- « Potter et l'Equipe de France », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Nouvelles diverses », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « La France aux français! », sur Gallica, La Presse sportive, (consulté le )
- « Les incidents d'applications de la licence d'étranger », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- Paul Champ, « La révolte de la Côte basque », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Choses de l'USFSA », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Bayonne contre Pau », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « L'indésirable Potter », sur Gallica, Le Bonnet rouge, (consulté le )
- « Autour des touches », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Match : l'intran : le plus grand hebdomadaire sportif », sur Gallica, (consulté le )
- « Autour des touches », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Autour des touches », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Le développement extraodinaire du rugby en Italie », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
- « A Toulon, c'est vraisemblablement Tom Potter », sur Gallica, Midi olympique, (consulté le )
- « Autour des touches », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )